Bonjour,

je viens de recevoir le logiciel EGIMMO, je dois d'abord paramétrer l'application et opérer un choix entre "dépréciations linéaires ou au prorata temporis"

Désormais les dépréciations (ou amortissement de fait) doivent se faire à partir de la date d'achat et non plus de l'année.

quel choix dois je opérer alors que je rentre des biens de 2010-2011 (issu d'un inventaire d'un établissement qui a fermé) et soumis à la dépréciation linéaire mais qu'en 2013 je rentrerai des biens soumis à la dépréciation au prorata temporis ?

le choix est il réverssible et ciblé ?

Merci pour vos réponses

Qui se lance ?

elisalaure a écrit:

Bonjour,

je viens de recevoir le logiciel EGIMMO, je dois d'abord paramétrer l'application et opérer un choix entre "dépréciations linéaires ou au prorata temporis"

Désormais les dépréciations (ou amortissement de fait) doivent se faire à partir de la date d'achat et non plus de l'année.

quel choix dois je opérer alors que je rentre des biens de 2010-2011 (issu d'un inventaire d'un établissement qui a fermé) et soumis à la dépréciation linéaire mais qu'en 2013 je rentrerai des biens soumis à la dépréciation au prorata temporis ?

le choix est il réverssible et ciblé ?

Merci pour vos réponses

Les amortissements doivent se faire à date de mise en service pas à la date d'achat.

Pour les biens déjà acquis, j'imagine que le logiciel prendra la date du 01/01 pour continuer les amortissements restant.

Le logiciel est mal libellé. Le prorata temporis, c'est la modalité d'application de l'amortissement linéaire. Cela joue sur la première et la dernière année en fonction de la date de mise en service du bien (début, milieu ou fin d'année). Mais l'amortissement est bien linéaire puisque la perte de valeur du bien est constatée pour le même pourcentage chaque année, à la différence de l'amortissement dégressif qui constate une perte de valeur importante en début de vie et qui s'amoindrit avec le vieillissement du bien.

Winnie a écrit:

Le logiciel est mal libellé. Le prorata temporis, c'est la modalité d'application de l'amortissement linéaire. Cela joue sur la première et la dernière année en fonction de la date de mise en service du bien (début, milieu ou fin d'année). Mais l'amortissement est bien linéaire puisque la perte de valeur du bien est constatée pour le même pourcentage chaque année, à la différence de l'amortissement dégressif qui constate une perte de valeur importante en début de vie et qui s'amoindrit avec le vieillissement du bien.

Exemple classique pour l'amortissement dégressif : une automobile
Au lieu de dire je vais l'amortir sur 6 ans (en linéaire) on dit je vais l'amortir sur 120 000 Km . Et chaque année on amorti au prorata des kilomètres effectivement parcourus.
Après comme on doit entrer les immos par composant, on peut amortir le moteur plus rapidement que la carrosserie (ou l'inverse) etc ...
Là ça devient de la dentelle

je sais pas ce que vous comptez faire , mais chez moi je pense qu'il va y a avoir un paquet de biens mis en services à date fixe .

Tout ça, c'est très bien but finally, vous mettez quoi dans Gimmo : LA ou LP

,,, a écrit:

Tout ça, c'est très bien but finally, vous mettez quoi dans Gimmo : LA ou LP

Je ne comprend pas cette distinction entre «dépréciations linéaires» et «prorata temporis» ?

Elle dit quoi l'aide (ou le manuel) de Egimmo, là dessus ?

,,, a écrit:

Tout ça, c'est très bien but finally, vous mettez quoi dans Gimmo : LA ou LP

Si tu as besoin de rentrer des biens en 2012, c'est linéaire annuel puis tu changeras à la clôture de l'exercice. Si c'est pour démarrer en 2013, c'est prorata temporis.

J-M a écrit:

Je ne comprend pas cette distinction entre «dépréciations linéaires» et «prorata temporis» ?

Lire la M9.6

ALO a écrit:

Lire la M9.6

Question bête...

Les écritures de dépréciations à la cloture 2012, c'est... comme avant la RCBC ?

La réforme dépréciations/amortissements ce niveau là ne commence que pour la gestion 2013 et le cofi 2013 ?

2012= Pas RCBC
2013=RCBC

Donc oui, dépréciations 2012 comme avant !


(désolé, je viens de lire OLRIK, c'est contagieux...)

D'un seul coup j'ai un grand coup de stress : bon même si on est en mode prorata temporis , c'est toujours de l'amortissement linéaire ( sauf qu'on tient compte de la date d'achat pour le calcul et on réajuste) , donc dans votre logiciel actuellement vous avez coché prorata temporis ou linéaire annuel ???  

bin non c'est pas linéaire...

Si t'es en prorata temporis, tu peux pas être en linéaire annuel. CQFD

Oui ben je suis juste un peu mal sur ce coup là, mais on va rattraper le coup   . Merci

Soupe a écrit:

Oui ben je suis juste un peu mal sur ce coup là, mais on va rattraper le coup   . Merci

Peut-on t'aider ?  

Ca dépend des EPLE rattachés , j'attends leurs réponses . Sinon je m'inerroge comment rattraper le coup si c'est l'amortissement linéaire qui a été appliqué , comme le soulignait Winnie l'intitulé n'est pas top ... annuler les écritures d'amortissements , les réajuster au prochain budget ... je ne vois pas trop pour l'instant .. c'est trop bête d'avoir ramé comme une bête pour être OK et se planter sur ce coup là ...  

Tony Parker a écrit:

Si t'es en prorata temporis, tu peux pas être en linéaire annuel. CQFD

C'est un problème de langage et de définition dans EGIMMO.
En fait, les deux systèmes proposés sont prorata temporis mais l'un, nommé "prorata temporis" respecte les nouvelles normes de la RCBC alors que l'autre "linéaire annuel" respecte les normes antérieures à la RCBC.

Le système RCBC ("prorata temporis") compte l'amortissement à compter de la date de mise en service du bien (en général la livraison pour les EPLE) alors que le système antérieur ("linéaire annuel") commence l'amortissement à compter du 1er janvier de l'exercice suivant.

Pour un bien acheté 3 000 euros et mis en service le 1er juillet N amorti sur 3 ans, les tableaux d'amortissement seront les suivants :
- "linéaire annuel" : 1000 euros pour chacun des exercices N+1, N+2 et N+3 ;
- "prorata temporis" : 500 euros pour N (6 mois du 1/7 au 31/12), 1000 pour N+1 et N+2 et enfin 500 pour N+3.

Dans ton cas de reprise d'un inventaire, le plus simple est de choisir l'option "prorata temporis" dans EGIMMO et de mettre la date du 1er janvier de l'année suivant l'acquisition pour chacun des biens. Comme ça, aucun risque de se mélanger les pinceaux.

Par exemple, pour un bien acquis le 11 avril 2009, il suffit d'indiquer le 1/1/2010 en date de mise en service. Et cela pour tous les biens acquis jusqu'au 31/12/2012, la RCBC commence en 2013.

en fait le logiciel EGIMMO ne donne pas la main et donne comme indication linéaire prorata temporis à partir de 2013 , je pense faire un gros bisou au concepteur ... mais bon j'attends toujours les réponses des EPLE ...

Pas de problème dans ce cas, il est aux normes RCBC. Pour les biens mis en service à compter du 1/1/2013, la date de mise en service et pour les biens plus anciens, le 1/1 de l'année suivant la mise en service.

y'a plus qu'à...  

Poporc a écrit:

C'est un problème de langage et de définition dans EGIMMO.

Yes sir.

Poporc a écrit:

En fait, les deux systèmes proposés sont prorata temporis

Pas d'accord. Les deux systèmes proposés sont linéaires, puisque pour un bien amorti sur 10 ans on comptera 10 % par an. En linéaire annuel, c'est du bricolage pré-RCBC, avec début des opérations en N+1 si achat en N. En linéaire prorata temporis, il y aura une différence la 1re et la dernière année, et l'amortissement s'étalera sur 11 exercices comptables, en débutant l'année de l'achat. Mais avec du dégressif on a un plan d'amortissement complètement différent, avec un taux qui variera chaque année, et qui sera aussi prorata temporis pour l'année d'achat du bien (et qui redevient linéaire en fin de vie du bien, si mes souvenirs sont exacts, mais je m'égare).

Poporc a écrit:

l'un, nommé "prorata temporis" respecte les nouvelles normes de la RCBC alors que l'autre "linéaire annuel" respecte les normes antérieures à la RCBC.

Re-yes sir.

Merdre alors, je vais facher le nounours...     

En fait, le système de "dépréciation" d'avant la RCBC et le système de dotation aux amortissements RCBC sont tous les deux des systèmes linéaires (et non prorata temporis comme je l'ai écrit). La notion de prorata temporis vient du fait qu'il est exceptionnel qu'une immobilisation soit mise en service le 1er janvier (ou le 31 décembre) et que, par conséquent, il faut calculer la part d'amortissement relative à l'exercice de mise en service.

Le système linéaire est le mode "normal" le plus souvent retenu aussi bien en comptabilité qu'en fiscalité.

Toutefois, pour accompagner des politiques plus favorables à l'investissement, le législateur a "inventé" le système dégressif (qui ne s'applique pas en comptabilité publique) et qui permet d'augmenter les dotations aux amortissements des premières années de 25, 75 ou 125 % la première année. Cet amortissement est incitatif car il augmente les charges de l'entreprise et diminue le bénéfice imposable pour les premières années.

Par ailleurs, il  existe d'autres systèmes d'amortissement qui permettent de prendre en compte le cycle réel d'utilisation de l'immobilisation. Le plus courant est le système par unités d'oeuvre. Par exemple, pour un véhicule, on estime qu'il pourra parcourir 200 000 km et que cette distance sera parcourue en 3 ans à raison de 50 000, 120 000 et 30 000 années respectivement. La dotation est alors de 50 000 / 200 000 de la valeur la première année, etc.

Contrairement au linéaire et au dégressif, les autres systèmes ne sont pas toujours admis par le fisc (il y a une tolérance pour l'amortissement par unité d'oeuvre).

Là, ça doit être clair.