Aujourd'hui,je devrais sauter de joie et pourtant,je suis triste.
J'ai eu ma mutation pour un poste de NG (mon 1er voeu) et j'en suis très contente,pourtant,ici dans mon petit collège,je sors par la petite porte.
Pendant 2 ans,je me suis donnée à fond,j'ai sacrifié ma vie de famille et aucune reconnaissance,aucun merci de ma CE, qui ne pense qu'à faire des reproches .J'ai l'impression d'être une moins que rien.
Seuls,mes agents et mon adjointe vont me manquer,ce sont les seuls à m'avoir fait comprendre qu'ils avaient aimé travailler avec moi.
Alors que je devrais me réjouir,j'ai le moral à zéro et une impression d'immense gaspillage.
Bon ,je m'en remettrai mais j'avais besoin de partager ce sentiment avec vous car je sais que vous me comprendrez.

norah:

ton adjointe et tes agents ont aimé travaillé avec toi et réciproquement
c'est la seule chose sur laquelle tu dois te concentrer

le seul bagage que tu dois emporter dans ton nouveau poste

le reste: efface, passe du blanc tu sais, bien épais, plusieurs couches

jamais on n'obligera celui qui est aveugle à voir , donc laisse ton CE and CO dans les ténébres.

et projette toi tout de suite dans ta nouvelle vie (peut être ta famille se réjoiot-elle de ce changement d'affectation,

ton blues, très normal, va disparaître

Courage

Pour être heureux, un gestionnaire ne doit attendre aucune reconnaissance, aucune sympathie particulière. Si il les obtient c'est mieux bien entendu ; mais il ne faut pas compter dessus. La seule chose que je revendique c'est le respect et l'estime des gens que j'estime ; le reste n'est pas indispensable.

Par principe le GM est un enfoiré qui applique des règles obscures connues de lui seul (voir inventées le matin même) dans le seul but est d'empecher les profs de mener à bien leur projet pédagogique (je crois que j'ai oublié s à tous ces mots ) dans le respect de leur autonomie professionnelle
alors comme le boss je n'attend pas le merci ou la reconnaissance de toute façon on est payé pour faire ce metier ce n'est pas un sacerdosce
si on fait ça pour la gloire c'est raté...
ne te met donc pas martel en tête pars en vacances et carpe diem....

Pour être heureux, un gestionnaire doit être content de son travail. S'il estime qu'il le fait bien et s'il est conscient des difficultés qu'il a dû surmonter, alors peu importe les opinions des uns des autres, notamment des autres qui ne voient le métier que par le petit bout de la lorgnette.

Cela s'appelle l'estime de soi. 8)

norah a écrit:

Seuls,mes agents et mon adjointe vont me manquer,ce sont les seuls à m'avoir fait comprendre qu'ils avaient aimé travailler avec moi.

c'est déjà pas mal et c'est le plus important, tu peux partir satisfaite.

norah a écrit:

Pendant 2 ans,je me suis donnée à fond,j'ai sacrifié ma vie de famille et aucune reconnaissance,aucun merci de ma CE, qui ne pense qu'à faire des reproches .J'ai l'impression d'être une moins que rien.
Seuls,mes agents et mon adjointe vont me manquer,ce sont les seuls à m'avoir fait comprendre qu'ils avaient aimé travailler avec moi.
Alors que je devrais me réjouir,j'ai le moral à zéro et une impression d'immense gaspillage.
Bon ,je m'en remettrai mais j'avais besoin de partager ce sentiment avec vous car je sais que vous me comprendrez.

Seuls ceux que vous estimez et que vous aimez peuvent vraiment vous décevoir.
Des autres, vous n'avez rien à attendre : ni reconnaissance, ni déception .

Même si vous avez un petit pincement au coeur, chère Norah, j'imagine qu'au fond vous n'êtes pas si étonnée que ça .
Et dites vous bien , à propos de ce type d'attitude, qu'il est bien plus triste de l'adopter que d'avoir à la subir.

Merci à vous tous.
Je sais que vous avez raison mais je dois être encore trop naïve au bout de deux ans.
J'adore mon travail mais les relations avec les autres,aie ,aie,aie !
En fait,j'ai toujours défendu le travail de mes agents corps et âme et je crois qu'ils ne l'ont pas digéré ( le CPE la Ce et j'en passe) mais je resterai fidèle à mes convictions ,question d'éducation,.
Je sens qu'une carapace est en train de me pousser sur le dos et c'est tant mieux.
Bon je vais m'offrir une dernière prise de tête avec la cpe histoire de me défouler.
Heureusement que vous êtes là!

norah a écrit:

Bon je vais m'offrir une dernière prise de tête avec la cpe histoire de me défouler.
Heureusement que vous êtes là!

prends conseil auprès de VI pour bien faire durer le supplice

et j'espère que ton poste de NG te permettra de toucher à tout dans l'étab. et non pas te cantonner à une tâche précise (moi je m'éclate ici )

pour le côté qualité de vie y a pas photo j'applique les 1607h et je vois en fonction de mon humeur si je VEUX bien déborder certains jours mais une chose est sûre mes PB pro je les laisse au portail en partant et les reprends le lendemain
j'espère aussi que tu n'auras pas de logement de fonction (on peut vivre très bien sans) tu élargiras ainsi ton cercle de voisins/amis non issus du milieu professionnel === un régal (de mon point de vue)

c'est tout le mal que je te souhaite

norah a écrit:

Bon je vais m'offrir une dernière prise de tête avec la cpe histoire de me défouler.

C'est bien. Tu as tout compris au métier. Désormais tu peux voler de tes propres ailes mon disciple

Aujourd'hui,mon moral remonte en flèche : mes agents m'ont demandé (avec insistance ) de prendre le café avec eux.En fait,un super cadeau m'attendait sur la table.Un pur moment de bonheur qui a suffi à me faire oublier tout le reste.
Maintenant ,je passe à autre chose.C'est une page qui se tourne mais je pense que je redemanderai un poste de gestionnaire lorsque mes enfants auront grandi car malgré les moments de déprime,j'ai adoré ce travail par sa diversité.Encore merci pour m'avoir remonté le moral ,ce site a été mon meilleur allié,tuteur et conseiller pendant ces 2 années et il le restera pour mon nouveau travail en agence comptable

norah a écrit:

Encore merci pour m'avoir remonté le moral ,ce site a été mon meilleur allié,tuteur et conseiller pendant ces 2 années et il le restera pour mon nouveau travail en agence comptable

..; et tu ne nous fera pas une grosse baisse de moral si ton agence comptable perd sa comptabilité, hein, promis ! Parce que, statistiquement...

Hauts les coeurs et bonne continuation dans ta nouvelle vie...

Bonnes vacances NORAH et bonne chance dans ton nouveau poste .profite de l'été et dis ADIEU TRISTESSE , bonjour ..
donne nous de temps en temps de tes nouvelles, un petit clin d'oeil.
signé :
une intendante A.C qui aura 40 ans de service le 1.10.2008 et qui en a vu de toutes les couleurs.
je te fais une petite bise.

On connait tous ça, dans tous les métiers...
Les grands managers sont ceux qui ont compris qu'ils étaient d'autant plus grand que leurs collaborateurs l'étaient et que ces derniers l'étaient d'autant plus qu'ils avaient plaisir à l'être.
Les petits managers pensent qu'ils paraissent plus grands à mesure que leurs collaborateurs paraissent petits !
Et les métiers de logistique sont plus exposés que d'autres (les greffiers et les juges, c'est pas mal non plus).
Qd je fais de la formation aux jeunes intendants, je leur raconte qu'à mes débuts, qd je croisais un prof qui me faisait remarquer le beau temps je lui répondais que c'était sans doute grace au CE et qd j'en croisais un qui me faisait remarquer la pluie je lui répondais que c'était surement de ma faute. Je termine en leur disant que s'ils peuvent vivre avec ça ils sont fait pour le métier !

loren : cest en d'autreS termes ce que j'ai dit dans mon "discours d'adieu"

""quand ça ne va pas c'est toujours la faute de l'Intendance
quand tout va bien, cen'est jamais grâce à l'Intendance
quand on a compris et accepté ça, on peut s'épanouir dans le métier et je l'ai fait...""

J'aime beaucoup le début de ton post aussi, il est universel....et s'adapte à toutes les situations...

Je quitterai mon établissement comme une voleuse.

Certes, il y a eu le pot de départ de fin d'année avec les enseignants. Ce sont eux que je regretterai le plus. Les agents n'y viennent jamais (c'est en dehors de leurs heures de service ! )

Comme chef de service, j'ai été très mauvaise, et ce n'est pas un cadeau que je laisserai à mon successeur.
Si je ne souhaite pas revenir fin Août, c'est pour ne pas les rencontrer , j'ai peur de leurs réactions, alors qu'il faudrait être ferme.
Je suis incapable de gérer les conflits et d'imposer ma volonté, je l'ai découvert de façon flagrante à l'occasion de ce poste (avant, j'étais toujours toute seule avec mon chef, que ce soit dans le privé ou dans le public). Je me suis fait déborder complètement. Les incohérences la CT, ses longueurs, m'ont décrébilisée ...
Il n'y a que des contractuels en cuisine, et les nominations, se feront quand ? nous n'en savons rien du tout.
J'ai tendance à compenser leurs manquements et à les excuser. Alors que moi, je fais plus que mon temps et mes missions, etc....
Finalement, c'est une chance qu'il y ait un grand clash entre les agents en février, juste avant les demandes de mutation, à cela rattaché des conversations informelles avec des intervenants "addiction" (journées CESC), qui m'ont bien fait comprendre que j'avais tout à perdre à m'acharner, addiction au travail + échecs, j'avais tout faux.
Pourtant, le métier me plait, je sais que je vais regretter, mais je ne suis pas à la hauteur.
Ici, dans cette campagne, il n'y a toujours que des débutants, qui n'y connaissent rien en comptabilité, que l'AC fait tourner en bourrique ("si vous appliquez tout ce que vous apprenez en stage !"), qui n'y connaissent rien en ménage ni en restauration collective, à qui les agents titulaires font croire qu'ils sont débordés..... qu'à la restauration il n'y a que des contractuels (issus de la restauration traditionnelle et pas collective), HACCP n'a jamais été mis en place, et on attend toujours les formations promises que la CT nous fait miroiter.

Bref, trop pour moi et en 3 ans, si j'ai fait illusion auprès des profs et des parents, je sais bien ce que je laisse.

Pas de pot de départ avec les agents (J'ai appris tardivement l'an dernier qu'il y avait eu des disputes entre eux quand j'avais souhaité mon anniversaire, (fin aout, une date idéale avant la rentrée officielle !) et que si j'avais eu 2 cadeaux, ce n'était pas parce qu'ils m'aimaient beaucoup, mais parce que les 2 clans s'étaient disputés et ignorés.

Je ne veux pas régler le problème des emplois du temps. Des instructions de la CT devaient arriver, toujours rien à ce jour, on nous accorde un agent de plus, mais pas encore recruter. Que lui faire faire ? Brouilles et pleurs en vue, jalousies.... Les salles sont toutes occupées à quasi 100% dans la journée, c'est trop petit ici, et entre 8 h, arrivée des élèves et le repas de midi, je sais que c'est la glanditude première..... Jamais trouvé de quoi les occuper tous à temps complet....

J'aurai été incapable de mener une année supplémentaire dans ces conditions.

Bref, je suis HS, et pourtant il me reste encore des tonnes de travail à effectuer, je ne peux pas laisser le principal se débrouiller tout seul.

Colombane a écrit:

Comme chef de service, j'ai été très mauvaise, et ce n'est pas un cadeau que je laisserai à mon successeur.
(...)
Pourtant, le métier me plait, je sais que je vais regretter, mais je ne suis pas à la hauteur.
(...)
Bref, trop pour moi et en 3 ans, si j'ai fait illusion auprès des profs et des parents, je sais bien ce que je laisse. (...)

La sincérité de ton discours t'honore. Mais je t'invite à relire, dans quelques temps quand ça aura refroidi, ton expérience malheureuse avec un peu de distance. Ayant bien pointé tes échecs, tu serais probablement capable de prendre ta revanche sur cette mission impossible, dans un autre poste et après une analyse préalable du terrain.

C'est le plus dangereux et le plus grave dans notre métier : nous sommes constamment contraints d'agir. Bien trop souvent, on ne peut pas, ce que font la plupart du temps les CE entrant en poste, se conserver une période d'observation.

Le 25 août de mon entrée dans mon premier poste de gestionnaire (vous aurez compris, 6 jours avant la date officielle...), je me trouvais mêlé malgré moi à une affaire de supposées injures racistes de la part du cuisinier envers l'OP de maintenance. Impossible de s'en sortir, seule l'expérience m'aurait permis de comprendre que l'un comme l'autre étaient des boulets et qu'il ne fallait surtout pas se gêner pour prendre l'un pour taper sur l'autre, en prenant soin de les abîmer autant chacun.

Pas de bol, faute de cette connaissance intuitive que j'espère avoir acquise depuis, j'en avais été réduit à demander conseil au CE (pourtant excellent), mais qui m'avait donné le fort mauvais conseil de noyer le poisson : ce faisant j'avais donné raison à la (supposée, enfin je ne saurai jamais) insulteuse, et gravement blessé l'insulté. Six jours avant d'entrer en poste, bienvenue en enfer...

Bref, Colombane, tu peux aussi imaginer prendre une gestion dans un bahut où il y a un (bon) agent chef. C'est que j'ai fait pour mon second poste, et je m'en félicite chaque jour.

L'intendant zonard a écrit:

Colombane a écrit:

Comme chef de service, j'ai été très mauvaise, et ce n'est pas un cadeau que je laisserai à mon successeur.
(...)
Pourtant, le métier me plait, je sais que je vais regretter, mais je ne suis pas à la hauteur.
(...)
Bref, trop pour moi et en 3 ans, si j'ai fait illusion auprès des profs et des parents, je sais bien ce que je laisse. (...)

La sincérité de ton discours t'honore. Mais je t'invite à relire, dans quelques temps quand ça aura refroidi, ton expérience malheureuse avec un peu de distance. Ayant bien pointé tes échecs, tu serais probablement capable de prendre ta revanche sur cette mission impossible, dans un autre poste et après une analyse préalable du terrain.

C'est le plus dangereux et le plus grave dans notre métier : nous sommes constamment contraints d'agir. Bien trop souvent, on ne peut pas, ce que font la plupart du temps les CE entrant en poste, se conserver une période d'observation.

[...]

T'as bien raison l'IZ et salut Colombane, avec l'espoir de vous relire à la rentrée l'esprit moins sombre.
Les CE peuvent effectivement plus facilement faire mariner les trublions et différer certaines décisions.

Bref

tu sais, Colombane, moi aussi, je pars de mon établissement tristement. Parce que j'y suis restée beaucoup trop longtemps: on se lasse, les problèmes s'enkystent et aussi parce que j'attends beaucoup trop affectivement de tout le monde: chef d'établissement, collègues, agents, etc. Du coup, je suis très souvent déçue, frustrée, amère, pour des évènements qui ne devraient pas avoir d'importance.
Et puis on vit une époque difficile, où les collègues qui ont du mal à suivre sont plus nombreux que tu n'imagines !
Le transfert des TOS aux CT par exemple, a ouvert une brèche pour les agents avec qui nous avions du mal à nous faire respecter et ensuite, cela dépend de la réaction de la collectivité !
Et bien d'autres évolutions de notre métier proprement dit qui déstabilisent pas mal de monde !
Mais le sentiment d'échec que tu éprouves, je le connais aussi en ce moment, et cela m'inquiète beaucoup pour la suite, car je vais avoir pas mal de choses à prendre en main à la rentrée.
Dis-toi que ta simplicité et ta franchise sont des armes, aussi ....
Bien amicalement,

Salut Colombane !
Profite de tes vacances ! Tu sais les pemières années sont souvent difficiles pour les gestionnaires, pour d'autres aussi d'ailleurs. On veut faire au mieux mais les bâtons dans les roues empêchent notre progression. Tu seras bien plus forte dans ton nouveau poste, avec le vécu on se forge une bonne carapace, parfois, elle s'affaiblit, puis se renforce. Ce qui est passé est passé. Tu as le mérite de reconnaître quelques faiblesses, chapeau, peu le font aussi ouvertement. Personne n'est parfait, même en fin de carrière. Bonne chance dans ta nouvelle affectation, et sois fière de ce que tu es.