Si le CE souhaite que l'établissement devienne une agence de voyage, je ne vois pas concrètement comment le gestionnaire peut s'y opposer hormis faire des alertes et autres courriers. Car, si on refuse de faire, c'est nous qui nous retrouverons en faute. Et là, je suis sûr qu'on va se faire allumer fissa.
Il ne s'agit pas de faire le dos rond et d'appliquer sans rien dire mais de prévenir et d'informer. Après, si on n'a pas le temps de tout gérer, j'écris, je laisse des traces écrites et exécute les ordres du chef qui ne pourra pas dire qu'il n'a pas été prévenu que j'ai passé la semaine à m'occuper de voyages (car les enseignants n'assument pas le fait d'être organisateur, seulement celui d'animateur) et non d'activités qui relèvent plus de la gestion pure de l'établissement. Après, il y a un travail en amont à faire, conjointement avec le CE quitte à évoquer cela à chaque fois qu'on le croise, pour essayer de faciliter la gestion des voyages et sorties.

D'accord à la fois sur la conclusion qui s'impose à nous que si le CE veut des voyages, il ne nous appartient pas de les refuser au prétexte que c'est une plaie à gérer (et pourtant, c'est une plaie à gérer). D'accord également sur le peu de moyens dont nous disposons pour plaider notre cause alors que c'est justement le manque de moyens (humains) ou plutôt leur réduction qui nous met entre le marteau et l'enclume sur ce sujet qui devrait être subalterne et qui prend des proportions démesurées alors même que la législation est de plus en plus exigeante à tous points de vues.

Même en s'efforçant de faire au mieux et sans sacrifier d'innocentes victimes injustement privées d'épaule d'agneau bouillie à la sauce à la menthe, il n'y aura que de monumentaux ratés*, malgré un travail titanesque de l'intendance, qui pourront faire comprendre aux touris... membres de la communauté éducative qu'à un moment, si il faut choisir entre le club med et le cours dans une salle propre, équipée de matériel qui fonctionne, avec un nombre de gamins inférieur à ce qu'on trouvait il y a 25 ans, ça sera le choix 2.



*du genre où le voyage capote la veille du départ parce que il manque des sous et que la liste qui a été remaniée 65 fois ne comporte plus que 43 partants quand tout était basé sur 56 et que le comptable a fait des avances à 2 transporteurs, 3 hôtels, 4 musées et 1 parc d'attractions et que rien ne sera remboursé et faut pas compter sur les réserves qui servent à payer le chauffage.

Moi je connais un truc très simple pour éviter d'avoir à gérer des voyages : on "oublie" de faire mettre les délibérations à l'ordre du jour du CA. Et/ou, pendant la séance, on ne rappelle pas au CE qu'il y avait ce point à traiter aussi. Après, pas de délib, pas de voyage.

L'intendant zonard a écrit:

Moi je connais un truc très simple pour éviter d'avoir à gérer des voyages : on "oublie" de faire mettre les délibérations à l'ordre du jour du CA. Et/ou, pendant la séance, on ne rappelle pas au CE qu'il y avait ce point à traiter aussi. Après, pas de délib, pas de voyage.

Je trouve cela "rock and roll" mais apres tout dans le cas d'une bataille de tranchée, pourquoi pas....
et il peut toujours convoquer un CA exceptionnel.

15 jours après la validation des AC... Et il faut un sacré bout de temps pour préparer des actes à envoyer aux AC, le secrétariat du chef n'étant pas sous l'autorité hiérarchique du gestionnaire, malgré les textes...