Banzaï

Sur la dernière lettre d'information de l'IRA de Lyon j'ai découvert que les futurs iraques vont être formés au Aikido verbal.
J'ai donc décidé d'acquérir sur ALO (6068) un bokken pour pouvoir à mon tour faire valoir mes arguments (suivant en cela la dimplomatie VI).
Vous je sais pas, mais moi la GRH je trouve ça de plus en plus difficile...

Attention à ne pas te couper quoique tu serais en accident de travail; ça se discute....!

La voie du sabre c'est le kendo , même si le bokken sert parfois à l'entraînement de l'aïkido .


M'est avis que le but c'est de retourner les arguments contre son adversaire comme en aïki ( utilisation de la force d'autrui ) .

Prochain séminaire : Full contact au bureau !

A Lyon, on n'arrête plus le progrès...

ça sent quand même le bon séminaire bien bourratif...   un bon rafut dans la pommette, y'a que ça de vrai

J'en ai mangé quelques unes de ces formations , à défaut de m'apprendre la compta géné , ça m'a permis d'atteindre des hauteurs de vue nécessaires à ma prise de fonction

volcan a écrit:

Sur la dernière lettre d'information de l'IRA de Lyon j'ai découvert que les futurs iraques vont être formés au Aikido verbal.

pourquoi verbal ?
Parce que l'aikido tout court peut-être très utile au quotidien pour faire travailler certains agents ou obtenir des réponses de certains profs.

Une affiche de Kill Bill derrière son bureau (pas celle avec Umma Thurman) pourrait aussi s'avérer pertinente. (un peu comme la diplomatie de Boz)

Moi ça me convient pas.
Le titre de la formation des IRA, c'est: "L’aïkido verbal: Gérer l'agression verbale dans un esprit pacifiste".

Donc ce n'est pas possible; quand je suis verbalement agressé, je n'ai pas du tout l'esprit pacifique. J'aurais même tendance à penser que plus je manifesterai un esprit "pacifique" à cette occasion, plus j'en prendrai plein la tête.

Je crois que je suis de plus en plus réfractaire à la GRH moderne.
C'est Conrad, APAENES moderne et avisé, qui pourrait donner des conseils au GM (de garage) que je suis.

Les intendants besogneux de province n'auront jamais des formations de ce type.
Je m'en remettrai.

Je dois dire que j'ai eu la chance d'être grenadier-voltigeur durant mon service militaire, en plus de ma mission de garde caisse-trésorerie (une vocation !). Apprendre à survivre en milieu hostile est une compétence que je n'ai cessé de développer tout au long de ma carrière en EN. 

De l'aikido ! verbal ! cela vous fabrique une génération de chochottes ( ps : je joke)
Tu m'étonnes qu'il y a un malaise dans la profession...

Un bon p'tit sort, ça règle tout ! Mais bon, faut savoir faire... 
J'ai appris quand j'etais petite, pas à l'IRA 

Donc on peut taper les gens énervants maintenant?

et si on commençait tout simplement à leur inculquer la compta, la réalité du terrain, les différentes typologies de personnels auxquels ils seront confrontés, les rudiments du passage de l'auto laveuse, la sémantique toute en doigté de la grh américaine qu'on ne cesse de nous tenter de nous enfourner à coups de crosse, la psychologie à l'usage de tel ou tel type de situation, l'avalage de couleuvres à grande échelle, que ce soit vis à vis de la hiérarchie directe, indirecte, subordonnée et j'en passe ?   et je ne parle que de ceux choisissent l'univers eple... 

ça me fait rire de voir ce type "d'ateliers" proposés....   on est fouttus...

Bof, ce n'est pas pire qu'autre chose. Je me souviens que dans mon IRA, il y a près de 15 ans, on avait eu une conférence intitulée « le rôle du cadre dans la conduite de l'action ». Un collègue s'était amusé à décliner dans un petit dessin satirique toutes les possibilités de combinaison de ces 4 mots clés (il y en a 24). On avait bien ri à essayer d'imaginer le contenu d'une conférence sur "le cadre du rôle dans l'action de la conduite" ou  "le rôle de la conduite dans l'action du cadre" ou "le rôle de l'action dans le cadre de la conduite" ou etc.

J'en ai un comme cela à la maison, mais pas aiguisé. Vous croyez que cela peut être une bonne technique de management ???
et ça, se sera un accident du travail ????

volcan a écrit:

Sur la dernière lettre d'information de l'IRA de Lyon j'ai découvert que les futurs iraques vont être formés au Aikido verbal.

En réalité derrière ce terme loufoque se cache une formation sur la gestion des violences verbales, des publics agressifs qui peut s'avérer fort utile pour le futur fonctionnaire, hélas.

Nous faisons à ce propos l’hypothèse que la guerre par les mots, cette « guerre pour de rire », selon l’expression de Catherine Kerbrat-Orecchioni, demeure rhétorique dans son essence même, au sens où celle-là vise d’abord le dépassement de la violence physique, l’absorption du corps à corps dans le mot à mot. Qu’on tente de l’évacuer, de la dissimuler derrière une évidence fictive en faisant « comme si » tout allait de soi, ou, au contraire, qu’on la mette en scène ostensiblement à des fins stratégiques, la polémique demeure au cœur de l’entreprise oratoire. Elle constitue un horizon possible, une éventualité, une ressource circonstancielle disponible à la croisée des genres. C’est pourquoi, négliger sa pertinence, son importance topique aurait pour effet de récuser l’idée essentielle suivant laquelle à l’origine et au fondement de tout discours résident une cause à gagner, un contradicteur à évincer, des arguments à contester, et, en fin de compte, un auditeur à persuader de la supériorité d’un dire inscrit dans une hiérarchie (souvent implicite) des valeurs et des préférences. Provocation, incitation à la réponse, une telle parole invite à la surenchère, à la contre-attaque, à la pointe, à la recherche de l’argument imparable – cette munition discursive – qui viendrait enfermer dans ses formes la bataille des mots, et clore le rapport de force entre des protagonistes plus ou moins bien dotés pour mener à son terme la joute verbale et soutenir cette situation instable sans vaciller.

http://calenda.org/195516

Au menu :

16h50  Géraldine Hertz (Université de Paris XII)
« Apulée contre Emilianus dans l’Apologie : art de la polémique et cas problématique de la malédiction de l’adversaire. »

10h30 Alexander Roose (Université de Gand)
«  La Fontaine : parler et parlementer, rhétorique et violence. »

delph a écrit:

Nous faisons à ce propos l’hypothèse que la guerre par les mots, cette « guerre pour de rire », selon l’expression de Catherine Kerbrat-Orecchioni, demeure rhétorique dans son essence même, au sens où celle-là vise d’abord le dépassement de la violence physique, l’absorption du corps à corps dans le mot à mot. Qu’on tente de l’évacuer, de la dissimuler derrière une évidence fictive en faisant « comme si » tout allait de soi, ou, au contraire, qu’on la mette en scène ostensiblement à des fins stratégiques, la polémique demeure au cœur de l’entreprise oratoire. Elle constitue un horizon possible, une éventualité, une ressource circonstancielle disponible à la croisée des genres. C’est pourquoi, négliger sa pertinence, son importance topique aurait pour effet de récuser l’idée essentielle suivant laquelle à l’origine et au fondement de tout discours résident une cause à gagner, un contradicteur à évincer, des arguments à contester, et, en fin de compte, un auditeur à persuader de la supériorité d’un dire inscrit dans une hiérarchie (souvent implicite) des valeurs et des préférences. Provocation, incitation à la réponse, une telle parole invite à la surenchère, à la contre-attaque, à la pointe, à la recherche de l’argument imparable – cette munition discursive – qui viendrait enfermer dans ses formes la bataille des mots, et clore le rapport de force entre des protagonistes plus ou moins bien dotés pour mener à son terme la joute verbale et soutenir cette situation instable sans vaciller.

J'aurais bien voulu prolonger ce passionnant exposé mais subitement j'ai faim...
C'est ballot.