Tes propos traduisent au moins l'une des deux choses :
- provocation gratuite pour amuser la galerie (mais franchement, bien qu'étant très accessible à toutes formes d'humour, je cherche encore)
- une méconnaissance certaine des responsabilités du comptable.
En ce qui concerne les certaines libertés avec les consultations, l'AC n'a à sa disposition que l'acte d'engagement du candidat retenu. Il n'a rien à connaitre du mode de sélection choisi par l'ordonnateur (en faisant simple).
Un débêt de 250 000 F (38 000 euros environ) ne me choque pas pour un comptable qui n'a pas daigné faire son boulot pendant 15 ans. Il devrait même s'estimer heureux de n'avoir pas été purement et simplement viré. Qu'il ait accepté des choses plus que douteuses de la part d'un CE est de son entière responsabilité. Reste encore à démontrer qu'il n'est pas complice. Tu as prouvé toi même qu'on pouvait faire cesser ce genre d'abus.
Pour faire de la provocation à ta manière, je te rappelle que tous les fonctionnaires voient leur travail soumis à la sanction du juge. A titre d'exemple, l'excès de zèle dans l'organisation de voyages scolaires par le sieur Papon a été sanctionné à moitié : l'Etat étant responsable de l'autre.
Pour le cautionnement, regarde la liste des membres de l'AFCM, tu verras vite qu'il n'y a pas que des gens de l'EN et que nous y sommes finalement assez minoritaires.
AC soumis à l'autorité d'un ordo : il y a plusieurs cas. C'est vrai pour les EPLE siège d'agence mais pas seulement. Pour rester à l'EN, il y a les Universités où l'AC est même recruté par l'ordo. Ces postes sont trustés par des gens du Trésor et manifestement, cela ne leur pose pas de problème existentiel. Quant au Trésorier en charge des dépenses de l'Elysée ou d'un quelconque ministère, je ne suis pas certain qu'il dispose d'une tranquillité d'exercice très enviable.
Maintenant libre à toi de te considérer, en tant que comptable, comme un justicier seul au fait du Bien Public (non, je ne suis pas en Bourgogne). J'avais l'habitude de dire à mes ordos que j'étais l'employé aux écritures (mais le mot n'est pas de moi), cela permet de relativiser le Pouvoir du comptable. Quand une opération ne me plaisait pas, j'en faisais part à l'ordo. Soit il prenait en compte ce que je disais et revoyait son mandatement en conséquence, soit il n'en faisait rien et j'avalais ma couleuvre. Mais au moins, dans le second cas, je savais pourquoi il agissait ainsi (le gestionnaire n'a pas toujours les tenants et les aboutissants de toutes les décisions) et pouvais me permettre de lui faire part de mon avis. Il savait aussi que je n'étais pas forcément un béni-oui-oui mais pas non plus un ayatollah quelconque.