néthou a écrit:

Moralité: les voyages forment la jeunesse (et les gestionnaires)...

L'intendant zonard a écrit:

Yess ! Félicitations ! Il est heureux celui qui se sent libre d'aller où il veut ! 

 aussi

Citation :

Se pose la question de rester en EPLE

Ça, ça donne à penser. Pas pour Opale, mais pour les CE : suis-je vraiment faite pour supporter ces gens ? Après tout, je n'ai jamais eu envie de passer leur concours, et les petites hypocrisies ordinaires de bon nombre d'entre eux me gonflent sérieusement.

Pour paraphraser le roi Léopold II : Petit établissement, petites gens. Au fur et à mesure que l'on atteint des bahuts d'un statut supérieur, on rencontre des gens de plus en plus intéressants (qui sont passés aussi par de petits bahuts mais n'y sont pas restés longtemps). Hélas cela ne supprime pas la constante macabre : un pourcentage non déterminé sont des psychopathes. Et un psychopathe talentueux dans un gros bahut intéressant, ça peut faire assez mal. En se concentrant sur les qualités de l'individu en question, ça peut permettre de tenir un peu en attendant son départ ou l'occasion d'aller voir ailleurs...

Comme un cancre qui se traine de bahut en bahut je dirai que je dois en être à mon 10e établissement, et à mon 13e ou 14e CE : j'ai vu des p'tits, des grands, des minces, des gros, des droits, des tordus... Evidemment la relation est différente quand on est gestionnaire alors tu as peut-être (probablement ?) raison. Je n'ai pas besoin de quitter l'EN tout de suite ; mais j'y réfléchirai un peu ces prochains jours.

Oxiane Recouvreur a écrit:

Comme un cancre qui se traine de bahut en bahut je dirai que je dois en être à mon 10e établissement, et à mon 13e ou 14e CE : j'ai vu des p'tits, des grands, des minces, des gros, des droits, des tordus...

Wahou et en combien d'années si cela n'est pas indiscret ?

En tout cas la gestion des voyages dans ton établissement laisse rêveur...  

En 21 ans. 

(J'adore ton avatar.)

IZ a écrit:

Pour paraphraser le roi Léopold II : Petit établissement, petites gens. Au fur et à mesure que l'on atteint des bahuts d'un statut supérieur, on rencontre des gens de plus en plus intéressants (qui sont passés aussi par de petits bahuts mais n'y sont pas restés longtemps)

 

On rencontre aussi de plus en plus de gens intéressés par la même occasion avec un esprit de saine émulation

Bonjour,
Dans la catégorie moment de solitude pour un voyage scolaire : un prof qui négocie avec la famille directement, sans rien me dire, une participation supplémentaire de la famille parce que l'élève souffre d'un handicap et certaines activités seront facturées plus cher. (j'ai hésité à le caser dans le bêtisier)
Rupture d'égalité de traitement des usagers, tarif non voté CA....
Bon, bref.... y'a plus qu'à sortir les rames !

J'ai rencontré des psychopathes dans les petits établissements.
J'ai rencontré des sociopathes dans les gros.

Je suis assez d'accord avec l'analyse. Le sociopathe est beaucoup beaucoup plus talentueux.

Desireless a écrit:

Bonjour,
Dans la catégorie moment de solitude pour un voyage scolaire : un prof qui négocie avec la famille directement, sans rien me dire, une participation supplémentaire de la famille parce que l'élève souffre d'un handicap et certaines activités seront facturées plus cher. (j'ai hésité à le caser dans le bêtisier)
Rupture d'égalité de traitement des usagers, tarif non voté CA....
Bon, bref.... y'a plus qu'à sortir les rames !

C'est parti dans la poche de qui, l'argent en plus ? 

C'est pas encore sorti des poches des parents, heureusement...   (sinon je crois bien que j'aurais lapidé le prof à coups de trombones)
Le pire c'est que je crois que ça partait d'une volonté de bien faire

Desireless a écrit:

Bonjour,
Dans la catégorie moment de solitude pour un voyage scolaire : un prof qui négocie avec la famille directement, sans rien me dire, une participation supplémentaire de la famille parce que l'élève souffre d'un handicap et certaines activités seront facturées plus cher. (j'ai hésité à le caser dans le bêtisier)
Rupture d'égalité de traitement des usagers, tarif non voté CA....

Soit la participation avec surplus est adressée à l'établissement et le comptable ne peut encaisser le surplus qu'il doit rembourser à la famille faute d'acte du CA. Car s'il n'est pas juge de la légalité d'un acte et doit contrôler lors de l'OR que la recette correspond à cet acte.
Soit le professeur a encaissé le surplus et payer les prestations en plus et dans ce cas la gestion de fait est caractérisée... et c'est grave. Puisque l'établissement est au courant de cette gestion de fait il ne peut rester sans réagir. Si c'est le cas les recettes et dépenses doivent être réintégrées dans la comptabilité de l'EPLE ou dénoncer la gestion de fait.

Merci beaucoup Volcan pour ce retour.
Fort heureusement, il n'y a eu aucun encaissement de fait, que ce soit par l'enseignant ou l'EPLE. Je vais donc prendre l'attache de la famille (qui a semble-t-il donné son accord pour que cette somme soit versée à l'établissement). Cela me gêne sur le principe (et a priori je suis la seule), mais si la famille est d'accord pour verser cette contribution complémentaire, je vais présenter un tarif particulier au prochain CA et adviendra que pourra...

Desireless a écrit:

Merci beaucoup Volcan pour ce retour.
Fort heureusement, il n'y a eu aucun encaissement de fait, que ce soit par l'enseignant ou l'EPLE. Je vais donc prendre l'attache de la famille (qui a semble-t-il donné son accord pour que cette somme soit versée à l'établissement). Cela me gêne sur le principe (et a priori je suis la seule), mais si la famille est d'accord pour verser cette contribution complémentaire, je vais présenter un tarif particulier au prochain CA et adviendra que pourra...

Hum, présenter un tarif supérieur "spécial handicapé"... j'aurais honte pour l'établissement de le faire et honte pour le CA qui le voterait. En outre que je pense que c'est illégal car l’EPLE doit respecter le principe d’égalité ; et il ne peut y porter atteinte qu’en se fondant sur des critères sociaux. Il est possible d’instaurer une discrimination entre les élèves, à condition de la justifier par la situation financière de la famille.

Franchement le bahut ne peut pas prendre à sa charge le surplus ?

Il y a rupture d'égalité, oh oui ! Et tu as raison d'être gênée. La question est d'amener ton bahut à reconnaitre l'anomalie qui consiste à facturer un surplus à la famille au titre du handicap : c'est moralement inacceptable, c'est légalement punissable car discriminatoire.
Il faut amener ton CE à comprendre que c'est illégal. S'il est borné tu peux utiliser le fait qu'aucun nom ne doit être spécifié dans les actes (qui sont publiés), et donc demander comment justifier une tarification différente pour une famille.

Desireless, le surplus doit être pris en charge par le bahut quitte à se faire rembourser par le département ensuite... C'est parfaitement choquant.

Desireless a écrit:

y'a plus qu'à sortir les rames !

Il y a une faute de frappe - c'est le cas de le dire -, je pense que la collègue voulait écrire "sortir les ARmes"...

Dis, Goldo, tu penses que la marmotte accepterait de me prêter son bazooka pour l'occasion ?

Il y en a un autre qui pourrait peut-être te prêter sa Trabant et son arsenal de balles rouillées

Desireless a écrit:

Dis, Goldo, tu penses que la marmotte accepterait de me prêter son bazooka pour l'occasion ?

Pas sûr que la marmotte soit du camp des partageux...

Dupond&Dupont a écrit:

Il y en a un autre qui pourrait peut-être te prêter sa Trabant et son arsenal de balles rouillées

Je prends aussi, la fine équipe organisant un autre voyage (qui commence aussi bien que l'autre !!!!)

Goldored > ah dommage, mince alors !

Les balles rouillées, c'est bien aussi. À assortir, toujours, pour le nécessaire côté wildness - intraduisible en français - et poétique d'une ballade en forêt, au petit matin glauque et d'une Trabant avec des phares fonctionnels.
c'est certes moins impressionnant qu'un bazooka, mais tellement plus subtil.

Résultat des courses : 
Le voyage ne se fera finalement pas MAIS il me reste deuzoutrois questions quand même :

Il y avait eu des recettes pour ce voyage, bien avant mon arrivée dans ce bahut. Celles-ci avaient été versées par des accompagnateurs extérieurs au lycée. J'ai appris qu'à l'époque on parlait de "participation" mais l'acte du CA s'intitule "Financement" et le libellé de l'acte parle de "dons", aussi ai-je toujours parlé et traité ce montant comme un don, à savoir : une somme acquise à l'établissement qui profite à tous les participants, le lycée payant sur ses fonds la part accompagnateurs (c'est donc moins avantageux qu'une participation). Je ne suis pas certaine d'avoir fait la bonne lecture, donc c'est un premier point à clarifier. Le bilan du voyage présenté au CA a laissé la somme pour acquise à l'établissement.

Lorsque ce projet ressortira des limbes, le CA pourra-t-il attribuer une destination à ce don en le transformant en "participation des accompagnateurs" ?

Ces "dons" ont-ils fait déjà fait l'objet d'un vote du CA sur l'acceptation et leur affectation éventuelle, un OR a-t'il été fait ?

Il y a une liste des donateurs dans un acte intitulé "Financement de voyage scolaire" (qui n'est pas un acte de don mais je chipote peut-être sur la forme), le sous-titre indique le nom du voyage (donc il y a une affectation globale des montants) et le libellé indique les noms des donateurs avec les montants, mais pas la finalité de chaque montant (don ou participation).

La liste des encaissements montre que certains donateurs ont payé en partie comme un "don" (un chèque "don") et en partie comme une "participation" (un chèque "participation"), mais cette liste est incomplète.

Il n'y a pas eu d'OR. Le bilan s'est borné à dire que le voyage n'avait pas eu lieu, qu'il serait reporté et que les sommes seraient affectées à ce nouveau voyage.

Le CE actuel souhaite conserver cet argent qui dort sur un compte d'avances pour la réalisation du voyage.

Enfin je ne connais pour ma part que le don pour encaisser l'argent d'un accompagnateur, puisque ce dernier n'est pas censé payer sa part et que c'est au lycée de la financer. Que me manque-t-il de savoir pour déduire des dons (part qui profite à tous) la part de participation qui ne profitera qu'aux accompagnateurs extérieurs, soit 2 personnes ?

Les seules participations sur un voyage sont les paiements des participants au voyage.
Tout le reste, ce sont des dons.
Ils sont affectés à l'établissement par un acte du CA autorisant la perception du don, puis affectés au budget par une DBM de niveau 3 (ou le vote d'un budget de voyage qui revient au même dans ce cas de figure).

Si les dons étaient spécifiques ou fléchés sur ce voyage, il faut demander au bailleur une autorisation d'utiliser les fonds pour autre chose.

Oxiane ton problème était insoluble, proprement, dès sa création.
En effet il ne faut jamais oublier que nous ne sommes pas une agence de voyage et que notre but n'est pas d'emmener des personnes étrangère à l'établissement en "voyage".
Nous ne connaissons que des élèves participants à un voyage (et qui peuvent avoir à régler une participation financière au-dit voyage), et des accompagnateurs, chargés d'encadrer les élèves (dont le séjour est pris en charge par l'établissement).
Donc pour te sortir de cet imbroglio, tu ne pourras que bidouiller un machin financier mal foutu.
Bon courage.

Xena a écrit:

Les seules participations sur un voyage sont les paiements des participants au voyage.

Un accompagnateur extérieur (donc pas un professeur du lycée) pourrait, dans l'absolu, faire un don qu'il désigne comme une participation financière aux frais que sa présence occasionne. Peut-être qu'un acte de don avec une orientation précise des dons (tant pour la participartion de X et de Y, tant pour le bénéfice de tous) permettra au bousin de fonctionner au moins sur ce plan-là ?

AUBEGM a écrit:

 il ne faut jamais oublier que nous ne sommes pas une agence de voyage et que notre but n'est pas d'emmener des personnes étrangère à l'établissement en "voyage".

Le CE décide et les familles sont informées de la présence de ces personnes extérieures et de leur lien avec le projet du voyage. L'encadrement des élèves est en revanche strictement assuré par les professeurs du lycée. L'inspection a validé et encensé le projet. 

Pour le reste (le financement), les voyages ici sont des cas d'école qui cumulent tous les faux pas possibles et imaginables, parce qu'il est de tradition de ne pas associer le gestionnaire aux projets. Ce dernier présente en CA un tableau de chiffres (dont il ne peut attester la réelle teneur, il a rarement voire jamais les devis) que les professeurs lui remettent, et 3 semaines avant le départ on dépose sur son bureau un tas de pognon avec une liste plus ou moins sincère des payeurs - là aussi, j'ai découvert des trucs sidérants.

Enfin, je fais ma formation dans ce bazar et je me demande parfois si ce que j'apprends est constructif et si je n'usurpe pas mon titre d'ajointe gestionnaire. 

Et sinon l'agent comptable il ou elle en dit quoi ?????

Il a fait semblant de rien voir tant que le GM a fait semblant de rien voir, avec la bénédiction du CE. Ca roulait pépouze, jusqu'à ce que je débarque dans le bureau de l'AC avec mes questions. J'ai son appui, peut-être même sa sympathie. Il ne peut s'interposer que sur la base des irrégularités que je lui montre : tant que tout est validé par le GM, le CE, le CA, tout va bien pour l'AC. A-t-il tort ?
Le CE a vu le vent de la tempête arriver quand j'ai envoyé ma salve de questions écrites, son CA foutu en l'air si je n'avais pas les réponses, et je commençais à recevoir ENFIN les documents qui attestaient que les chiffres du tableau qu'on m'avait donné s'appuyaient sur des négociations tangibles même si la répartition dons/participation était bancale et méritait d'être recalculée. Il me restait à reprendre la main sur les lettres de créance, le contrôle des encaissements. Bref, faire sentir qu'il y a une intendance avec laquelle on communique. L'AC ne peut intervenir qu'après le GM.

Quelques nouvelles pour terminer ce chapitre :

- Cet abominable voyage hérité d'un projet de 2019 n'a finalement jamais eu lieu mais il se maintient à l'état de mort vivant que personne n'arrive à enterrer définitivement : les organisateurs se donnent bonne conscience en continuant à porter l'idée de le concrétiser un jour, les décideurs ne veulent pas s'en faire les fossoyeurs. Pour ma part je reste zen car j'ai les chiffres, des noms d'interlocuteurs que je peux mobiliser vite si jamais la fantaisie de reprogrammer ce machin devait refaire surface.

- Le CE a calmé son jeu et accepte mieux les contraintes règlementaires, de mon côté je m'efforce d'effacer la part des obstacles pour mettre davantage en avant les solutions et les choix possibles, quand il y en a. Le CE a aussi découvert l'existence de la PEP, qu'il ne connaissait pas du tout, donc nous avons tous un peu appris quelque chose dans cette histoire et modifié nos comportements en conséquence.
Pour l'anecdote, j'avais trouvé 4 postes intéressants où partir, qui ne nécessitaient pas de déménager (j'étais prête à aller au bout de la France en 2020 mais je ne veux pas non plus remettre en jeu tous les deux ans la stabilité familiale à cause d'un CE). Résultat : je me suis autocensurée sur 2 postes en EPLE, en pensant ne pas faire l'affaire après avoir entendu les responsables en place qui ont aimablement pris un peu de temps pour me renseigner ; j'ai fui le 3e poste (université) après 1 minute 30 d'un échange très désagréable au téléphone, et n'ai reçu aucune suite pour le 4e poste en FPT où j'avais envoyé lettre et cv sans avoir établi de contact téléphonique.

- En guise de "premier voyage", j'en ai finalement eu 3 à organiser, pour 7 classes, qui ont tous lieu ce mois-ci. J'appréhende un peu : ai-je bien tout prévu ? 
Note cocasse : le transporteur-vedette du lycée (chouchou des profs) - après avoir proposé un tarif attractif et pris connaissance des conditions d'hébergement du chauffeur que nous étions libres de fixer -  a eu l'idée saugrenue de me demander de prévoir le transport du chauffeur pour qu'il n'ait pas à marcher entre l'auberge et le parking de bus (25 minutes de marche à tout casser dans un pays où il fait chaud toute l'année), ou de lui fournir une chambre d'hôtel plus proche à un tarif trois fois plus élevé. Ou comment un lycée devient l'agence de tourisme de son transporteur… Je les ai envoyés courtoisement paitre.

- A l'horizon 2023 : ça se corse un chouïa puisqu'il est question de stages pro à l'étranger, donc je vais devoir travailler avec le financement Erasmus+, encore un truc où j'ai tout à apprendre. Un article de l'AJI sur le sujet (2019) déblaie déjà bien les choses, et j'ai le nom du collègue chargé du financement puisque nous fonctionnons en consortium. Pour le reste : tout est à faire.

Je comprends aujourd'hui que tout le monde aurait aimé se passer du gestionnaire pour s'éviter un tas de contraintes et des "non, pas possible" en série. J'ai hérité d'un préjugé défavorable sur l'utilité du gestionnaire, et ma nouveauté dans le métier ainsi que l'absence de voyages pendant deux ans ne permettaient à personne de savoir si je pouvais être une partenaire valable. Les choses ont clairement évolué en ma faveur en 6 mois.