le moins qu'on puisse dire : tout ceci n'est pas très clair et les annonces, contradictoires, se succèdent ...

GCFA a écrit:

le moins qu'on puisse dire : tout ceci n'est pas très clair et les annonces, contradictoires, se succèdent ...

Il faut s'attacher à regarder avec un oeil critique qui fait les annonces. La plupart des gens qui clament des trucs n'ont aucune légitimité pour ce faire. Il y a plus d'un qui a été attrapé en plein délire mythomane, dans cette affaire.

Article vu sur le site de FO Aujourd'hui
je vous le transmets pour information

GRETA : une discussion «biaisée»



Montreuil, le 10 septembre 2012

Le ministère de l’Education nationale a réuni vendredi 7 septembre les organisations syndicales après l’annonce de Vincent Peillon d’interrompre la transformation des GRETA en GIP.

Force Ouvrière s’est félicitée de cette annonce, premier résultat de la longue mobilisation des personnels et de leurs organisations syndicales.

Pour rassurer définitivement les personnels, il faudrait que le ministère fasse abroger l’article 118 de la loiWarsmann qui organise cette transformation. C’est l’exigence présentée en juin par l’ensemble des syndicats.

Or, le ministère s’y refuse pour l’instant. En déclarant aux organisations syndicales que pour l’avenir des GRETA, « il n’écartait aucun scénario » ne laisse-t-il pas la porte ouverte aux GIP ? Dans le même temps, il est annoncé «l’acte III de la décentralisation » dont l’une des pièces maîtresses serait le transfert aux Régions de la totalité de la formation professionnelle dont les GRETA sont un élément essentiel.

C’est dans ce contexte contraint que le ministère demande aux organisations syndicales de discuter et d’approuver un « protocole » qui fixerait les grands principes de la partie « formation continue » de la future loi d’orientation et de programme sur l’école. Il s’agit clairement d’associer les syndicats à la politique ministérielle.

Force Ouvrière a rappelé qu’en démocratie, il n’est pas bon de mélanger les genres. Le rôle du ministère est de gérer les personnels, celui des organisations syndicales est de défendre les revendications de leurs mandants. Fidèle à l’indépendance syndicale, FO ne sera pas co-législateur avec le ministère. Elle participera à toutes les réunions convoquées par le ministère afin de présenter et de faire avancer les revendications des personnels :

- non aux GIP, abrogation de l’article 118 de la loiWarsmann, maintien de la structure en groupement d’EPLE,

- maintien du statut de fonctionnaires d’Etat des personnels,

-Respect des statuts et des obligations de service des corps d’origine des personnels,

- Plan de titularisation des personnels non titulaires.

FNEC-FP FO

Cas d'école : ce syndicat hautement respectable se permet de changer les termes. Le ministre a dit "gel", ils traduisent "interruption". Interrompre ne permet en aucun cas non plus de dire que ça ne reprendra pas...

FO a écrit:

- non aux GIP, abrogation de l’article 118 de la loiWarsmann, maintien de la structure en groupement d’EPLE,

Pourquoi au juste ? Qu'est-ce que ça change ? Parce que le cadre législatif autorise que certains groupements soient de droit privé, ce que personne dans aucun EPLE, aucun Greta, aucune académie ne souhaite ? Et qu'une fois que les GIP-Greta auront été créés de droit public, les transformer de statut privé serait extrêmement difficile et complexe, et devrait affronter l'unanimité des syndicats contre cette idée ? Les GIP ne sont pas le mal, y a plein de gens qui travaillent pour un GIP et ne sont pas des trafiquants d'armes ni des revendeurs de crack.

FO a écrit:

- maintien du statut de fonctionnaires d’Etat des personnels,

C'est acté dans l'académie de Créteil, où l'on a découvert que le dispositif des postes gagés pouvait être conservé exactement en l'état, sans aucune modification des droits et devoirs des fonctionnaires concernés

FO a écrit:

-Respect des statuts et des obligations de service des corps d’origine des personnels,

Cf. ci-dessus

FO a écrit:

- Plan de titularisation des personnels non titulaires.

... et multiplication par deux des tarifs des Greta pour faire face au coût déraisonnable des postes gagés (pension civile etc) ? Font-ils semblant d'ignorer que les fonctionnaires, pour cette raison et seulement pour cela, ne sont plus qu'une infime minorité des personnels des Greta ? Ou bien faut-il interdire aux autres organismes de formation continue, AFPA en tête, d'exister ?

On peut aussi proposer d'imposer un prix minimum aux formations, qui permettra aux concurrents du privé de gagner encore plus d'argent sur le dos de la FTLV... J'arrête, c'est même pas drôle.

J'ai enfin lu ce qui reste déterminant dans toute cette affaire : la décentralisation et le rôle des région pour l'avenir de la formation professionnelle et dans le destin des Gretas, des Afpa et autres cnam... Les régions sont à gauche, veulent plus de prérogatives dans ce domaine, le gouvernement est de gauche et parle de décentralisation.... alors quand certains pensent que cela va s’arrêter...
Et dans toute cette précipitation, les GIP académiques ne pourraient pas être les "sauveteurs" de dernière minute?

D'après moi, nous avons échappé au pire, qui aurait été "l'opérateur public unique de FTLV", imposant le mariage de la carpe et du lapin sous le regard intéressé du crocodile, j'ai cité les Greta, l'AFPA et le patronat.

Je ne suis pas tout a fait d'accord avec toi l'IZ. Un mariage, ou tout
au moins un rapprochement entre greta et afpa permettrait le déploiement
d'un grand service public de formation continue. A ce jour, nous sommes
en concurrence et cela permet aux commanditaires de tirer les prix vers
le bas. De plus, l'Afpa est actuellement sous la coupelle des Régions,
les appels à projets sont donc quelques peu tronqués.

Outre la
mutualisation des moyens, la complémentarité des dispositifs et le
maillage du territoire, un tel rapprochement permettrait de
professionnaliser les acteurs, et apporterait de la clarté aux usagers.

Personnellement,
je ne crois pas à cette hypothèse, les modalités de travail et les
cultures entre les deux structures sont bien trop différentes.

Enfin,
dans l'académie de Toulouse, l’hypothèse d'un Gip académique et d'une
agence territoriale par département semble  mis de coté. De plus, le
DAFPIC actuel part à la retraite a la fin du mois alors qu'il
souhaitait, voilà qq mois terminer l 'année scolaire......étrange

Dans cette restructuration, j'ai le sentiment qu'on nous cache tout et qu'on nous dit rien!

noname a écrit:

Un mariage, ou tout au moins un rapprochement entre greta et afpa permettrait le déploiement d'un grand service public de formation continue.

noname a écrit:

je ne crois pas à cette hypothèse, les modalités de travail et les cultures entre les deux structures sont bien trop différentes.

Bin en fait on est exactement d'accord. Sauf si toi tu te sens prêt à faire le boulot de lisser les pratiques des AFPA avec celles des Greta : moi je ne veux pas devoir choisir entre 684 et 1200 heures de cours par an pour le même salaire, ni même entendre à travers la porte le râle de ceux qui ne seraient pas satisfaits du changement.

noname a écrit:

dans l'académie de Toulouse, l’hypothèse d'un Gip académique et d'une agence territoriale par département semble mis de coté.

Autant la forme juridique GIP me semble neutre, autant les structures de taille académique posent des questions, et le ministre pourrait lâcher du lest sur ce qui risquerait fort d'entraîner pas mal de disparitions de postes. Cela n'enlève rien à ma conviction qu'une structure de foco dans l'EN n'est probablement pas compétitive en-dessous d'une taille de 3 M€, et qu'il faudra bien faire quelque chose pour limiter au plus juste les charges fixes de structure si l'on veut conserver le coeur du dispositif, à savoir des profs qui font 18 heures fois 36 semaines, et non pas 25 heures fois 47 semaines comme chez la concurrence.

noname a écrit:

Dans cette restructuration, j'ai le sentiment qu'on nous cache tout et qu'on nous dit rien!

Je ne sais pas si on nous cache des choses, mais on ne nous dit vraiment pas grand chose, ça oui !

Etant dans la même académie que le lapin rouge, je suis également très motivé quand je vois le peu d'informations dont on dispose. En gros, le seul avenir qui semble se dessiner c'est de se taper un maximum de boulot dans les deux mois à venir pour mettre en place un changement de structure au 1er janvier... Sans savoir si on ne refera pas tout quelques mois plus tard... Je vais peut être me mettre en quête d'un métier plus reposant...