Et la rédaction n'est pas très claire en ce qui concerne les "armoires des profs". Elles sont souvent mises au A1.
En effet, sur le chapitre A1 sont imputées les dépenses pédagogiques du service général (enseignement
général par opposition à l’enseignement technique) financées grâce aux ressources
globales de fonctionnement. Pour le chapitre C, il est précisé qu'on y met les dépenses de nature non pédagogiques, d'entretien, de réparation, de fournitures et petit matériel d'entretien ainsi que de matériels, mobiliers et outillages non immobilisables.
J'ai toujours du mal à voir l'intérêt pédagogique d'une armoire,
dut-elle servir à stocker des grenouilles ou des bouquins. J'aurais
donc tendance à mettre aussi cela au C.
Dans le texte de la DAF, le "ainsi que" sépare, à mon sens, les deux parties de la proposition. Cela voudrait dire alors que pour les matériels, mobiliers et outillages non immobilisables (soit le 6068), ne concerne pas le "matériel pédagogique" et que cette imputation comptable est toujours rattachée au C (je ne parle pas des chapitres spéciaux)
Il est aussi vrai que le 6067 (Fournitures et matériels d'enseignement (non immobilisables) se rattache de façon quasi obligatoire au A1
Il faut aussi rappeler que l'imputation comptable se fonde sur la nature des achats et non pas sur leur destination. Ainsi, un feutre est et restera une fourniture administrative, qu'il soit utilisé par un ingénieur de la DDE, un conseiller du ministre, un prof ou en élève. Il sera donc imputé au 60641. De même pour une ramette de papier.
Il ne reste, pour le 6067 que les objets ne pouvant être classés ailleurs : la grenouille ou la souris en est un exemple typique (quoiqu'on puisse imaginer le 6011 à condition de le suivre en stock
). On peut y rentrer tous les produits utilisés par la SVT ou la chimie. Pour toutes les matières non expérimentales (math, français, histoire-géo, ...), la liste me paraît bien plus limitée, voire inexistante. Un livre ou CD ou DVD devrait dans l'absolu, être imputé au 6186 (1, 2 ou 3).
Ces imputations ont leur intérêt. Si tous les ouvrages "pédagogiques" sont enregistrés sur un seul et même compte, il devient beaucoup plus facile de connaître le montant des achats sur une période. La compta devient alors un outil de gestion des achats.
Ces imputations posent un autre problème qui touche à l'organisation même de l'établissement. La répartition des "crédits pédagogiques" doit alors être effectuée au sein de chaque chapitre.
Ou bien purement et simplement abandonnée.
J'ai l'habitude de dire aux enseignants que, au sein de l'EN, nous nous moquons assez régulièrement de l'armée et de ses modes de fonctionnement. Je recueille 90 % d'approbation. Et l'un des exemples fréquemment donnés pour en rire est l'habitude de faire tourner les moteurs de tous les engins garés sur le parking pour finir la dotation de carburant de l'année. L'armée, il me semble, ne pratique plus ce genre de chose. En revanche, dans nos établissements, cela n'a pas disparu. Qui de nous n'a pas vu un enseignant débarquer, à la fin de l'année, avec une liste de courses dont on ne comprend pas toujours l'intérêt et nous dire que c'est pour liquider "ses" crédits. Tout ceci avec l'approbation du CE et bien souvent celle du gestionnaire (au moins tacite).
Finalement, revenir à des imputations qui respecte les règles comptables nous feront passer tout d'abord pour de vrais connaisseurs de la comptabilité et verront peut-être disparaître des pratiques d'un autre âge.