Nanie a écrit:

Je ne suis pas aussi affirmative, je trouve plutôt sympathique que les enseignants se préoccupent de la manière dans les agents travaillent et veuillent demander une entrevue pour un agent qui ne fait pas partie de leur corporation. Ne pourrais-tu leur expliquer calmement? La demande d'audience peut aussi venir d'une méconnaissance des statuts, non? C'est la rentrée, il faut faire toute l'année ENSEMBLE.

Moi, je suis gentil, mais toi, tu es (décidément et irrémédiablement) trop gentille.

Je suis sûr que la plupart des profs ne savent même pas quels sont les nom et/ou prénom de l'agent qui nettoie tous les jours leur classe ou les sert à la demi-pension. Après tout, ce sont des agents, autrement dit, du pas grand-chose interchangeable; eux, ils ont fait des études, eux, et c'est pas n'importe qui, eux...
Ils n'en ont rien à fiche, et l'incident susmentionné n'est sans doute qu'un prétexte pour accroître leur emprise sur "leur" bahut, sentant qu'en face, il y a du mou, du vide, et qu'on va rentrer dedans comme dans du beurre.

Le brave agent qui a allumé l'incendie n'est qu'un instrument qui sera aussi vite oublié qu'il aura été défendu. Tu pourras régler tes comptes avec lui plus tard.

Par contre, concernant les guignols qui viennent polluer ton atmosphère, je me pose une question : il se passerait quoi à ton avis si un syndicat d'administratifs venait se mêler d'une histoire de programme ou de méthode d'enseignement? Ils pousseraient des cris d'orfraie, te balanceraient à la figure pêle-mêle Jules Ferry qu'on piétine, l'ingérence dans leur domaine réservé ou encore notre ignorance crasse du noble art de la pédagogie...

Là, nous avons le cas inverse et il faudrait dire Amen? N'importe quoi. Et je pense même que je pousserais la chose jusqu'à signifier le fond de ma pensée au C.E., libre à lui après de faire ce qu'il veut.

Mais un C.E. qui abdique complètement devant la salle des profs pour une histoire aussi grotesque et hors-sujet, il y a des questions à se poser...

Filledusoleil, on manque de testostérone par chez toi... J'ai du mal à l'admettre, mais peut-être que si on t'envoyait V.I....

Nanie a écrit:

respectons-les comme nous aimerions qu'ils nous respectent.

...et quand on nous gifle sur la joue droite, il faut tendre la joue gauche? Non, le gars ou la nana, je l'assomme avec ma Bible blindée épicétou.

Il n'y a pas forcèment besoin de testostérone pour se faire respecter...

Nanie a écrit:

Il n'y a pas forcèment besoin de testostérone pour se faire respecter...

Non pas besoin de testo.

Mais dans ce cas là il faut être ferme...

Vous n'avez pas bien lu, je parlais du cas particulier de notre collègue Filledusoleil...

Si j'avais de l'humour et que j'étais CE, je les ferais entrer dans mon bureau, je les laisserais parler en les écoutant attentivement. Sans rien dire. Faut attendre qu'ils se rendent compte qu'on ne dit rien, et après leur dire que malheureusement la personne compétente est le président de la CT.

Pas sûr qu'ils comprennent.

J'ignore ce qui s'est passé dans ce bahut, mais le CE a une peur bleue de ces zozos. Il faut tout faire pour leur plaire. A chaque proposition qui lui est adressée la réponse est la suivante: "les profs ne vont pas apprécier".

Il n'est nullement dans mes intentions d'entrer en conflit avec ces gens, mais je n'ai nulle intention de me laisser faire même si le CE fait dans son froc.

J'estime qu'ils n'ont pas à se mêler du travail de l'intendance, d'autant plus que çà n"a aucune incidence sur leur travail ni sur leurs crédits pédagogiques.

Leur attitude laisse entendre une remise en cause du travail du GM. Peut être que je devrais les consulter bientôt avant de prendre une décision, notamment quand ça concerne les agents, puisque comme par miracle, le sort des personnes qu'ils traitent de "limités" et de "véritables illettrés" en permanence les intéresse.

BASSOUD a écrit:

J'ignore ce qui s'est passé dans ce bahut.

un truc habituel , une cabale des profs sur le GM, qui a pas voulu acheter un vidéo-projecteur par prof ni installer un photocopieur supplémentaire en accès libre en salle des profs, suite à une fatwa lancée par le syndicaliste du bahut...

BASSOUD a écrit:

JLeur attitude laisse entendre une remise en cause du travail du GM.

Même pas...c'est juste pour embêter...
Ça leur passera avant même que le problème ne soit réglé.
Ça m'est déjà arrivé (deux fois) et j'en suis sorti vainqueur, par abandon de l'adversaire à la cloche de reprise du 2ième round..

LeToine a écrit:

Nanie a écrit:

Il n'y a pas forcèment besoin de testostérone pour se faire respecter...

Non pas besoin de testo.

Mais dans ce cas là il faut être ferme...

et bien apprêtée....

Je partage l'avis de Nanie.

Certes, sur le fond, les syndicats d'enseignants ne sont pas compétents pour traiter des problèmes relatifs aux agents des collectivités territoriales : il doit donc leur être précisé d'emblée que c'est par souci de transparence de "ceux qui n'ont rien à cacher" que le CE et le gestionnaire acceptent d'expliquer leur position. Il ne peut évidemment pas s'agir d'une "négociation" dans un tel contexte, mais d'une simple explication apportée à des syndicats enseignants sur les choix de l'équipe de direction en matière de gestion du personnels TOS de l'établissement.

Cette bonne foi pourra ensuite être créditée au gestionnaire et au CE qui s'expliquent alors qu'ils n'y sont pas obligés, ça aura surtout l'avantage de mettre à jour les zones d'ombre que l'agent concerné aura très certainement préservé au moment de solliciter l'intervention des syndicats enseignants.

Il n'est pas interdit de rappeler aussi aux enseignants qu'il y a un lien direct entre l'état des salles de classe, l'entretien de leurs matériels, la qualité de la restauration qui leur est proposée et la présence suffisante d'agents compétents et efficaces. Il faut qu'ils sentent qu'il ne va pas de leur intérêt de soutenir un charlot et que le gestionnaire et le CE tirent la barque dans un sens qui leur est favorable.

Si on ne s'explique pas, les malentendus persistent alors et les plus c... gagnent en propageant de fausses informations, quelque soit leur catégorie professionnelle.

BASSOUD a écrit:

çà n"a aucune incidence sur leur travail ni sur leurs crédits pédagogiques.

Leurs crédits ?
On leur a donné ? Ils les gèrent eux-mêmes ?

Stoïk a écrit:

Il faut qu'ils sentent qu'il ne va pas de leur intérêt de soutenir un charlot et que le gestionnaire et le CE tirent la barque dans un sens qui leur est favorable.

Nuance.

"...dans un sens qui est favorable au bon fonctionnement de l'établissement".

Ce qui n'est pas la même chose.



Je n'aime pas trop l'idée de me justifier sur ce point. Le principe selon lequel le CE et le gestionnaire font leur boulot dans l'intérêt de l'établissement et pour son meilleur fonctionnement doit selon moi être acquis par la salle des profs; sinon c'est la porte ouverte à la méfiance et au doute systématiques, et l'obligation toujours renouvelée de justifier tous ses choix, jusques et y compris dans des domaines qui ne les concernent qu'indirectement.

Expliquer oui, la pédagogie ne s'usant que si l'on n'en use justement pas, se justifier à longueur d'année non.



les profs sont les premiers, à juste raison, à râler devant le côté de plus en plus intrusif des parents d'élèves qui remettent en cause leurs méthodes, le contenu des cours ou leur manière de les mener: qu'ils n'agissent donc pas de manière identique pour ce qui est de nos prérogatives.

Chacun son métier, et les vaches gamins seront bien gardées éduqués.

Certains personnels (région comme Etat) font en effet dans le "lobbying et le clientélisme" . Après, tout dépend des relations entre les personnes au sein de l'eple. Cela a été tenté - en vain - plusieurs fois au cour de ma carrière y compris au début.
Ces "manipulateurs" (appelons un chat, un chat...) ne savent en ce qui me concerne que des profs sont mes copains! Cela permet alors de faire taire les polémiques parfois dans l'oeuf.

néthou a écrit:

Stoïk a écrit:

Il faut qu'ils sentent qu'il ne va pas de leur intérêt de soutenir un charlot et que le gestionnaire et le CE tirent la barque dans un sens qui leur est favorable.

Nuance.

"...dans un sens qui est favorable au bon fonctionnement de l'établissement".

Ce qui n'est pas la même chose...

D'accord avec toi, j'aurais du formuler ma phrase ainsi.

néthou a écrit:

...Je n'aime pas trop l'idée de me justifier sur ce point. Le principe selon lequel le CE et le gestionnaire font leur boulot dans l'intérêt de l'établissement et pour son meilleur fonctionnement doit selon moi être acquis par la salle des profs..

Sauf que ça n'est manifestement pas le cas puisqu'une délégation syndicale de profs sollicite un entretien avec le CE et le gestionnaire (ce qui sent un peu la défiance, sinon ils en auraient discuté dans un couloir) . Considérer comme acquis un principe qui ne l'est pas et passer en force, c'est s'assurer des difficultés humaines à moyen terme.

néthou a écrit:

...Expliquer oui, la pédagogie ne s'usant que si l'on n'en use justement pas, se justifier à longueur d'année non...

Effectivement, les meilleures choses ont une fin et je ne propose pas une autojustification permanente.

néthou a écrit:

...les profs sont les premiers, à juste raison, à râler devant le côté de plus en plus intrusif des parents d'élèves qui remettent en cause leurs méthodes, le contenu des cours ou leur manière de les mener.

Je pense que ce type de récrimination ne vient pas obligatoirement des meilleurs enseignants. Ceux qui évacuent les justifications par des arguments d'autorités manquent souvent d'assurance et préfèrent ne pas rentrer dans les détails de leur organisation personnelle.

Stoïk a écrit:

néthou a écrit:

...les profs sont les premiers, à juste raison, à râler devant le côté de plus en plus intrusif des parents d'élèves qui remettent en cause leurs méthodes, le contenu des cours ou leur manière de les mener.

Je pense que ce type de récrimination ne vient pas obligatoirement des meilleurs enseignants. Ceux qui évacuent les justifications par des arguments d'autorité manquent souvent d'assurance et préfèrent ne pas rentrer dans les détails de leur organisation personnelle.

Mais ça ne vient pas non plus uniquement de ceux qui sont terrifiés (ou scandalisés) à l'idée que l'on vienne jeter un oeil et une oreille à l'intérieur de leurs cours, et ont pris depuis longtemps des réflexes de profession libérale dans leur quotidien professionnel (ceux-là mêmes qui paniquent ou s'insurgent à l'idée qu'ils vont être inspectés).

L'aspect intrusif des parents d'élèves (le côté "participatif" qu'avance depuis longtemps la FCPE avec une fausse naïveté), même nous le ressentons à notre niveau. C'est la traduction contemporaine du "Moi je", "j'ai des droits" et autres "Je paye bien donc le service peut bien s'adapter" auxquels nous sommes de plus en plus confrontés dans une société marquée par un individualisme consommateur croissant.

néthou a écrit:

Mais ça ne vient pas non plus uniquement de ceux qui sont terrifiés (ou scandalisés) à l'idée que l'on vienne jeter un oeil et une oreille à l'intérieur de leurs cours, et ont pris depuis longtemps des réflexes de profession libérale dans leur quotidien professionnel (ceux-là mêmes qui paniquent ou s'insurgent à l'idée qu'ils vont être inspectés).

Je suis d'accord avec ça, puisque je viens de dire, en substance, la même chose.

néthou a écrit:

L'aspect intrusif des parents d'élèves (le côté "participatif" qu'avance depuis longtemps la FCPE avec une fausse naïveté), même nous le ressentons à notre niveau. C'est la traduction contemporaine du "Moi je", "j'ai des droits" et autres "Je paye bien donc le service peut bien s'adapter" auxquels nous sommes de plus en plus confrontés dans une société marquée par un individualisme consommateur croissant.

Je suis aussi agacé par le "j'ai des droits", mais je ne l'associe pas forcément au coté "participatif" des associations de parents d'élèves, et ça ne me choque pas non plus de me justifier auprès d'eux.