Gentil Intendant a écrit:

entropie a écrit:

Lennie53 a écrit:

Bon courage donc, pour ta préparation, GI ! (avec l'IGPDE sûrement ?) et meilleurs voeux pour ta réussite au concours !

J'espère que ça marchera pour toi !

Merci, c'est sympa à vous . Mais je me pose beaucoup de questions:

-le passage du principalat auparavant est-il un atout? (sachant qu'il faut que j'attende encore pour pouvoir y prétendre, j'ai pas assez d'ancienneté!)

-est-ce qu'il faut tenter directement le concours interne, ou essayer de passer par la case PREP-ENA (avec une année de préparation dans les IEP de province ou, le top, à l'I.G.P.D.E. à Vincennes)?

-que vaut la préparation par correspondance de l'I.G.P.D.E. justement dans les deux cas (E.N.A en interne ou pré-concours à la prépa)?

-et surtout, comment réussir à caser une préparation sérieuse à l'un ou l'autre dans un emploi du temps de G.M.?

O.K., c'était ma première année, mais j'avais l'impression que quand j'étais pas au bureau, c'est que j'étais soit dans mon lit, soit en train de manger, soit sous ma douche, soit sur mon trône (pas celui de G.M. ). Si c'est pour commencer deux jours avec des accents velléitaires et puis laisser tomber parce que je suis submergé par le travail, je crois que ça me découragera encore plus...

Quelqu'un a-t-il déjà eu l'idée de rentrer dans cette école, ou connaît quelqu'un qui l'a fait (et éventuellement réussi)? Un retour sur l'expérience m'aiderait beaucoup (déjà en me montrant que c'est possible...)?

Je lance l'appel.

Alors, en évolution de carrière, je pensais aussi éventuellement à la PENA, sachant que j'en ai déjà une derrière moi.

Je n'ai entendu que du bien de l'IGPDE tant en préparation du concours pour faire une PENA que pour le concours ENA lui-même...

Par contre, il y a une histoire de prise en charge financière par le ministère de rattachement que je n'ai pas très bien comprise, à mon sens c'est quand tu veux aussi les cours oraux à l'IGPDE pendant la prépa à la PENA.

Pour ma part, j'espère pouvoir avoir un congé formation au plus tôt pour changer de fonction publique (au même grade) ou passer catégorie A+. Je n'ai pas la vocation pour ce métier et j'ai eu une première année bien agitée, notamment sur la fin avec un chef pas très top coté GRH... Bref!

Si tu veux, tu peux m'envoyer un courriel pour qu'on discute...

Je dirais presque sans hésiter, passe par la case PENA. Ne serait-ce que pour la satisfaction intellectuelle que procure cette formation. J'en garde pour ma part un souvenir extraordinaire (c'était à Strasbourg)

A ma connaissance, ceux qui ont déjà bénéficié d'une PENA ne peuvent en avoir une seconde (au moins pour les internes et 3è concours). Un détail qui peut avoir son importance aussi : après avoir fait la PENA, on ne peut pas bénéficier des autres préparations pour les concours de même niveau, en particulier l'ENM (à moins que les choses aient évoluées récemment). Une stratégie intéressante peut être de faire la Prep'ENM d'abord, faire le concours PENA pendant la Prep'ENM et enchaîner sur la PENA. Sauf en cas de réussite à l'un ou l'autre concours, bien sûr. Tout dépend des souhaits de chacun.

Détail qui a aussi son importance, pendant la PENA (ou la Prep ENM), on est en détachement donc on n'utilise pas son "crédit" congé formation. Cela permet, au pire, d'enchaîner avec pour préparer le concours de l'année suivante. D'ailleurs, il est possible, dans certaines conditions (voir le site de l'ENA), de faire la préparation en 2 ans, ne pas hésiter, c'est toujours en détachement.

Pour la préparation de l'IGPDE, elle est très bien faite et effectivement peu onéreuse (mais, dans ma mémoire, un peu plus chère que 30 ou 60 €) mais il ne faut pas rêver, elle est impossible (ou presque) à mener de front avec un travail très prenant. Il ne faut pas oublier qu'il y a aussi l'admission à préparer et c'est peut-être le plus lourd.

En effet, les épreuves d'admissibilité sont quatres notes. Une fois que l'on maîtrise la technique, il est à peu près possible de traiter tout type de sujet (même de l'ENA). Pour la culture G, c'est une dissertation mais une fois qu'on a fait une dissert' type
sciences po, cela devient assez simple de blinder l'épreuve.

En revanche, les épreuves orales demandent de très solides connaissances et on est face à de vrais professionnels à qui "on ne la fait pas". Beaucoup de candidats négligent la préparation de l'oral technique ou la commence après l'admission et chutent à cette épreuve alors qu'ils croient avoir fait le plus dur. Le grand oral n'est pas l'épreuve sélective contrairement à ce que croient beaucoup sauf si on se plante lamentablement mais il faut le vouloir ou avoir eu un méga coup de bol pour arriver là.

Pour ceux qui ont la PENA, il faut savoir que le plus grand nombre d'admis vient de l'IGPDE mais je ne connais pas le rapport stagiaires/reçus (qui semble quand même honorable). Toutefois, les places à Vincennes sont chères et même un parisien n'est pas sûr de l'obtenir.

Après tout dépend de ton parcours antérieur : un CAP cuisine aura plus de difficulté qu'un ancien élève de sciences Po Paris. Pas un problème d'intelligence mais simplement une certaine culture à intégrer.

Pour le principalat, il n'y a pas réellement d'enjeu. Le premier échelon d'administrateur est supérieur au 1er échelon d'APAENES. Sur ce plan-là, il n'y a pas d'intérêt si ta réussite à l'ENA est rapide. Sans aucun doute, le fait de l'avoir réussi ne peut être qu'un plus surtout si c'est très tôt. Et puis c'est une forme d'entraînement même si le Grand O est d'un niveau nettement plus relevé.

Dernier point : les prep (ENA ou ENM) comptent en service effectif et sont intégrées dans le nombres d'années nécessaires. Par exemple, s'il faut 4 ans de service public pour l'ENM, cela peut être 1 an d'IRA, 2 ans de GM et un an de Prep ENM.

***

Gentil Intendant a écrit:

J'aimerais bien en discuter avec toi, mais on fait comment

Simple. Patinette fait partie de ma bande. Suffit de m'en parler et si tu es suffisamment motivé, tu auras mon imprimatur.

***

Gentil Intendant a écrit:

Poporc a écrit:

Je dirais presque sans hésiter, passe par la case PENA. Ne serait-ce que pour la satisfaction intellectuelle que procure cette formation. J'en garde pour ma part un souvenir extraordinaire (c'était à Strasbourg)

A l'I.E.P. alors... Désolé que tu ne l'aies pas eu.

Aucun regret de ne pas l'avoir eu, je ne l'ai présenté qu'une fois. Et vu mon parcours, il m'était impossible, sauf miracle, de l'obtenir dès la première. J'ai longtemps envisagé de le repasser mais je ne me vois pas faire 27 mois d'école à Strasbourg à fréquenter quelques jeunes présomptueux (pour moi, des caricatures de ce qui doit être un haut fonctionnaire et qu'on retrouve très rapidement, soit en politique, soit en patron de grande entreprise). En ce domaine, l'IRA et ses apprentis ministres m'ont suffit.

Gentil Intendant a écrit:

30€ pour la préparation par correspondance avec supports CD-ROM et en ligne pour le concours interne, 80€ pour celle de la préparation au préconcours. Je viens de vérifier. Eventuellement, mieux vaut préparer le préconcours avec une année de libre pour ensuite préparer le concours interne sereinement dans une cellule de moine...

J'ai la mémoire qui flanche... Ou les tarifs ont baissé. Tant mieux en tout cas, cela la rend accessible au plus grand nombre. En revanche, je doute de l'intérêt de la préparation au pré concours. A mon époque , pour la prep 3è concours, il y avait une dissert sur un sujet de culture générale en admissibilité et l'entretien pour l'admission. Pour les internes, s'ajoutait une deuxième épreuve d'admissibilité qui était une note de synthèse.
C'est vrai que j'ai eu la chance d'avoir un sujet écrit qui traitait d'un domaine que je maîtrisais plutôt bien mais, avec le classique plan sciences po, tu assures au-delà de la moyenne.
Mais à la limite, vu le prix de la chose, pas la peine de se priver.

Poporc a écrit:

Toutefois, les places à Vincennes sont chères et même un parisien n'est pas sûr de l'obtenir.

A l'époque, pour les 3è, il fallait indiquer la prep qu'on souhaitait intégrer. Par curiosité, j'avais appelé les services s'occupant de ces affectations et avait réussi à obtenir quelques informations sibyllines mais exploitables. En gros, que l'affectation à l'IGPDE reposait sur des critères très complexes et que l'IEP Strasbourg n'était pas mauvais contrairement à d'autres centres (il faut dire qu'on a une carte d'accès à l'ENA pour aller à la bibliothèque et pour suivre certains cours).

Je n'ai jamais réussi à avoir les taux de succès des différentes préparations. Et pour des raisons évidentes, on comprend que ceux-ci ne soient pas divulgués.

Pour Strasbourg, nous étions une petite douzaine (internes et 3è), il y a eu au minimum 3 admis en interne et aucun 3è (concours 2003).

En PENA interne à l'IEP de Grenoble en 2008, 2 ou 3 internes ont eu l'ENA, 1 a eu l'ENSS... Je parle uniquement de ceux que je connaissais mais il y a aussi eu une admise au concours des TA.

En pourcentage, les internes ont été meilleurs que les externes pour les concours A+ (les externes ont tous (ou presque) eu un concours soit ex-ENSP, soit INET, soit MAE, soit commissaire de l'armée, soit ENM... les autres ont eu l'IRA, certains ont refusé le bénéfice du concours si mes souvenirs sont exacts).

La PENA de Grenoble a d'excellent enseignants le seul souci est que l'organisation manquent de structuration... Les cours fondamentaux sont au niveau de l'IEP et pour l'ENA s'est un peu juste si à coté, on ne lit pas l'AJDA et différentes revues spécialisées dans les autres disciplines.

Patinette, ma puce, arrête de rêver et retourne à tes droits constatés !

Les EdT des Agents sont faits pour la rentrée ? Hein ?

Je suis aussi issue de l'IRA et j'ai cru pendant longtemps à l'interministériel mais il faut tout de même avoir un minimum de bagage pour aller en centrale, même pour être chef de phocopieurs principal.
J'ai fait plusieurs détachements en collectivités territoriales : chef de bureau dans une grande (c'est-à-dire qu'on est rien à côté du bataillon de jeunes cadres entourant les politiques) et D.G.S dans une petite (c'est à dire qu'on est tout mais travaillant avec rien et une carte d'affiliation politique exigée). Bref, aux dires des copains qui ont tenté, c'est pas la joie... J'ai fait aussi un détachement au sein de l'EN et j'ai récupéré une AC de GIP. Super cadeau  mais très formateur...Pour autant, après 45 heures de travail par semaine/5 semaines de congés avec du boulot dans la valise et le redressement du GIP, l'Académie ne m'a pas aidé à trouver un poste quand le support budgétaire du mien a été supprimé.
Je suis actuellement en université et là, la polyvalence des ATOS est une incongruité par rapport au grand professionnalisme des ITRF. Depuis quelques mois, on recrute des masterisés payés au SMIC pour des contrats de 10 mois, alors...Et depuis la PFR, il y a des reconnaissances professionnelles bizarroides...
J'ai passé des entretiens à la pref et j'ai entendu des trucs hallucinants comme de préparer un plan de prévention à présenter au Préfet de Région une semaine plus tard, etc...Bref, au final, j'ai la nostalgie de mon poste d'intendant, agent comptable où là au moins, on est chef responsable, on a un boulot à faire et personne ne vient vous emm...
Attention à la situation de détachement :  l'avancement continue dans les deux administrations mais les points d'ancienneté comptant pour la mutation sont gelés. La situation de détachés est très chaotique
 

Toute nostalgie (bien légitime pourtant), mise à part, si on reste positif on se dit que c'est là un parcours très enrichissant, si ce n'est pas matériellement, en tout cas intellectuellement.