Problème de conscience

Bonjour,

J'aimerai soulever un problème qui me pose des soucis de conscience. aussi anodin et ridicule qu'il soit, ça me turlutte, me questionne sur mon rôle dans la fonction publique.

Je remarque que plusieurs multinationales, mieux organisées, cassent volontairement les prix afin de récupérer toutes les parts du marché, racheter les entreprises locales, et détruire à terme toute forme de concurrence.
Je peux prendre l'exemple chez moi des cars, des fournisseurs en alimentation, de l'outillage, des travaux, de la vérif des extincteurs....etc...

J'ai aussi le cas d'un local en informatique qui casse volontairement les prix pour détruire la concurrence.

Alors certes, il faut choisir le mieux disant, mais ça me pose un réel soucis. Lorsqu'il n'y aura plus aucune concurrence et qu'on aura détruit le bassin local d'emploi, que ferons nous ?

Ce problème doit moins poser un problème de conscience pour les gestionnaires citadins de grandes agglo... mais pour nous, les gestionnaires de la campagne ?


Et puis ce problème ne doit pas non plus se poser chez les corses, la question est vite réglée...



Rien que pour faire plaisir à Grinch, je veux bien lui réexpliquer avec l'histoire d'une blonde et d'une brune.

Ton "problème" est assez intéressant. C'est vrai que le GM des villes est certainement moins confronté à ce genre de problématique que le GM des champs (quoi que).

Faut il privilégier les petits fournisseurs ou les toutes grosses boites ?

Personnellement je maintiens ce que je t'ai dit hier sur la bac. Je pense qu'on choisit le mieux-disant.

Et attention, l'intérêt pour moi du mieux-disant c'est justement le "mieux" en lieu et place du "moins".

On ne vas pas nécessairement se diriger vers le moins cher, mais vers celui (ou celle) qui va proposer des produits, des conditions de travail, un respect de l'environnement... qui nous paraissent les meilleurs au regard des ses tarifs.

Nous manions des deniers publics, ils nous faut donc, je pense, faire attention à la quantité de nos dépenses autant qu'à leur qualité.

Ce n'est que mon avis.

***

La localisation n'a pas à être un critère.

Voir ici.

Donc à part jouer sur le critère "développement durable", qui lui est autorisé, pas de moyen de préférer le producteur de légumes du coin au type qui importe des légumes d'Amérique du Sud.

Ce cas de conscience est rencontré par beaucoup d'entre nous : essayé de faire travailler la petite entreprise, le petit artisan de proximité sans, toutefois, ruiner l'établissement et en respectant le CMP... mais aussi trouver un prestataire fiable, rapide et efficace sans non plus passer son temps en rendez-vous ou au téléphone car pendant ce temps, les droits constatés sont en suspend, les mandats en attente, la queue derrière la porte s'allonge ...
Je conseille de prendre contact avec des gestionnaires du coin car on a tous un de bons tuyaux pour des prestations/entreprises différentes.

J'avoue que j'ai du mal à vous comprendre.

Choisir le mieux disant n'est plus aujourd'hui conforme au code des marchés.
Lorsque vous choisissez un fournisseur, quel qu'il soit, vous vous devez de définir des critères de choix clairement exposés dans votre cahier des charges.
Ces critères sont sont classés par degré d'importance selon la politique d'achat en place dans l'établissement. Le prix n'est pas forcément le critère numéro 1.
La place est donc toujours accessible par les fournisseurs locaux ou petites et moyennes entreprises.

J'insiste mais en vous relisant, on comprend que vous choisissez vos fournisseurs en les connaissant d'avance, ce qui n'est pas conforme.
Normalement vos commissions d'aide au choix doit vous présenter des dossiers anonymes.
Votre PRM risque frise la correctionnelle en vous présentant des dossiers qui vous permettent d'identifier les fournisseurs.

Dans "mon éthique" des marchés, j'accorde 5% pour un mieux. Par là, je veux dire que si on a un mieux quelque part, on a le droit d'être 5% plus cher. Et même parfois plus encore. Et parmi ce que j'appelle en l'espèce un "mieux", ça peut être pas mal de choses, des choses qu'on ne mettra pas nécessairement par écrit paske de toutes manières c'est des MAPA chez moi et qu'il faut pas pousser :

- localisation proche
- bio
- équitable
- petite boîte vs. world company
- donne de la TA au bahut
- prend des élèves de la SEP en stage
- etc...

Au final, comme tout se paie, je crois que l'idée de monétiser ces paramètres permet de se faire une idée de ce qu'on veut bien envisager de faire comme effort pour ne pas systématiquement acheter des trucs fabriqués dans un camp de rééducation nord-coréen. Et à la limite, je me moque pas mal de la lettre du Code des marchés : je travaille avec un cerveau.

DidierE a écrit:

J'avoue que j'ai du mal à vous comprendre.

Choisir le mieux disant n'est plus aujourd'hui conforme au code des marchés.
Lorsque vous choisissez un fournisseur, quel qu'il soit, vous vous devez de définir des critères de choix clairement exposés dans votre cahier des charges.
Ces critères sont sont classés par degré d'importance selon la politique d'achat en place dans l'établissement. Le prix n'est pas forcément le critère numéro 1.
La place est donc toujours accessible par les fournisseurs locaux ou petites et moyennes entreprises.

DidierE a écrit:

J'insiste mais en vous relisant, on comprend que vous choisissez vos fournisseurs en les connaissant d'avance, ce qui n'est pas conforme.
Normalement vos commissions d'aide au choix doit vous présenter des dossiers anonymes.
Votre PRM risque frise la correctionnelle en vous présentant des dossiers qui vous permettent d'identifier les fournisseurs.

Définir des critères clairement exposés et les utiliser pour choisir la meilleure offre, si ce n'est pas retenir le mieux disant, c'est quoi?

Il n'y a plus de PRM dans le nouveau nouveau nouveau code des marchés.

LMDV a écrit:

DidierE a écrit:

J'avoue que j'ai du mal à vous comprendre.

Choisir le mieux disant n'est plus aujourd'hui conforme au code des marchés.
Lorsque vous choisissez un fournisseur, quel qu'il soit, vous vous devez de définir des critères de choix clairement exposés dans votre cahier des charges.
...

...Définir des critères clairement exposés et les utiliser pour choisir la meilleure offre, si ce n'est pas retenir le mieux disant, c'est quoi?

Il n'y a plus de PRM dans le nouveau nouveau nouveau code des marchés.

Je crois que DidierE voulait dire le "moins" disant et non le "mieux" disant.

La langue de Tarasboulba a fourché, en quelque sorte...

Winnie a écrit:

La localisation n'a pas à être un critère.

Voir ici.

Donc à part jouer sur le critère "développement durable", qui lui est autorisé, pas de moyen de préférer le producteur de légumes du coin au type qui importe des légumes d'Amérique du Sud.

Merci Winnie pour l'info.
La pression du bio ou de la localisation se fait sentir actuellement chez les parents d'élèves pour le choix des denrées alimentaires. Il est utile de savoir que la localisation ne peut être un critère.