Discours de prérentrée

Bonjour,

le jour de prérentrée approche - est ce que vous faites un discours de prérentrée au moment de l'AG ou est ce que vous vous présentez uniquement.
Certains collègues me disent d'élaborer un discours expliquant le fonctionnement de l'intendance, d'autres ont l'habitude de faire très bref en se présentant à l'assemblée sans rien ajouter. Quelles sont vos pratiques ? Merci d'avance

L'important, c'est de parler AVANT la distribution des emplois du temps !!!

 

Ca dépend surtout de ce que vous avez à dire.

honnetement pas grand chose - un guide du personnel est distribué à chacun où les idées essentielles sont reprises : fonctionnement du self, circuit pour effectuer une commande... Je précise que je viens de muter. A priori mon prédesseceur se présentait et quittait la réunion avec les agents et le personnel administratif une fois qu'ils étaits présentés par le principal.

Perso, je fais une note de service distribuée dans la pochette de pré rentrée, je fais un point sur les travaux de l'été si besoin, je précise quand venir chercher ses clés et son code photocopieur, dis deux mots sur les exercices d'évacuation et le ppms, la réservation de matériel...et reste jusqu'au bout car je pense que cela montre que l'on fait partie de la communauté éduacative et de l'équipe de direction. Par contre, l'après midi je réintègre mon bureau.

Personnellement je débarque avec mes slogans, du genre "mon rôle est d'assurer à chacun des membres de la communauté éducative un outil de travail aussi performant et adapté que possible". Ensuite, je présente les membres de l'équipe ouvrière, qui est au garde-à-vous au fond de la salle, puis les membres de l'équipe administrative. Enfin je donne les horaires des différents services (ouverture des locaux, cantine, intendance), et j'assure tout un chacun de ma complète sympathie.

Une fois présentés pour bien montrer qu'ils appartiennent à la communauté éducative et qu'il n'y a pas d'elfes dans nos établissements pour que le boulot se fasse comme par magie, les agents sont ravis de partir.

Mais le gestionnaire doit rester jusqu'au bout quoiqu'il arrive, même s'il s'ennuie comme un rat mort, pour trois raisons:
1 - assis à la tribune, il prouve son appartenance à l'équipe de direction, et ça en gêne plus d'un, ce qui fait son bonheur et marque le coup dès le départ
2 - il apprend bien des choses qui l'aideront à comprendre les demandes diverses et variées et d'un intérêt parfois difficile à cerner qui vont lui parvenir tout au long de l'année
3 - il est là pour répondre immédiatement et donc désamorcer les attaques perfides que les profs mécontents (parce qu'on leur a baissé leur quota photocopie, parce qu'on leur a rappelé qu'il fallait payer la cantine avant de manger et non trois semaines après, parce qu'on a refusé de prendre en charge la sortie dont on n'a pas vu passer le budget avant récolte des chèques) ou l'adjoint (ennemi héréditaire du gestionnaire) vont balancer histoire de mettre les nouveaux dans l'ambiance dès le départ

Sinon, pour le discours, rien de mieux que prévoir un partage des annonces avec le CE qui passera le micro. Mais s'il est du genre à garder le micro ou annoncer ce qu'on devait dire soi-même, on est couillonné la première année. Alors se souvenir de garder une info importante à balancer l'année d'après, quitte à lui arracher le micro et lui dire que l'info vient de tomber et qu'on n'a pas eu le temps de lui en parler.

La loyauté OK, mais s'il la joue perso, il faut s'imposer, y compris face à lui ou on sera le guignol de service tous les ans à la même date.

D6. a écrit:

Une fois présentés pour bien montrer qu'ils appartiennent à la communauté éducative et qu'il n'y a pas d'elfes dans nos établissements pour que le boulot se fasse comme par magie, les agents sont ravis de partir.

Mais le gestionnaire doit rester jusqu'au bout quoiqu'il arrive, même s'il s'ennuie comme un rat mort, pour trois raisons:
1 - assis à la tribune, il prouve son appartenance à l'équipe de direction, et ça en gêne plus d'un, ce qui fait son bonheur et marque le coup dès le départ
2 - il apprend bien des choses qui l'aideront à comprendre les demandes diverses et variées et d'un intérêt parfois difficile à cerner qui vont lui parvenir tout au long de l'année
3 - il est là pour répondre immédiatement et donc désamorcer les attaques perfides que les profs mécontents (parce qu'on leur a baissé leur quota photocopie, parce qu'on leur a rappelé qu'il fallait payer la cantine avant de manger et non trois semaines après, parce qu'on a refusé de prendre en charge la sortie dont on n'a pas vu passer le budget avant récolte des chèques) ou l'adjoint (ennemi héréditaire du gestionnaire) vont balancer histoire de mettre les nouveaux dans l'ambiance dès le départ

Sinon, pour le discours, rien de mieux que prévoir un partage des annonces avec le CE qui passera le micro. Mais s'il est du genre à garder le micro ou annoncer ce qu'on devait dire soi-même, on est couillonné la première année. Alors se souvenir de garder une info importante à balancer l'année d'après, quitte à lui arracher le micro et lui dire que l'info vient de tomber et qu'on n'a pas eu le temps de lui en parler.

La loyauté OK, mais s'il la joue perso, il faut s'imposer, y compris face à lui ou on sera le guignol de service tous les ans à la même date.

C'est clair que c'est LA bonne méthode pour commencer l'année. Ou comment, avant même que les élèves ne soient là, se mettre à dos les profs, l'adjoint et le CE. Et après, on s'enferme dans son bureau pour préparer sa demande de mut'?

Je n'ai jamais dit que tout ça devait se faire en faisant la tête, en affichant des pancartes ou en hurlant dans un mégaphone. Une voix calme, un sourire, des arguments, autant de choses qui font passer le tout. Après tout, nous ne parlons ici que d'être présent le jour de la pré rentrée et de dire quelques mots. Mais rien n'empêche que derrière ces mots courtois se cache la ferme volonté de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Après, chacun fait comme il veut, mais j'entame ma septième rentrée dans mon établissement sans que la guerre des tranchées ait été déclarée.

D6. dit bien des choses très sensées. Mais pour aller dans le sens de LMDV/LG, un rappel à l'ordre quand même : tout ce qui pourrait ressembler, même en manquant d'attention dans la pénombre à grande distance, à un coup fourré fait en public au chef d'établissement doit être banni des arrière-cours de nos pensées, et les arrière-cours passées à la javel après.

Si le chef est un khon, tout le monde le comprendra très vite et il obtiendra tout le crédit que cette caractéristique pourra lui rapporter. Et pis le chef de D6. ne doit pas être si bête que ça, parce que notre collègue est là depuis 7 ans sans demander de mut, alors que quand on a un chef khon, on se casse, règle d'or du métier de gestionnaire.

Avant le discours, je prépare la rentrée. Trois semaines que je suis rentrée, je sais plus où donner de la tête !!

J'avoue avoir eu recours au second degré dans ma présentation des raisons qui nous poussent à rester. Je peux d'ailleurs dire la même chose avec des arguments plus politiquement corrects.

Par contre, ce n'était pas du second degré par rapport au CE, mais un trait très appuyé. Des coups fourrés, des bassesses, même ceux qui ne sont pas khon peuvent nous en faire. Le tout est de savoir jusqu'où on souhaite les accepter pour conserver l'estime de soi.

Je me sens intègre et respectée, avec une vraie unité de l'équipe de direction indispensable face aux profs, parents et agents, mais il a quand même fallu montrer les dents de temps en temps. A chacun de se faire sa religion.

L'intendant zonard a écrit:

Si le chef est un khon, tout le monde le comprendra très vite et il obtiendra tout le crédit que cette caractéristique pourra lui rapporter. Et pis le chef de D6. ne doit pas être si bête que ça, parce que notre collègue est là depuis 7 ans sans demander de mut, alors que quand on a un chef khon, on se casse, règle d'or du métier de gestionnaire.

Le chef peut être un khon mais conserver du crédit tant qu'il restera assez habile pour soigneusement éviter de froisser la salle des profs. Laquelle pourra compatir sur ta situation mais ne bougera pas le petit doigt pour changer quoi que ce soit.

D6. a écrit:

Des coups fourrés, des bassesses, même ceux qui ne sont pas khon peuvent nous en faire. Le tout est de savoir jusqu'où on souhaite les accepter pour conserver l'estime de soi.

Cela me rappelle une maxime citée par notre très sage Lao-Tsé-Tsé (que l'on ne voit plus, ce qui est vraiment dommage) : « Une injustice n'est rien, si on parvient à l'oublier ».

D6. a écrit:

Des coups fourrés, des bassesses, même ceux qui ne sont pas khon peuvent nous en faire. Le tout est de savoir jusqu'où on souhaite les accepter pour conserver l'estime de soi.

Le chef d'établissement a toujours raison. Le chef d'établissement est toujours loyal et correct puisque la loyauté et la correction ne s'évaluent que depuis son propre point de vue, les autres étant inexistants ou sans intérêt.

Si le chef d'établissement ressent le besoin de me planter une tronçonneuse dans le dos, je lui dis toujours avec un franc sourire : "si ça peut vous aider dans votre travail, faites donc ! Avez-vous besoin que j'éclate en larmes ou dois-je faire preuve de retenue de bon goût ?"

En revanche, il est vrai que j'apprécie qu'il me présente, préalablement ou plus tard, en privé, un semblant d'excuses, soit en me disant qu'il n'avait vraiment pas le choix mais que mes larges épaules lui ont été une nouvelle fois un bon fusible, soit en m'engueulant parce qu'il croyait sincèrement que je ne méritais pas mieux.

Ensuite, certains chefs sont khons, et font les mauvais choix, disent et font des stupidités qui de manière évidente vont mener l'EPLE dans les récifs, et ça c'est énervant. Qu'ils s'en prennent à moi ou pas est un détail infinitésimal. Un mauvais CE peut aussi se manifester par son incapacité à botter les fesses de son gestionnaire quand ça serait approprié.

Dans cette période de rentrée où les jeunes collègues se posent des questions existentielles, il peut être utile de leur signaler que pour obtenir cette très utile schizophrénie, il y a un truc très simple : le costard. Quand je porte mon costard, je suis un peu comme ces personnages de dessin animés qui passent sous les rouleaux compresseurs et en ressortent en se dandinant tout raides : bof. J'enlève le costard en arrivant à la maison, et je redeviens un être de chair.

Mon khon ne m'a même pas présentée lors de ce discours. De mieux en mieux!!!! J'avais pourtant un fort joli discours mais bon, je m'interrogeais de savoir comment ca allait se passer cette année, j'ai ma réponse.

Extrait du discours de pré-rentrée de Madame D. :

".... En ce qui concerne vos commandes, et je m'adresse ici aux enseignants, je préfèrerais qu'elles passent par les coordonnateurs de discipline. Et entendons nous bien, lorsque j'utilise le verbe préférer au conditionnel, ce n'est qu'une manière douce de dire "je veux"... (temps mort)

"...Enfin, aucune commande ne sera passée après les vacances de Toussaint." (nouveau temps mort)

(je respire, je regarde à la ronde et poursuis avec un grand sourire)

"Et si jamais vous oubliez, ne vous en faites pas, ça n'est pas très grave...."
(petite pause, papillonnement, battement de cils et sourire de la mort qui tue et une ébauche de sourire de soulagement sur les visages des enseignants)

"... parce que moi je n'oublierai pas"

grand blanc

rideau

Agathe tu es tout simplement extraordinaire celle là je la note: "

Citation :

Et si jamais vous oubliez, ne vous en faites pas, ça n'est pas très grave...."
"... parce que moi je n'oublierai pas"

Shinigami a écrit:

Agathe tu es tout simplement extraordinaire celle là je la note: "

Citation :

Et si jamais vous oubliez, ne vous en faites pas, ça n'est pas très grave...."
"... parce que moi je n'oublierai pas"

je savais que ça te plairait... !

J'avoue que je ne suis pas mécontente de celle-là... Et encore, j'ai fait super soft parce que c'est ma première rentrée dans cet établissement... L'an prochain je me lacherai !

Je note la méthode, merci.

Pas sûr de l'efficacité d'une telle entrée en matière

cavalier solitaire a écrit:

Pas sûr de l'efficacité d'une telle entrée en matière

On n'arrête pas Agathe Deblouze. Même pas elle-même, elle n'a jamais su où sont les freins !

Agathe Deblouze a écrit:

Extrait du discours de pré-rentrée de Madame D. :

".... En ce qui concerne vos commandes, et je m'adresse ici aux enseignants, je préfèrerais qu'elles passent par les coordonnateurs de discipline. Et entendons nous bien, lorsque j'utilise le verbe préférer au conditionnel, ce n'est qu'une manière douce de dire "je veux"... (temps mort)

"...Enfin, aucune commande ne sera passée après les vacances de Toussaint." (nouveau temps mort)

(je respire, je regarde à la ronde et poursuis avec un grand sourire)

"Et si jamais vous oubliez, ne vous en faites pas, ça n'est pas très grave...."
(petite pause, papillonnement, battement de cils et sourire de la mort qui tue et une ébauche de sourire de soulagement sur les visages des enseignants)

"... parce que moi je n'oublierai pas"

grand blanc

rideau

Je sais pourquoi je t'aime ma douce

Très très bon!!!

Personnellement, j'ai fait court:

-Les Velledas ne se mangent pas (je sais pas ce qu'ils en font, des fois j'ai l'impression qu'ils viennent m'en prendre tous les trois jours).

-On paye ses repas AVANT de manger (et pas quand ils auront cinq minutes dans leur emploi du temps surchargé).

-De manière générale, ne venez pas me voir, et tout se passera bien. Ceux qui étaient là l'an dernier, je vous hais. Les nouveaux, je vous déteste seulement (en attendant de vous haïr).

-Enfin quelques explications sur les réponses que j'apporte aux diverses demandes formulées :
*Quand je dis "OUI", ça veut dire "NON".
*Quand je dis "NON", ça veut dire "NON, et votre présence m'incommode".

Gentil Intendant a écrit:

Personnellement, j'ai fait court:

....
-De manière générale, ne venez pas me voir, et tout se passera bien. Ceux qui étaient là l'an dernier, je vous hais. Les nouveaux, je vous déteste seulement (en attendant de vous haïr).

-Enfin quelques explications sur les réponses que j'apporte aux diverses demandes formulées :
*Quand je dis "OUI", ça veut dire "NON".
*Quand je dis "NON", ça veut dire "NON, et votre présence m'incommode".

T'es sur que t'es GENTIL toi ????

Grâce aux dessins d'Avalon, il n'y a pas eu de longs discours mais de belles diapos commentées par les uns et les autres dans la bonne humeur (voyages, température des classes, photocopieurs etc...)Merci, et en commande pour la prochaine rentrée, un dessin pour que les profs paient leur repas avant de déjeuner parce que sur ce sujet, le chef et moi même avons du faire un nouveau rappel...

bernie a écrit:

Merci, et en commande pour la prochaine rentrée, un dessin pour que les profs paient leur repas avant de déjeuner parce que sur ce sujet, le chef et moi même avons du faire un nouveau rappel...

Personnellement, j'ai trouvé un souk indescriptible à mon arrivée il y a un an. J'ai réglé la situation dans la douleur (moment désagréable à passer), mais depuis, ça roule...

PS : la situation était désagréable pour les profs...moi, ça allait très bien, je vous remercie.

Blague à part, c'est une situation classique. Inutile de prendre des pincettes, tu ne pars pas d'un restaurant, même d'entreprise, en disant que tu reviendras régler demain (peut-être, ou plus tard, enfin si tu oublies pas). C'est ingérable, et tu n'as pas à le gérer, parce que cette situation ne doit pas exister. Point barre.

Agathe Deblouze a écrit:

T'es sur que t'es GENTIL toi ????

Puisque je te le dis! La preuve, c'est même dans mon pseudo, c'est tout dire...

bernie a écrit:

Grâce aux dessins d'Avalon, il n'y a pas eu de longs discours mais de belles diapos commentées par les uns et les autres dans la bonne humeur (voyages, température des classes, photocopieurs etc...)

Franchement, je trouve cette idée géniale !
Bravo Bernie !
Les commentaires des profs, ça donnait quoi ?