Dans un arrêt du 3 octobre 2012, le Conseil d'Etat a eu l'occasion de délimiter les règles incombant au pouvoir
adjudicateur dans le cadre d'une procédure dématérialisée de passation d'un marché public.
[...]
Saisi par le département, le Conseil d'Etat devait se prononcer quant à la question de savoir si dans le cadre d'une
procédure dématérialisée, il incombait à la personne publique de vérifier que le candidat avait effectivement pris
connaissance du message qui lui était adressé.
A cette question, le Conseil d'Etat répond par la négative et considère que "le département devait seulement,
pour inviter les candidats à compléter leur candidature, leur adresser à l'adresse électronique indiquée par eux,
un message d'alerte les invitant à se rendre sur cette plateforme pour prendre connaissance des compléments
d'information demandés et y répondre".
Il revient donc au candidat d'être très diligent car ce n'est pas à l'acheteur public de s'assurer de la réception
d'un mail l'informant qu'un message lui a été adressé sur la plateforme de dématérialisation.
Par ailleurs, cet arrêt est l'occasion pour le Conseil d'Etat de rappeler que le pouvoir adjudicateur ne peut entamer
une procédure négociée, à la suite d'un appel d’offres infructueux, qu'avec les candidats qui ont présenté une offre.
Or, le groupement évincé n'a pas pu présenter d'offre puisque sa candidature elle-même n'avait pas été
retenue en raison de son caractère incomplet.
C. Etat, 3 oct 2012, n° 359921
source : lettre Localtis du 17 oct 2012
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"Mad Max en Père-la-Vertu, on aura tout vu !!!" (Tavi Lou Pastou, 10 avril 2013)
"Comme pertinemment indiqué par mon vieux pote Mad Max (le lapin rouge, le 25 octobre 2021, mais comme dirait Obélix, je ne suis pas vieux !)