Prévisions R2 et sincérité budgétaire

Comment concevez-vous la sincérité budgétaire pour le R2 ? Pour moi un nombre de DP et un nombre de jours de fonctionnement sont les seuls éléments sincères connus au moment du budget.
Ma CT nous impose depuis septembre d'effectuer des remise d'ordre pour maladie, entre autres, avec un délai de carence de 2 jours. C'est à dire qu'un élève absent une semaine aura une remise d'ordre de 3 jours. Jusqu'à présent les établissements n'appliquaient de RO qu'après une absence d'une ou 2 semaines, désormais nous risquons une multiplication des demandes de RO et donc des diminutions de recettes.
Mon CE souhaite donc (au nom de la sincérité) que j'intègre ces "éventuelles" remise d'ordre à ma prévision budgétaire 2011, pour moi c'est très aléatoire et difficile à prévoir. Anticipez-vous ce genre de paramètres ?

Le choix de ta collectivité ne me parait pas judicieux. Le système du forfait permet d'obtenir un coût bas au repas pour les familles. Si la facturation est appliquée à l'unité (ou presque), les tarifs doivent alors augmenter, sinon l'équilibre financier du R2 risque d'être altéré.

Anticiper sur les absences courtes dès le budget initial me paraît aléatoire, il est toujours possible d'appliquer un pourcentage de minoration des recettes, mais cela va réduire d'autant le crédit nourriture.

Si tu as des réserves suffisantes sur ton R2, tu peux effectuer ta prévision budgétaire "normalement" et solliciter un prélèvement sur les réserves du SAH en cours d'exercice si le calcul de ton crédit nourriture révèle une situation trop "juste".

Sinon, il faut tirer la sonnette d'alarme auprès de la CT dès la moindre difficulté... qu'ils assument les conséquences du choix qu'ils imposent.

Ma CT... J'oubliais de préciser qu'elle fixait aussi les tarifs ! On se demande à quoi va servir le CA bientôt !?

Il est quand même un peu intéressant pour les familles et équitable quand on prend le temps d'y penser que les élèves qui ne peuvent pas, pour des raisons valables, prendre les repas qu'ils ont payé soient en partie remboursés. L'idée d'une carence est d'ailleurs plutôt fine. Concrètement, c'est peut-être un risque mais au moins il ne fait pas de doute que la CT devra l'assumer.

Maintenant pour la sincérité budgétaire, il est effectivement normal d'anticiper un nombre de RO estimé et le meilleur moyen de le faire est de voir la visco qui doit avoir des stats permettant de trouver un pourcentage moyen d'élève absents par jour, par semaine... et d'en tirer une base qui tienne la route. Ce n'est pas la pire chose que puisse imposer une CT et ça n'entraîne pas non plus un travail supplémentaire insurmontable.

C'est à dire que c'est mon premier budget et je crains de me retrouver seul devant des listes interminables d'absence... D'autant que la remise d'ordre sera effectuée sur demande écrite de la famille, or certaines familles ne feront jamais de demande. Alors que prévoir ? est-ce que ça en vaut la peine sachant qu'un crédit nourriture est réévalué à chaque constation.

Hemer a écrit:

Comment concevez-vous la sincérité budgétaire pour le R2 ? Pour moi un nombre de DP et un nombre de jours de fonctionnement sont les seuls éléments sincères connus au moment du budget.
Ma CT nous impose depuis septembre d'effectuer des remise d'ordre pour maladie, entre autres, avec un délai de carence de 2 jours. C'est à dire qu'un élève absent une semaine aura une remise d'ordre de 3 jours. Jusqu'à présent les établissements n'appliquaient de RO qu'après une absence d'une ou 2 semaines, désormais nous risquons une multiplication des demandes de RO et donc des diminutions de recettes.
Mon CE souhaite donc (au nom de la sincérité) que j'intègre ces "éventuelles" remise d'ordre à ma prévision budgétaire 2011, pour moi c'est très aléatoire et difficile à prévoir. Anticipez-vous ce genre de paramètres ?

Oui bien sur.
Je diminue mon nombre de DP et d'internes de x et y unités dans le calcul budgétaire pour tenir compte des remises d'ordre nombreuses chez moi car liées aux changements de régime lors des stages en entreprise (des internes et DP passant externes durant des semaines de stage).
Tenir compte des RO, c'est pour moi respecter la sincérité budgétaire en ne "gonflant" pas les recettes estimées.

Hemer a écrit:

C'est à dire que c'est mon premier budget et je crains de me retrouver seul devant des listes interminables d'absence... D'autant que la remise d'ordre sera effectuée sur demande écrite de la famille, or certaines familles ne feront jamais de demande. Alors que prévoir ? est-ce que ça en vaut la peine sachant qu'un crédit nourriture est réévalué à chaque constation.

Un crédit nourriture c'est aussi un R2/6588 et donc une recette estimée au 7588 qui autorise des dépenses.
Si vous tablez sur une recette au 7588 de 50000 et qu'à l'arrivée en fin d'année la recette est de 40000 et que vous avez dépensé 50000, les 10000 devront être couverts par les réserves au moment du cofi.

ici, établissement "standard", j'enlève 10% de l'effectif pour tenir compte des RO pour absences médicalement justifiées, ramadan, stages, fermetures du fait de l'établissement, etc.
ne pas trop se prendre la tête non-plus, ce n'est que de la prévision. il faut essayer d'être le plus sincère possible, mais on ne peut pas prévoir les malades, les grippes A, etc etc. on ne peut pas non plus prévoir les augmentations/diminutions d'effectifs de DP à la rentrée scolaire suivante, sans parler des mouvements à chaque trimestre...
pour avoir une indication sur les "coutumes" des élèves de ton établissement: voir comment procédait le prédécesseur? s'il n'a pas laissé de brouillon, tu peux calculer un pseudo pourcentage en te basant sur l'effectif prévu au budget 2010 et l'effectif réel officiel de fin 2009.

par contre:

Hemer a écrit:

Alors que prévoir ? est-ce que ça en vaut la peine sachant qu'un crédit nourriture est réévalué à chaque constation.

attention, ne pas confondre prévision du budget et exécution: ce n'est pas parce que la constatation fait bouger les recettes que l'on est autorisé à dépenser plus en crédit nourriture que ce qui a été voté initialement! une plus-value de recettes n'entraine pas nécessairement l'ouverture de crédit correspondante: ca ca passe par une dbm pour vote, ou en fin d'exercice, la dbm de régularisation (la dbm 27)