Bonjour,

Un élève bénéficie d'un PAI dans le cadre d'une allergie alimentaire. Néanmoins, il mange à la cantine.
Dans ce cadre là, remettez-vous à la famille un courrier dégageant l'établissement de toute responsabilité ?

Bonjour,

De quelle allergie s'agit-il ?
Normalement, si le PAI a été monté correctement, l'équipe de cuisine et/ou l'intendance ont été associés aux modalités pratiques de l'accueil de cette élève à la restauration.....Dans ce cas là, pourquoi demander une décharge ???

Le PAI est signé par la famille. Si tout le monde le respecte il ne doit pas y avoir de problème ; et en cas de faute de l'établissement le courrier que tu évoques vaudra peanuts.

Même avis que Nanard.

Si le PAI de l'élève prévoit qu'il ne peut pas manger à la cantoche et qu'il y va quand même l'EPLE est gravement fautif.

Si le PAI de l'élève prévoit que l'EPLE lui fournira des repas adaptés tout problème est de la faute de l'EPLE qui aura méconnu son engagement.

Justement, je suis très inquiète.
L'an passé, ni moi ni le chef cuisine n'avons été destinataires du PAI (ni cités dans les parties prenantes) (mais le chef avait une trousse de secours).
Je viens de récupérer le protocole sur lequel il est inscrit "cantine autorisée sous couvert d'un régime d'éviction stict pour la noix de grenoble, la noix de pécan, la noix de cajou, la pistache et par extension la mangue. Aucune prise alimentaire non vérifiée ne doit être prise dans le cadre de l'école"
Bref, je suis vraiment dans la panade.
Il nous est tout à fait impossible de respecter ce protocole. Et le médecin scolaire ne vient dans l'établissement que le 15 octobre...
En attendant, comment me couvrir ?

Je suppose que tu as au moins une infirmière ? Je suppose que tu as au moins un CE ?

principe de précaution, principe d'anticipation : tu fais signer au CE un document valant PAI provisoire (à moins que l'infirmière ne le monte en attendant l'arrivée du médecin scolaire sur la base du CM de l'allergologue) donnant instruction à ton chef de cuisine de prévoir un plat de substitution pour tel élève en vertu de tel ou tel ingrédient rencontré.
Ce genre d'allergie est fréquent et assez facile à gérer et, souvent, l'élève est déjà très indépendant de ce point de vue : reste à savoir si cela vaut pour les fruits à coque frais, cuits, transformés, mais entre l'huile de noix et les gâteaux tu as déjà largement fait le tour des précautions à prendre....

Je diffuse le menu sur un intranet à destination des familles, élèves et adultes de l'établissement. A défaut, le PAI peut prévoir de mailer les menus à la famille pour commentaire, ainsi elle attirera l'attention de ton chef sur tel ou tel risque et il s'adaptera en conséquence.

Ce PAI est portnawak. Il doit donner un protocole précis de qui vérifie quoi, normalement.

Comme tu ne peux sans doute pas garantir tes ingrédients, tu dois proposer au CE par écrit avec traces gardées d'interdire l'accès au self en application du PAI.

On croit rêver. C'est inacceptable.

PS : ne suis pas le conseil de Mad Max car le code prévoit expressément que le PAI soit signé par la famille.

Le Forgeron a écrit:

PS : ne suis pas le conseil de Mad Max car le code prévoit expressément que le PAI soit signé par la famille.

On est bien d'accord, mais là nous parlons d'un élève qui avait déjà un PAI l'année précédente. Le temps de mettre à jour le PAI, surtout que notre amie découvre le PAI de l'année dernière alors que l'élève est toujours dans les murs, je préconise fortement un PAI provisoire (de préférence à l'initiative de l'infirmière), mais le GM ne va pas rester sans rien faire et ne pas indiquer à son chef de cuisine quoi faire face à cette situation... d'où des instructions au chef, contre-signée par le CE.
Après, chacun voit comme il veut....
Je regrette de rester en désaccord avec Boz' LF....

C'est pourtant simple ; suffit d'appliquer la réglementation :

http://gestionnaire03.fr/page8131.html#regimeAlim

J'ai eu un cas sensible...
Une élève sans PAI voulait déjeuner au self en apportant son panier.
Je lui ai refusé l'accès, car il n'y avait pas de PAI. Je voulais la protéger d'abord, mais également dégager la responsabilité de la direction.
Le drame ! Les parents étaient furieux, mais au moins le PAI a été établi en urgence dès le lundi suivant.
Maintenant le protocole est clairement fixé, et la petite peut déjeuner au self en amenant son panier.

Je suis un monstre mais dans une situation similaire je reprendrais la même décision...

Max, je crois que notre désaccord vient du fait que tu considères le PAI comme annuel. Je pense pour ma part qu'il est valable soit pour la durée de la scolarisation de l'élève dans tel établissement soit pour la durée qu'il précise lui-même.

Je viens d'en discuter longuement avec ma CE et l'infirmière.
Voici la décision que nous venons de prendre : dans l'attente de la signature d'un nouveau PAI (prévue sous 15 jours) je diffuse une note auprès des personnels de cuisine pour les informer des aliments pour lesquels cet élève présente une allergie. Je leur en rappelle les termes, à savoir éviction complète. En parallèle, je vais demander à l'élève de bien vouloir se signaler à chaque passage au réfectoire.
Je vous remercie pour vos précieux conseils

Le Forgeron a écrit:

Max, je crois que notre désaccord vient du fait que tu considères le PAI comme annuel.

Cher LF, il y a un peu de cela, certes (l'habitude de faire le point chaque année, sans doute), mais, surtout, je tentais de trouver une solution spécifique au cas de notre très chère et estimée collègue !!!

Et je t'en suis très reconnaissante Madouchatounet

Pimpignole a écrit:

Et je t'en suis très reconnaissante Madouchatounet

Je peux t'appeler comme ça aussi Max ?