le fil à la papatte ..

Bonjour,

savez vous s'il existe un texte - ce qui serait quand même logique - concernant l'obligation pour tout agent d'être joignable à l'extérieur de l'établissement en laissant des coordonnées téléphoniques .....

quid quand cet agent vous rétorque avec la sourire banane qu'il n'a ni portable, ni fixe, ni internet ....

cela serait gros que ce texte existe

mais je suis preneur

Pourquoi aurait-on à joindre un agent hors de l'établissement autrement que par un courrier à son adresse? Rien n'oblige un agent à avoir le téléphone et encore moins à le communiquer si il ne le souhaite pas.

Je ne vois pas bien ce qu'un agent a à gagner à laisser à son employeur la possibilité de le contacter n'importe quand. Je ne dis pas que l'employeur n'y a pas intérêt, je dis seulement que du point de vue de l'agent il y a quand même un grand risque que ça soit pour le déranger.

d'abord, cela peut être à son avantage : changement d'emploi du temps favorable ou décision de dernière minute / journée type "journée solidarité" ou "porte ouverte" ....
ensuite, quid en cas de déclenchement de plan de continuité grippe ?
si on ne peut pas joindre l'agent, comment lui dire de ne pas se rendre sur site ou au contraire de venir (réquisition) ...
je sais que c'est bien pénard pour lui de n epas pouvoir être joint, mais c'est pénible du point de vue gestion des RH ..... et pi ç afait tache quand y'en a q'un dans tout le bahut qui refuse ...

L'agent fait ses 1607 h annuelles (plutot 1593 h d'ailleurs). Aprés, son temps libre lui appartient et rien ne l'oblige à laisser son n° de téléphone pour être en permanence à la disposition de son supérieur hiérarchique.
Même si ça pourrait effectivement être trés occasionnellement (mais vraiment rarement) à son avantage.

être joignable en permanence? ça s'appelle une astreinte, et une astreinte perpétuelle est totalement illégale.

on en arriverait à croire que les EPLE étaient foutus à l'époque où les portables n'existaient pas!
halte à la dictature des téléphones portables!!!

Perso j'ai pas de portable

moi non plus.... mon CE me demande régulièrement mon numéro de portable, ma réponse est invariable : j'attends que l'établissement m'en offre un...

loin de nous l'idée d'une atreinte perpétuelle .... ce serait inhumain ...
le but est simplement d'avoir un maillage virtuel rendant possible la communication en cas de "crise" ou d'urgence .... d'ailleurs, personne ne se plaint d'abus pour ceux qui ont communiqué leurs coordonnées ... c'est un rapport de confiance ...
curieux que celui qui refuse soit justement le plus paresseux et le plus enclin à l'arrêt de complaisance ...

raspoutine a écrit:

c'est un rapport de confiance ...

En matière de relations professionnelles, baser des contraintes spécifiques sur la notion de confiance me parait témoigner au mieux d'une candeur touchante, au pire d'un cynisme déconcertant.

V.M.B a écrit:

être joignable en permanence? ça s'appelle une astreinte, et une astreinte perpétuelle est totalement illégale.

on en arriverait à croire que les EPLE étaient foutus à l'époque où les portables n'existaient pas!
halte à la dictature des téléphones portables!!!

Ceci dit, je ne partage pas entièrement les propos ci-dessus dans la mesure où j'estime que ce n'est pas le fait d'avoir ou non un portable, ni de donner ou non son numéro, qui importe, mais l'utilisation qu'on en fait. J'ai un portable, mais je ne me laisse imposer aucune dictature.

Personnellement, je laisse toujours mon téléphone en vibreur et je regarde qui m'appelle avant de décrocher. Si c'est un numéro inconnu ou indésirable, ou si je ne souhaite pas être dérangé, je ne décroche pas. Ensuite, soit la personne a laissé un message, et je vois si je donne suite ou pas, soit elle n'en a pas laissé, et je considère que ce n'était pas important, donc je ne donne pas suite. Je fais exception quand par exemple j'attends un appel et que je n'ai pas pu le prendre : là, bien sûr, je rappelle dès que possible.

Bref, donner mon numéro à mes supérieurs hiérarchiques directs ne m'a jamais dérangé car je ne considère jamais que je suis tenu de décrocher. J'évalue en fonction du moment et des dossiers en cours.
Par contre, j'ai récemment refusé de donner mon numéro perso à la collègue qui mettait à jour la base de données des agents pour la paye : ne voyant pas bien en quoi ça pouvait être utile, j'ai dit non. Je veux bien laisser mon n° de portable aux chefs et à leur secrétariat, mais de là à ce qu'il soit dans une base de données lambda, non.

La question soulevée a cependant une dimension intéressante à laquelle je ne sais pas répondre pour l'instant : quelles obligations en ce qui concerne le plan de continuité ? Je vais creuser ça. Si vous avez des éléments de réglementation, je suis preneur.

Hippos a écrit:

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La question soulevée a cependant une dimension intéressante à laquelle je ne sais pas répondre pour l'instant : quelles obligations en ce qui concerne le plan de continuité ? Je vais creuser ça. Si vous avez des éléments de réglementation, je suis preneur.

il pourra y avoir toutes les obligations possibles et imaginables, si la personne ne souhaite pas décrocher ça ne servira à rien.

Pour le plan de continuité ,pandémie grippale on demande aux personnes mobilisables le numéro de portable personnel ,un texte sur ce sujet existe t il ? j'en doute !

Je suis à peu près sûre que pour ce fichu plan de pandémie, personne ne s'est posé la question de savoir si un agent pouvait ou non refuser de donner ses coordonnées téléphoniques ou si l'on pouvait ne pas avoir de portable!
On pose le texte parce qu'il y a une pression hiérarchique, justifiée ou non d'ailleurs et après on pense à son aspect "légal".

Et ça me paraît logique.
Quand tu as un accident de la route et que les pompiers arrivent, tu ne leur demandes pas de justifier de leurs diplômes de secouristes ou s'ils ont juridiquement le droit de désosser ta voiture pour te désincarcérer s'il y lieu.

En cas de pandémie grippale, l'affaire va bien au-delà du fonctionnement interne de ton petit établissement (j'en sais quelque chose), et savoir si Mme Aggripine ou Mr Dechval acceptent ou non de donner le n° de leur portable ne fait même pas question. Lesquels seront d'ailleurs peut-être les premiers à hurler (de préférence devant la Presse qui n'attend que ça) qu'on ne les ai pas avertis du drame qui se joue pour leur procurer en urgence le Tamiflu sauveur (qui entre parenthèses te déglingue facilement l'estomac; si t'étais pas vraiment malade avec le virus, avec le médicament tu le seras sûrement !).