SMS absences

Mon CE souhaite mettre en place la notification des absences aux parents par SMS. Que pensez-vous de ce type de prestation, les économies vantées dans les brochures sont-elles réelles.

Merci.

euh ... réponse de CPE :

Je pense qu'effectivement ça permet de faire des économies si tu rapportes ça au coût de l'envoi de courriers aux familles.

Personnellement, je préfère le contact téléphonique. J'appelle beaucoup sur les téléphones portables des familles. déjà, ça permet d'instaurer une relation de confiance avec la plupart des parents. De plus, depuis le début de l'année, ça m'a permis d'éviter 2 fugues de gamines.

Le SMS est pratique pour les jours de grève pour l'envoi en nombre.

C'est pas tout à fait le sujet mais une FAQ de la DAF à ce propos :


Demander aux familles souhaitant bénéficier d'un service, leur permettant d'être prévenues par SMS de l'absence de leur enfant, de payer les frais d'accès contrevient-il au principe de gratuité du service public d'enseignement ?

Dans la mesure où le service proposé est facultatif , il ne semble pas qu'il y ait d'obstacle à la mise en place d'envoi de SMS. Tant qu'il s'agit d'un choix offert aux parents et présenté comme tel, cette option ne contrevient pas au principe de gratuité. En effet, l'établissement reste dans l'obligation de mettre en place une procédure gratuite pour prévenir les familles (coup de téléphone, lettre…) qui n'auraient pas opté pour la formule SMS. La liberté de choix garantit ainsi que les familles seront bien averties, et ce, gratuitement si elles le souhaitent. L'établissement remplit donc ses engagements vis-à-vis des parents.

Comme ça après tu peux envoyer des SMS pour ceux qui n'ont pas payé la cantine.

Ce principe a été instauré chez nous cette année, ça fonctionne bien. Si tu additionnes tes 2 lignes : affranchissement et téléphone, la dépense ne semble pas avoir augmenté dans l'ensemble.

La LIJ n° 129 de novembre 2008 cite la lettre DAJ A1 n°08-167 du 30 juin 2008 par laquelle la DAJ précise que les SMS envoyés par Sconet n'ont pas de valeur juridique. Elle souligne le problème de l'inexistence d'accusés de réception et conclut :

Citation :

Quand bien même l'application Sconet prévoirait de tels accusés de réception, ceux-ci n'offriraient pas les mêmes garanties que la lettre recommandée avec avis de réception, puisque leur délivrance ne résulte pas de la réception de l'information par le destinataire mais de la réception matérielle du message par l'appareil du correspondant. Un décalage dans le temps est ainsi susceptible de se produire entre la réception du message par l'appareil du destinataire et l'instant où celui-ci pourra prendre connaissance de son contenu.

L'envoi d'un SMS n'offre par conséquent pas de garantie supplémentaire par rapport à un simple appel téléphonique. Au contraire, il ne permet pas de s'assurer que la personne contactée a bien pris connaissance du message qui lui est destiné.

NB : VI avait soulevé ce problème de la réception ici. La réponse de la DAJ est donc une sérieuse objection à la réponse que lui faisait Jm.
Et elle préconise clairement le choix de sousmarin.

SMS a écrit:

Mon CE souhaite mettre en place la notification des absences aux parents par SMS. Que pensez-vous de ce type de prestation, les économies vantées dans les brochures sont-elles réelles.

Merci.

j'ai fait le calcul chez moi ce n'est pas intéressant :
A prendre en compte :
le nombre moyen annuel de courrier d'absence envoyé multiplié par le tarif lettre. comparé à :
le prix de l'abonnement mensuel multiplié par douze, plus le prix du SMS multiplié par une estimation du nombre annuel de sms (j'ai estimé que la moitié des envois serait remplacé par des SMS), plus le nombre de lettres à envoyer aux familles qui n'optent pas pour le système.

Demander aux familles souhaitant bénéficier d'un service, leur permettant d'être prévenues par SMS de l'absence de leur enfant, de payer les frais d'accès contrevient-il au principe de gratuité du service public d'enseignement ?

Faut-il comprendre que le fait de recevoir un sms est payant pour le destinataire? (je dois être un des rares à ne pas posséder de tél. portable...)

mumune a écrit:

Demander aux familles souhaitant bénéficier d'un service, leur permettant d'être prévenues par SMS de l'absence de leur enfant, de payer les frais d'accès contrevient-il au principe de gratuité du service public d'enseignement ?

Faut-il comprendre que le fait de recevoir un sms est payant pour le destinataire? (je dois être un des rares à ne pas posséder de tél. portable...)

je pense qu'il s'agit ici de faire supporter aux familles le coût de l'abonnement au service.

mumune a écrit:

Faut-il comprendre que le fait de recevoir un sms est payant pour le destinataire? (je dois être un des rares à ne pas posséder de tél. portable...)

On est deux ! Mais non ce n'est pas payant de recevoir un message. Mais tout le monde n'est pas équipé : il reste au moins deux réfractaires dans le pays, CQFD.

On est en train de s'équiper ici. Je crois que pour un établissement profil nonante-trois, c'est franchement utile. Notre système de pointage informatisé en temps réel permet d'avoir des informations sur les absents assez vite pour que cela soit payant, et marquer les enfants à la culotte. Quand à 8 h 15 les parents reçoivent un message pour dire que le gamin n'est pas en cours, ça risque de faire des remous au retour le soir, alors que noyer le poisson trois jours plus tard à la réception d'un courrier, les élèves y sont rompus.

Et sous-marin dit qu'il préfère téléphoner, mais comment passer 50 coups de fil différents, à deux ou même seul, constamment dérangé par autre chose, entre 8 h 15 et 8 h 20 ? Mieux vaut ne pas devoir appeler tant de gens tous les jours, et faire un suivi personnalisé sur les cas qui ne se règlent pas.

Pour moi le problème c'est plutôt le mode d'équipement. J'ai été contraint de prendre un système dans lequel je dois mettre une puce GSM avec un abonnement payé à l'un des trois opérateurs. Entente sur les prix ou pas, le message envoyé revient encore et toujours à presque 0.10 €, quel que soit le volume et la formule. Les "opérateurs tiers" ne proposent rien pour des envois en masse.

Or, d'autres offres proposent qu'un ordre d'émission soit envoyé sur l'Internet, puis traité par un prestataire spécialisé. Les tarifs me semblent plus intéressant, sur le fonctionnement et au bout des volumes, par ce moyen-là.

L'intendant zonard a écrit:

Et sous-marin dit qu'il préfère
téléphoner, mais comment passer 50 coups de fil différents, à deux ou
même seul, constamment dérangé par autre chose, entre 8 h 15 et 8 h 20
? Mieux vaut ne pas devoir appeler tant de gens tous les jours, et
faire un suivi personnalisé sur les cas qui ne se règlent pas.

Heu, Cher IZ, les cinquante coups de fil, tu les passes au début. Après tu fais en sorte que ce soit les familles qui te préviennent (environ 50% en ce qui me concerne et ce, quel que soit le bahut dans lequel j'ai bossé). Tu peux ensuite te consacrer à tes "habitués" et ceux-là, qu'ils reçoivent un SMS ou une lettre ou un coup de fil, ils s'en tamponnent franchement ou sont carrément impuissants. Pour ces "pros" de l'absence, la réponse à apporter est beaucoup plus complexe (quand elle fonctionne). Au lycée, avec certains mômes, j'ai été beaucoup plus efficace en bossant directement avec le jeune et en me contentant de signaler la nième absence à la famille tous les jours.

Mais on entre là dans un autre débat. Et je dois bien l'avouer, les absences, c'est un peu mon dada

L'intendant zonard a écrit:

mais comment passer 50 coups de fil différents, à deux ou
même seul, constamment dérangé par autre chose, entre 8 h 15 et 8 h 20
?

Quoi ? Comment ? des CPE constamment dérangés ? VI, tu as laissé passer ça ? et je précise que c'est sur toute la journée, pas seulement pendant les 5 minutes signalées par l'IZ