article paru dans la lettre Localtis du 20 mars 2012, que pour une fois je reprends in extenso, intéressant dans le cadre d'une culture générale de l'Education mais n'est-il pas aussi précurseur pour le secondaire ?
"85% des maires se prononcent en faveur de la définition d'un équipement essentiel - minimum et indispensable - à l'école primaire",
selon un sondage réalisé par OpinionWay du 9 janvier au 20 février 2012 auprès de 309 maires, 512 parents, 589 enseignants et 277
directeurs d'école pour le compte de Savoir livre, une association de six éditeurs scolaires. L'instauration d'un "cartable essentiel de livres", composé à minima de quatre à six livres, suivant les niveaux, suscite un large consensus de l'ensemble des personnes interrogées puisque
94% des parents et 85% des enseignants sont favorables à la définition au niveau national de cet équipement pour chaque enfant.
Ce cartable essentiel instaurerait plus d'équité entre les enfants de toutes les écoles (pour 93% des parents et 92% des enseignants) ; une garantie dans l'égalité des chances au niveau national (pour 91% des parents et 85% des enseignants) ; une mise en conformité plus rapide aux programmes en vigueur (pour 92% des parents et 84% des enseignants). L'effort des mairies depuis la réforme des programmes en 2008 est reconnu, mais il ne suffit pas. "Si 91% des maires interrogent les directeurs pour connaître les besoins de leur école, le manque de crédits est cité comme la principale cause du non-renouvellement des manuels."
Fonds de péréquation entre communes
En complémentarité avec les livres, le numérique s'avère nécessaire : 91% des parents et 92% des enseignants sont favorables à la définition
au niveau national d'"un équipement minimum en ressources numériques pour la classe". Afin de garantir le financement d'un équipement
essentiel en manuels et ressources numériques, près de la moitié des communes (46%) sont plutôt d'accord pour participer à un fonds de
péréquation entre communes sous le contrôle de l'Etat. Cette solution était d'ailleurs l'une des propositions émises pour venir en aide aux
communes déshéritées dans l'enquête "L'argent de l'école, en quête d'égalité" réalisée en octobre 2011 par le Snuipp-FSU, l'Association
nationale des directeurs de l'éducation des villes (Andev) et l'Association nationale des maires ruraux de France (AMRF) (lire notre
article du 13 octobre 2011).
Autre enseignement de l'actuel sondage, 45% des communes sont "plutôt d’accord pour contrôler que le budget des écoles prévoie les arbitrages nécessaires pour garantir l’acquisition de cet équipement, par exemple en réaffectant les budgets de photocopies dont la dépense moyenne actuelle représente la valeur d’un manuel par élève et par an". En effet, pour une mairie, la somme moyenne consacrée par an et par élève aux manuels scolaires s'élève à 13,50 euros, et le budget photocopie est en moyenne de 12,30 euros (également par an et par élève).
Enfin, dans l’hypothèse où la mairie (ou l’Etat) ne pourrait acheter tous les livres nécessaires à leur enfant, 85% des parents sont prêts à
prendre en charge, sous condition de ressources, une partie de cette dépense afin que leur enfant ait tous ses livres conformes aux
programmes.
"La constitution d’un cartable essentiel de livres pour chaque élève et d’un équipement minimum en ressources numériques pour la classe apparaît comme un dispositif efficace pour garantir l’égalité des chances et l’équité territoriale, au coeur des priorités pour l’école primaire du
XXIe siècle", conclut l'enquête.
Catherine Ficat (Localtis)
Ce qui m'interpelle, notamment, c'est de lire que 85% des parents sont prêts à payer les manuels scolaires (auxquels il faut ajouter les cahiers d'exercices ou de TD, les fournitures, les "affaires" de sports, les entrées piscines, les activités culturelles,...) ... porte grande ouverte vers la rupture de l'égalité entre les élèves et vers le désengagement de l'Etat, voire des CT en ce domaine ?
Et cela sous condition de ressources ; par les temps qui courent, qui va pouvoir payer pour qui ?
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"Mad Max en Père-la-Vertu, on aura tout vu !!!" (Tavi Lou Pastou, 10 avril 2013)
"Comme pertinemment indiqué par mon vieux pote Mad Max (le lapin rouge, le 25 octobre 2021, mais comme dirait Obélix, je ne suis pas vieux !)