cas de conscience

un membre de la communauté éducative qui "s'amuse" à divulguer une lettre contenant des propos diffamatoires à mon égard à toute ladite communauté via mail, vous la jouez comment vous ? je précise que la lettre est bien évidemment un tissu de mensonges écrits, j'imagine, collectivement puisque "signée" courageusement "le personnel du collège".. et adressée, normalement, au CE...
et ne me répondez pas " rendez vous avec le CE" car il n'en a rien à faire...

je pense aller voir la personne en question pour lui faire une explication de texte, mais c'est un minimum...

Face à ce genre de comportement, la réponse n'est pas simple. Surtout qu'on ne connait pas le contexte.

Elle vous reproche quoi, exactement, la communauté éducative ? Et quelle est la teneur des propos diffamatoires ?

je ne veux pas trop en dire car cela serait sans doute facile de se faire découvrir.. en gros ils soulignent ce qu'ils appellent de graves manquements à mes obligations (déjà, de quoi se mêlent ils...) en citant deux cas qui, justement, ne sont pas dans mes attributions.. je trouve illogique que ce genre de torchon puisse aller dans toutes les boites mails du collège.. on frise le pénal...

mais plus globalement c'est la troisième fois de l'année que cela arrive... sans réaction de la part de ma hiérarchie et je veux stopper ça car, à force, ils se sentent autorisés à dire tout et n'importe quoi

vieil armagnac a écrit:

je ne veux pas trop en dire car cela serait sans doute facile de se faire découvrir.. en gros ils soulignent ce qu'ils appellent de graves manquements à mes obligations (déjà, de quoi se mêlent ils...) en citant deux cas qui, justement, ne sont pas dans mes attributions.. je trouve illogique que ce genre de torchon puisse aller dans toutes les boites mails du collège.. on frise le pénal...

mais plus globalement c'est la troisième fois de l'année que cela arrive... sans réaction de la part de ma hiérarchie et je veux stopper ça car, à force, ils se sentent autorisés à dire tout et n'importe quoi

Non. On ne frise pas le pénal, on est en plein dedans. Face à ce genre de chose, il n'y a qu'une chose à faire.

Entre nous soit dit, je ne comprends pas qu'un torchon anonyme et diffamatoire soit tombé entre les mains d'un enseignant par ailleurs assez minable pour le diffuser. Quand on entend les cris d'orfraies à la vue de certains blogs où des gamins sont largement moins offensifs. On croit rêver.

AMHA
3 voies possibles
- La voie amiable avec l'intéressé avec explication des voies suivantes
- La voie hiérarchique (après un appel préalable à la division du personnel dont tu relèves pour expliquer et prévenir de la situation), pour exposer les attaques qu'en tant que fonctionnaire tu subis (adressé au Recteur via IA et CE) et copie au syndicat (si tu en as pas, envoie quand même à un syndicat )
- la voie contentieuse après dépot de plainte pour diffamation ou injure auprès de la gendarmerie ou du commissariat de police.

Il convient de les utiliser avec modération et du plus simple au plus violent.
Mais, en tout état de cause, on évite le réglèment de compte "entre hommes" ....(y a pas plus c**)

La difficulté réside dans la nécessité de s'en tenir aux faits établis et de ne pas "déraper" verbalement. Ce qui ne manquera pas d'être retenu contre vous.

Si possible :

- évitez les jugements de valeur sur qui que ce soit, notamment par écrit (et surtout sur ceux à propos desquels vous aimeriez bien en formuler ).

- écrivez à votre CE, en demandant l'enregistrement, quand des faits vous semblent anormaux, par exemple si vous tombez "par hasard" sur un courrier désagréable vis à vis de vous, car il faut formaliser. Mais il faut toujours préserver un ton neutre et administratif (froid comme un glaçon sur un iceberg ).

(Les courriers pourront servir à l'appui des éventuels recours hierarchique ou contentieux évoqués plus haut)

- rappelez les textes (quand il y en a), notamment pour savoir si telle ou telle tâche rentre ou non dans vos fonctions.

- ne pas vous imaginer que tout le monde vous en veut parce que quelques individus règlent leurs comptes à votre égard, continuez d'être sympa et de discuter avec ceux avec qui vous vous entendez bien pour faire contrepoids et pour vous aérer l'esprit.

Le danger dans ce type de situation est de sombrer dans la paranoïa, de "se braquer", et d'en rajouter en se mettant soi-même à dos des gens initialement bien disposés à son égard (spirale infernale qui peut arriver à des gens très bien ).

LMDV a écrit:

Non. On ne frise pas le pénal, on est en plein dedans. Face à ce genre de chose, il n'y a qu'une chose à faire.

merci pour ce lien LMDV

pour Vieil Armagnac :
si d'aventure tu es mat de peau plus que la normale, saisis la HALDE

si d'aventure tu es poilu plus que la normale, saisis la SPA

si d'aventure tu cumules les 3 là on ne peut plus rien pour toi

Citation :

si d'aventure tu cumules les 3 là on ne peut plus rien pour toi

Les 3 ???, j'en lis que deux...
je n'ose comprendre...est-ce de la misogynie ?
(it is a joke not very funny... goménasai)

La lecture d'Un cas de conscience, de James blish, est préconisée.
http://noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=2146560343

Stoïk a écrit:

La difficulté réside dans la nécessité de s'en tenir aux faits établis et de ne pas "déraper" verbalement. Ce qui ne manquera pas d'être retenu contre vous.

Si possible :

- évitez les jugements de valeur sur qui que ce soit, notamment par écrit (et surtout sur ceux à propos desquels vous aimeriez bien en formuler ).

- écrivez à votre CE, en demandant l'enregistrement, quand des faits vous semblent anormaux, par exemple si vous tombez "par hasard" sur un courrier désagréable vis à vis de vous, car il faut formaliser. Mais il faut toujours préserver un ton neutre et administratif (froid comme un glaçon sur un iceberg ).

(Les courriers pourront servir à l'appui des éventuels recours hierarchique ou contentieux évoqués plus haut)

- rappelez les textes (quand il y en a), notamment pour savoir si telle ou telle tâche rentre ou non dans vos fonctions.

- ne pas vous imaginer que tout le monde vous en veut parce que quelques individus règlent leurs comptes à votre égard, continuez d'être sympa et de discuter avec ceux avec qui vous vous entendez bien pour faire contrepoids et pour vous aérer l'esprit.

Le danger dans ce type de situation est de sombrer dans la paranoïa, de "se braquer", et d'en rajouter en se mettant soi-même à dos des gens initialement bien disposés à son égard (spirale infernale qui peut arriver à des gens très bien ).

j'ai déjà fait une partie du boulot : lettre à mon CE lui rappelant que telle ou telle tâche ne m'incombe pas, et il a été forcé d'approuver cela.
Je lui ai aussi demandé la liste d'émargement des personnes présentes à la réunion qui a "enfanté" ce texte.. fin de non recevoir pour l'instant.. je vais réitérer par écrit.
j'ai également appris par un professeur avec qui j'entretiens d'excellentes relations (sisi, c'est possible) qui avait divulgué massivement (60n d'emails) ladite lettre. je ne vais pas tarder à recevoir copie du mail en question.

de toutes manières le CE ne fera rien, ayant eu maille à partir avec les profs l'an dernier, il est depuis à leur botte..

je profite de mon arrêt maladie (hé oui, ça me touche...) pour essayer de me ressourcer mais je n'y arrive guère.. bref pas glop comme dirait l'autre.. quel autre d'ailleurs..

vieil armagnac a écrit:

... bref pas glop comme dirait l'autre.. quel autre d'ailleurs...

C'était Pifou, dans nos lectures d'enfance.

On est en plein dans la définition de la dénonciation calomnieuse.
Porter plainte auprès du procureur de la république. Demander la protection fonctionnelle.

Stoïk a écrit:

vieil armagnac a écrit:

... bref pas glop comme dirait l'autre.. quel autre d'ailleurs...

C'était Pifou, dans nos lectures d'enfance.

ha oui c'est vrai... c'était le bon temps

Courage , j'ai connu le problème mais soutien de mon CE

Lina Inverse a écrit:

Courage , j'ai connu le problème mais soutien de mon CE

c'est toute la différence avec moi, malheureusement...

vieil armagnac a écrit:

je profite de mon arrêt maladie (hé oui, ça me touche...) pour essayer de me ressourcer mais je n'y arrive guère..

Demander un rendez-vous avec le médecin du Rectorat, puis avec le S.G du Rectorat. Bref, faire de la pub. Si en plus, tu as en mains le mail qui t'incrimine, c'est jouable pour pourrir la vie de l'indélicat (et occasionnellement dire aux autres de te foutre la paix).

Bigoudis a écrit:

vieil armagnac a écrit:

je profite de mon arrêt maladie (hé oui, ça me touche...) pour essayer de me ressourcer mais je n'y arrive guère..

Demander un rendez-vous avec le médecin du Rectorat,puis avec le S.G du Rectorat

... sous couvert du CE, toujours En plus, pour un peu, ça va l'alerter sur ta situation et peut-être lui mettre un peu les jetons...

Sinon, tu peux aussi prendre contact avec ton syndicat ouh le vilain mot!

Courage vieil armagnac. Et les copains ont raison, demande la protection fonctionnelle. Sous couvert du CE, et en direct ensuite si pas de réaction.

Et effectivement une copie du courriel s'impose. Rapidement. Demande, vite, avant que les gens te répondent que (comme par hasard) ils l'ont effacé de leur boite...

merci pour tous vos messages, ça fait du bien. je reprends demain, même si le coeur n'y est pas.. je mets la dernière main à un courrier destiné au rectorat sous couvert en plus de toutes mes autres missives au CE restées sans effet.

Porter plainte en RAR au procureur de la république.
Copie rectorat + CE + synd, du dépot de plainte en demandant protection, laisser mariner et être vigilant.

Bon courage en tout cas, les fêtes arrivent. Pensez à tous ces bons chocolats et aux cadeaux de vos proches.

Bonjour,

Un courrier en direct au Recteur concomitamment au courrier par la voie hiérarchique. Il est rare que 2 courriers s'égarent.
Courriel incriminé joint dans tous les cas.

Si pas de réaction porter plainte.

En outre ne pas perdre de vue que les vacances de Noël sont proches et le temps a tendance à faire s'atténuer certaines décisions.

Une attaque de ce type se régle à chaud.

Un syndicat sur le coup aussi.

La publicité de cette affaire assurera une meilleure diligence des autorités.

Re bonjour

les courriers en AR.

j'ai repris aujourd'hui après quelques jours de maladie, je suis très amusé de voir tout ce beau monde raser les murs quand j'arrive.. j'ai appris par un professeur avec qui je m'entends bien que certains ont très peur que je porte plainte.. j'ai laissé planer le doute quant à la suite à donner...
reste que je suis toujours déterminé à voir les coupables sanctionnés d'une façon ou d'une autre

Ne laisse pas l'affaire passée, c'est trop sérieux ! Tu es courageux d'avoir repris bravo

Lynette a écrit:

Tu es courageux d'avoir repris bravo

Message perso à Lina Inverse : Tu as raison, l'élève doit dépasser le maître.

pekypat a écrit:

Bonjour,

Un courrier en direct au Recteur concomitamment au courrier par la voie hiérarchique. Il est rare que 2 courriers s'égarent.
Courriel incriminé joint dans tous les cas

Pour « plussoyer » avec pekypat, il me paraît utile de rappeler une règle de base : un courrier de ce genre transmis « par la voie hiérarchique » doit nécessairement s'accompagner d'un envoi direct au destinataire réel du courrier.

En effet, il ne faut pas oublier que dans ces cas-là, le « sous couvert de » n'a qu'un but : l'information. Il ne s'agit pas de se soumettre à un éventuel filtre du supérieur hiérarchique direct ; il s'agit simplement de s'assurer qu'il est bien informé de la démarche. D'où l'envoi en double pour être sûr qu'il n'y a pas filtre.

Hippos a écrit:

pekypat a écrit:

Bonjour,

Un courrier en direct au Recteur concomitamment au courrier par la voie hiérarchique. Il est rare que 2 courriers s'égarent.
Courriel incriminé joint dans tous les cas

Pour « plussoyer » avec pekypat, il me paraît utile de rappeler une règle de base : un courrier de ce genre transmis « par la voie hiérarchique » doit nécessairement s'accompagner d'un envoi direct au destinataire réel du courrier.

En effet, il ne faut pas oublier que dans ces cas-là, le « sous couvert de » n'a qu'un but : l'information. Il ne s'agit pas de se soumettre à un éventuel filtre du supérieur hiérarchique direct ; il s'agit simplement de s'assurer qu'il est bien informé de la démarche. D'où l'envoi en double pour être sûr qu'il n'y a pas filtre.

c'est bien comme cela que j'entendais la chose.

1) Main courante au commissariat, et fais-le savoir
2) Déclaration dans le cadre de la protection juridique des personnels
3) Contact téléphonique urgent avec le SG d'acad, au pire avec l'un de ses adjoints. Le SG ou son équipe doit savoir recevoir ses personnels pour les soutenir dans les coups durs, c'est comme ça.
4) Tu demandes ta mut, ces crétins ne te méritent pas et tu le leur fais bien savoir ; ton travail dans les six prochains moins sera exclusivement tourné vers le fait de refermer tous les dossiers le plus proprement possible, à l'exclusion de toute nouvelle action, de tout investissement.

5) Tu prends rendez-vous avec le médecin du rectorat et tu expliques que depuis ce mail, tu fais des cauchemars qui risquent de déclencher une dépression et patati et patata. Quand en plus il y a un problème médical, ils aiment pas (en plus c'est vrai puisque tu as eu un congé maladie).