A la suite d'un récent audit le trésor demande la tenue du stock des produits d'entretien que ce soit dans l'EPLE siège de l'agence comptable et ses ER, soit pas moins de 8 stocks supplémentaires à tenir (2 par EPLE distinction à faire entre le SG et le R2) qui s'ajouteraient à l'existant : denrées, matières d'oeuvre J1, OC, matières d'oeuvre EMOPI...
Après l'EPCP, le raccourcissement du délai global de paiement à 30 jours, voici une difficulté supplémentaire qui se profile, nouveau dada du trésor semble t'il dans le département, la multiplication des stocks : aujourd'hui ce sont les produits d'entretien et pourquoi pas demain en vertu du même principe comptable, faudrait t'il tenir aussi un stock pour les fournitures de bureau, le papier, les médicaments, la base documentaire, la vaisselle, et tout ce qui traîne dans les tiroirs ou les armoires... presto en offre la possibilité illimitée...
Evidemment, tout ceci se décide, une fois n'est pas coûtume, sans se poser la question de la faisabilité et de l'intérêt relatif de la chose au regard des autres missions tout aussi nécessaires, ni ne serais ce que nous demander notre avis premiers et directement concernés ou plutôt impactés par ces mesures pour réutiliser un terme à la mode entendu lors de la réforme de la carte comptable.
Dans un contexte de supressions de postes, de regroupements de services par le jeu desquels en réalité le travail se superpose et se complexifie, sans oublier le renforcement de la responsabilité personnelle et pécuniaire y compris s'agissant des régisseurs à la tête d'ex agences comptables mais sans les indemnités correspondantes bien entendu, et face à l'ensemble des missions à assurer au quotidien et pas des moindres GRH, Sécurité, payes CAE, comptabilité, encaissements, voyages, frais scolaires et bourses, achats, conseils et commissions, etc, etc... maintenir un établissement à flots relève plus désormais de petits exploits du quotidien et d'un véritable sacerdose ce qui n'est pas normal.
Si l'on appliquait la démarche HACCP à nos services d'intendance on s'apercevrait très vite que les zones à risques se multiplient au regard d'une réglementation pas toujours adaptée il est vrai à la vie d'un EPLE, ce qui est une anomalie et devrait inquiéter notre hiérarchie dont l'intérêt est quand même de proposer des métiers attractifs, de maintenir ses savoirs faire et accessoirement de conserver ses personnels en bonne santé physique et mentale, mais aussi d'en attirer des nouveaux, sinon à vouloir se tirer une balle dans le pied.
Enfin pour ma part, quitte à vivre dangereusement, et face au peu de cas probable de tels arguments déployés le jour ou la grosse tuile se présentera ou pas, le jour ou le service public d'éducation périclitera ou pas, faute de temps et de moyen nécessaires ma priorité en zone rouge rouge ira toujours au plus près de ce qui touche directement à l'humain, à commencer par la santé des personnels placés directement sous ma responsabilité, et non de stocks de je ne sais quels produits ou consommables.