Bonjour à tous
le CPE de mon établissement organise une action éducative au sein du collège, à ce titre il souhaite que les élèves concernés ( 3ème et 4 ème )utilisent la cuisine afin de produire " des crêpes, des gauffres et des cocktails non alcoolisés " le tout sur 1/2 journée.
Chaque élève amènerait de son domicile : oeufs, lait, farine etc... et appareils de cuisson.
Dans l'immédiat, je n'ai pas donné de réponse car cela soulève un certain nombre de questions : HACCP, responsabilité, hygiène, sécurité...J'ai expliqué qu'à priori c'était impossible ( raisons ci-dessus), il me répond que cette action pourrait se faire sous la responsabilité d'un agent ( je n'ai pas de cuisinier, et nous sommes cuisine satelitte ). De toute manière, les agents ne sont pas d'accord ( moi également ).
J'étais en formation pas plus tard que mercredi sur la restauration scolaire, j'ai donc posé mes questions. Réponse des formateurs : OUI il est possible que cette action se réalise, et il faut envisager de conclure une convention.
Qu'en pensez-vous ? avez-vous éventuellement un modèle à proposer ?
J'avoue que dans l'établissement entre les TIG confiés aux agents de plus en plus nombreux et fréquents, et maintenant " la cuisine " j'enrage . Dans un précédent post, je vous avez fait part de mon inquiétude quant aux possibles dérapages.

Pour moi, pas un seul élève accompagné ou non par des ATOS, des profs etc n'a le droit de franchir le seuil de la cuisine. Trop d'emmerdes en perspective..

Sinon

Imaginez un peu une chère tête blonde qui se tranche un doigt en coupant qqch?

C'est l'avantage d'avoir vécu une suspicion de TIAC : un CE qui comprend qu'il ne vaut pas mieux jouer avec les règles d'hygiene et de tracabilité sous peine de sueurs froides en ouvrant le courrier pendant quelques mois...
De mon point de vue après tout c'est lui le chef, donc si ton CE dit d'accord pour que les eleves ramènent de chez eux des oeufs moyennement frais et que ceux qui bouffent les crepes se choppent une sympathique diarrhée, eh bien il faut qu'il sache que c'est lui qui en sera responsable.
En pratique je lui demanderais un ordre de mission pour chaque participant à ce "projet" (qui même justifié pédagogiquement, n'a aucun cadre type enseignement technique, donc aucun matelas en cas de problème) pour bien les dégager de leurs eventuelles responsabilités (prof, OEA, gestionnaire etc. tout le monde !). De fait il reconnait ainsi prendre l'entière responsabilité de l'action en cas de pépin.
Enfin bon, moi je dis ça, mais personnellement je dirais tout simplement "non, pas question"
Là aussi je suis fasciste, mais j'assume

Trop compliqué, trop de risque et en cas de pb, c'est toujours le même qui prend alors un bon conseil, ne surtout pas prendre ce genre de risque.

Pas forcément facile pour un débutant de dire non catégoriquement, le CE est le seul maître à bord (même avant "Dieu") et ce qu'il décide a vocation à être appliqué. Moi je laisserais chacun prendre ses responsabilités : le CE qui signe l'ordre décrivant en détail l'opération à mettre en place et les profs qui seront entièrement responsables, en dehors de la présence de tout autre personnel, de l'activité des élèves en cuisine et de ce qu'il peut advenir des productions. Après il y a aussi les locaux à remettre en état pour le repas mais là ca risque d'être aux agents de s'y coller.

Moi je dirai non, mais si tu ne peux pas, tu devrais faire un courrier à ton CE disant clairement que tu dégages ta responsabilité.
En plus il me semble quand même que ce type d'action n'est pas très cohérent avec la lutte contre l'obésité qui a mis hors des établissements les distributeurs de sodas et friandises...

Le gestionnaire ne doit pas se sentir responsable des risques que prennent le CE, le CPE, ou les enseignants. Nous n'avons pas à porter le poids du monde sur nos épaules.
Je pense comme ERIC que chacun doit prendre ses responsabilités.
Si le CE met les cuisines à la disposition des élèves, il est censé l'avoir fait en mesurant les risques.

Slash a écrit:

Le gestionnaire ne doit pas se sentir responsable des risques que prennent le CE, le CPE, ou les enseignants. Nous n'avons pas à porter le poids du monde sur nos épaules.
Je pense comme ERIC que chacun doit prendre ses responsabilités.
Si le CE met les cuisines à la disposition des élèves, il est censé l'avoir fait en mesurant les risques.

Tout à fait d'accord . Une fois les choses expertes dites et éventuellement écrites, que le CE décide .
A priori c'est une prise de risque importante surtout si les accompagnateurs ne sont pas affranchis .
En tout cas, il faut refuser apport d'aliments extérieurs .
Et que l'ouverture des locaux techniques ne soit pas qu'une idée d'un jour mais s'inscrive dans un véritable projet d'établissement .
Après tout ne lit-on pas ici souvent que "les autres" mésestiment la technicité, l'expérience, la maîtrise des équipes de l'intendance . L'ouverture des portes interdites peut concourir à une réelle estime du boulot fait .
A négocier avec l'ouverture symétrique des salles de classes aux équipes de l'intendance .
Profitable pour tous .

http://www.education.gouv.fr/botexte/bo020110/MENE0102836C.htm

JJ a écrit:

http://www.education.gouv.fr/botexte/bo020110/MENE0102836C.htm

OUI, bravo ami JJ, j'allais chercher cette référence pour vous la soumettre.

Globalement c'est une mauvaise idée. Je ne vois pas vraiment l'intérêt pédagogique en collège. C'est une activité de centre aéré, oui, je l'ai fait en mon temps. Mais au collège vraiment, je ne vois pas ce que ça apporte. Qui encadrerait cela ? Des profs d'anglais, de techno (plus d'EMT...) ou d'EPS ? Quelle serait la valeur ajoutée pédagogique à cela, la justification dans les programmes !? Non, ce n'est pas solide. Donc perso je ferais le choix de prendre la responsabilité d'être celui qui a dit non., avec HACCP, le BO ci-dessus et autres arguments. Si le chef insiste, alors une lettre-parapluie.