Quelles sont vos relations avec votre OP ? Etes vous proche, dans une relation de confiance ou au contraire dans la même distance qu'avec les autres agents ?

J'ai la même relation de confiance avec tous les agents d'état ou territoriaux ne m'ayant pas prouvé que j'avais tort.

Ceci étant, un agent de maintenance est un réel adjoint en gestion matérielle. Ses missions l'amènent plus que d'autres à faire preuve d'initiatives, là est plutôt la différence.

Pareil qu'Alo.

Pour moi; l'OP est l'expert technique en interne  et aussi vis à vis des commerciaux et des entreprises missionnées par la collectivité de rattachement.  Je m'appuie sur lui.

Après tout dépend de la personnalité de l'OP.

Dans mon premier poste l'OP, bénéficiaire d'un logement NAS, pourrissait la vie des gestionnaires et des chefs d'établissement. Son dossier ressemblait à une encyclopédie et jamais les RH du département n'ont bougé. J'ai réussi à l'engager dans une dynamique positive en le valorisant, en jouant sur mon ancienne expérience de C et en achetant du matériel performant.  Le fait que je sois un homme a aussi certainement contribué à ma réussite car l'OP était misogyne.

Dans mon poste actuel, tout va pour le mieux, l'OP est traité comme les autres même si je suis amené à plus discuter avec lui en raison de ses missions.

J'ai vécu l'absence d'OP puis l'absence d'OP qualifié pendant plusieurs mois; cela a compliqué considérablement mon travail.
Un bon OP est primordial d'autant plus dans des petits collèges à effectifs réduits.

L'adjoint technique chargé de la maintenance est généralement seul dans un EPLE de taille moyenne, et sa charge de travail est relativement irrégulière. Une très grande autonomie est nécessaire, associée à de l'initiative et à du bon sens. C'est donc un poste où l'on ne peut pas tolérer d'avoir un personnel qui ne soit pas correct, et qui se permette de se la couler douce parce qu'il n'est pas raisonnablement possible de le surveiller.

Reste que comme pour toute délégation, il faut donner d'abord, prendre dans un second temps seulement : on accorde sa confiance, on s'en remet à l'initiative du personnel, on fournit les outils de travail, on respecte l'autonomie. Et on regarde. Si tout se passe bien, alors il faut des encouragements ou félicitations appuyés, et une petite récompense comme un renouvellement d'outil, ou dégager deux jours sans autre tâche pour faire un peu de rangement dans l'atelier. Si l'on tombe sur quelqu'un d'incorrect, alors bienvenue en enfer.

Dans un cas comme dans l'autre, il faut une supervision : habituellement cela se fait sous la forme d'un entretien plus ou moins long, une fois par semaine, dans le bureau du gestionnaire.

Il faut aussi un outil de collecte des besoins d'intervention, car sinon l'OP répondra aux demandes formulées informellement dans les couloirs, avec le dernier arrivé et/ou celui qui crie le plus fort servi en premier, et pas selon les priorités de la gestion de l'établissement (sécurité d'abord etc.). A l'ancienne c'est un carnet autocopiant à la loge, dont l'OP détache les pages pour avoir les demandes sur lui, et dont le gestionnaire consulte la souche lors des points de supervision. De manière moderne, c'est https://e-maintenance.aji-france.com/, l'application de tickets qui permet de travailler de manière partagée, d'établir des priorités, de conserver trace de tout et d'accéder en un clic à des petites statistiques sur ce qui est réalisé et encore attendu.