Le fameux tant attendu rapport Pêcheur et disponible voir ici (241 pages - rappel : il concerne les 3 fonctions publiques).
Les propositions sont énoncées à partir de la page 160.
acteurspublics.com met ainsi l'accent sur la question des rémunérations :
Un large chapitre se penche sur le volet hautement explosif de la rémunération des agents publics. Le diagnostic est sans nuance. “On constate à la fois un tassement général de la grille et une érosion de la hiérarchie des salaires”, pointe le rapport. Cela résulte “du relèvement du seul pied de la grille”. Cet écrasement de la grille entraîne un rapprochement des indices de début de carrière des différentes catégories. La frontière est beaucoup moins marquée, notamment, entre le bas de la grille des agents de catégorie C et celui des agents de catégorie B. “Le tassement de la grille se traduit par un aplatissement des carrières de nombreux agents dont la rémunération n’évolue que très faiblement tout au long de leur vie professionnelle”, ajoute le document (page 42).
Autre évolution, celle de la part des primes dans la rémunération globale des fonctionnaires, qui est devenue “trop élevée” : 28 % dans le versant État, 18 % dans la territoriale et 24 % dans l’hospitalière. Au-delà de l’individualisation des rémunérations et des retours catégoriels, l’outil indemnitaire sert de plus en plus “de substitut à la rémunération indiciaire en l’absence de mesures générales”. Les régimes indemnitaires sont par ailleurs “trop nombreux et sources d’inégalités fortes” dans la fonction publique d’État, ce qui freine la mobilité des agents publics, pourtant encouragée par les pouvoirs publics.
Le gel du point n’est pas une boussole
Il s’agit donc, suggère la mission Pêcheur, de “définir un cadre salarial motivant et assurer des parcours professionnels de qualité”. Plusieurs pistes sont préconisées :
- poser comme principe que “la fonction publique n’a vocation ni à être privilégiée, ni à être décrochée par rapport au secteur privé” et que par conséquent, “le gel du point en vigueur depuis 2010 est tout à fait légitime dans le contexte budgétaire actuel mais il ne saurait tenir lieu de boussole unique en matière de politique salariale” ;
- recourir aux différents leviers de la politique salariale que sont la rémunération indemnitaire, les mesures catégorielles et les mesures générales ;
- “conserver aux divers employeurs publics une marge de négociation salariale propre” ;
- développer avec les organisations syndicales un “contrat social triennal” qui porterait sur les grands orientations salariales (action sociale, modification de la grille, avancées indemnitaires) ;
- développer les échelons fonctionnels et les échelons spéciaux ;
- rendre plus flexible le mécanisme d’avancement d’échelon ;
- unifier le barème des traitements de la fonction publique.
la gazettedescommunes met ainsi l'accent sur le recrutement ici
la Tribune titre sur un léger parfum de réforme ici
le Monde met en garde contre une fonction publique sous-payée ici.
"S'il y a trop de fonctionnaires, il faut en réduire le nombre et non pas les sous-payer." Dans son rapport sur la fonction publique, remis lundi 4 novembre au gouvernement, le conseiller d'Etat Bernard Pêcheur estime que "la France, qui est un grand pays développé, ne peut avoir pour ambition d'avoir des fonctionnaires et des militaires 'au rabais', une fonction publique sous-développée".
l'Express donne davantage la place aux positions syndicales ici, en prévision notamment des discussions salariales du 5 décembre prochain.
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"Mad Max en Père-la-Vertu, on aura tout vu !!!" (Tavi Lou Pastou, 10 avril 2013)
"Comme pertinemment indiqué par mon vieux pote Mad Max (le lapin rouge, le 25 octobre 2021, mais comme dirait Obélix, je ne suis pas vieux !)