dans mon service administratif, 2 collègues se vouent une haine féroce et s'envoient à tour de rôle vacheries et cie ...
après les avoir sermonnés à plusieurs reprises en leur expliquant que leur relation alterait l'ambiance et le bon fonctionnement du service, je me sens démuni devant un niveau et des arguments au ras des pâquerettes !

comment un manager doit-il gérer ce type de conflit ? sermonner un coup l'un et un coup l'autre ne m'apporte pour l'instant que peu de résultat car chacun attend une intervention cinglante de moi pour stopper l'autre ! entre 2 bourriques, dur de choisir ! je me refuse par ailleurs de rentrer dans la logique du rapport écrit car il est bien difficile de démêler le vrai du faux. de plus, j'ai séparé géographiquement les 2 personnes mais cela ne marche qu'un temps et les bonnes vieilles invectives resurgissent à la moindre occasion. la solution serait qu'une des 2 personnes mute mais qui fera le 1er pas ?

votre avis et votre expérience dans la résolution de ce type de conflit serait appréciable.

Trois solutions :

- la louvoyante : atermoyer en éteignant les principaux foyers de discorde au jour le jour, en essayant de les persuader que les gens ne sont pas là pour s'aimer mais pour travailler ensemble ; au pire indiquer que les conflits peuvent se régler à mains nues en-dehors de l'établissement, si ça les défoule. Limites de la solution : si les querelles sont vraiment de bas étages et la réflexion des belligérants tout aussi peu élevées, ils ne comprendront rien et continueront.

- l'administrative : si le travail est affecté par ces conflits, rapport écrit. J'y ai répugné aussi au début, puis finalement ça peut être très très efficace ; sans compter qu'en cas de clash, il y a un petit dossier déjà constitué. Limites de la solution : efficace, elle mange beaucoup de temps (tout consigner par écrit, c'est long).

- la définitive : sur eBay, regarder les annonces concernant les tueurs à gages (Corses : chers mais très efficaces ; Tchétchènes : nombreux donc accessibles mais travail moins soigné). Limites de la solution : plus besoin d'attendre le jugement de la CRC pour trembler dans son fauteuil, la gendarmerie est déjà là.

En effet ton rôle est de gérer ce conflit puisqu'il porte préjudice au service.

Je pense que tu as toi-même donné la réponse mais que tu ne vois pas qu'il ne t'appartient pas de découvrir qui est LE responsable dans cette relation complexe ( Oedipe, ça le gonflait des pieds) . JYVOILA un véritable parcours initiatique qu'il convient d'analyser avec circonsion et la méthode dite "de la mère Denis" a fait ses preuves

- On doigt' à mon avis respecter 12 étapes **** :

1)
- entendre l'un puiT *l'autre sans porter de jugement de valeur mais en rappelant simplement que chacun est tenu d'entretenir des relations professionnelles, courtoises et coopératives; que cette situation regrettable ne peut perdurer.
* la vérité est au fond du puit

- IL faut rappeler à l'agent qui se sent lésé* ( donc les deux...) , qu'il doit en rendre compte à son supérieur rachitique immédiat chargé du bon fonctionnement du service ( tu es pas manager , ça fait penser à Milion Dollars Baby, à Mac Do ou encore à Bernard papy) et qu'en aucun cas un agent ne doit répondre à la provocation ou aux invectives sous peine d'endosser à son tour une part de responsabilité .
* si tu lèses l'agent gad' au moin ta cat' bleue





- 8 )IL faut rappeler la nécessité pour lui*, de bien évaluer la situation et de juger, si la situation perdure, malgré ses "efforts personnels", à l'encontre de son pleingré" ...de te le faire savoir par écrit de manière claire et succinte.
* la nécéssité des uns est la cécité congénitale des autres


-Il faut prépuciser * que tu rencontreras l'autre agent concerné
et que tu donneras les mêmes conseils de modération et la même consigne de ne pas répondre à d'éventuelles provocations et que la solution d'un compte rendu écrit est regrettable ( "ça laisse des traces") mais que parfois cela est nécessaire pour "mettre un frein à la dérive" et cela permet surtout " prévenir une éventuelle escalade".
* avec circoncision


- 43) Rappeler que s'il ya un écrit il doit être claire et succint *. Précise que tu serais alors toi-même dans l'obligation , malgré ton écoute, tes conseils et tes consignes de rendre compte ce "cet état de fait inextricable" préjudiciable au bon fonctionnement du service, malgré ta volonté d'apaisement, "quel gachis !"
* " ne pas faire de détail, de toute façon on va tirer dans le tas "

- Dire que si à la suite de ton compte rendu un "rapport t'es demandé " par la hiérarchie *, tu tiendras compte de la bonne volonté que tu aurais constatée chez l'un ou l'autre.

* ça c'est l'option " je connais la théorie managériale mais moi je suis un pragmatique expérimenté , --->
Crocodile Dundy+ Max Havelar+ Ghandi=Endurant et tanné+ Equitable et négociateur + habile et pacifique


Que la force soit avec nous


****

Mon Trésor a écrit:

- l'administrative : si le travail est affecté par ces conflits, rapport écrit. (...) Limites de la solution : efficace, elle mange beaucoup de temps (tout consigner par écrit, c'est long).

Pas vrai. Un vrai rapport admininstratif fait deux paragraphes et c'est très vite tapé. Ce qui est long, c'est qu'il y a deux étapes dans la carrière d'un gestionnaire :

1) se résoudre à en faire
2) apprendre à en faire des bons, en deux paragraphes et pas avec une espèce de soupe littéraire pleine de détails oiseux.

Un exemple de bon rapport sur ce type d'affaire : "Le lundi 36/13 à Minuit, dans le secrétariat d'intendance et en ma présence, Mme Nounette, AASU a, s'adressant à son collègue M. Vieil Intendant, APASU, utilisé les termes de "vieille baderne" et "odieux suborneur".

Intervenant dans l'altercation, j'ai sommé Mme Nounette de cesser et de présenter des excuses, ce qu'elle s'est refusé à faire."

Voilà c'est tout, et si VI a répondu, un autre rapport. Et si Nounette a répliqué, autre rapport. Nous sommes jugés à la quantité, dans ces cas-là, très rarement à la qualité.

Un agent qui m'avait menacé à deux reprises de me casser la gu., je n'ai pu obtenir qu'un vague blâme contre lui, alors que si j'avais fait "deux paragraphes" sur chacune de ses fautes professionnelles et des emm.nuis qu'il m'a fait, le dossier serait tombé sur le pied du DRH que ça aurait mis de mauvaise humeur, et le gars était foutu dehors de la fonction publique, comme un proviseur qui aurait fait un blog.