En regardant mes ratios DP internes externes pour 2022, j'ai à nouveau le sentiment que les élèves désertent de plus en plus la restauration scolaire, un peu chère mais de qualité.
En quelques années, je passe d'un ratio de 27-30% (période 2013-2019) à 36 % d'externes au détriment de la DP. Mes effectifs internes sont stables.

Qu'en pensez vous ? je suis un lycée en ville accueillant une multitude d'élèves (LEGT + LP+ BTS...).

J'aimerais savoir si vous observez un peu la même tendance et les raisons seraient certainement diverses : crise économique, effet confinement...

Je suis excentrée mais avec plusieurs restaurations rapides à portée de jambes. J'ai des classes complètes d'élèves externes, surtout sur les niveaux supérieurs (terminales et cap connexe).
La tendance est effectivement à la désertion de la demi-pension pour ces élèves parce qu'ils s'y sont habitués quand les conditions et restrictions sanitaires étaient telles à la cantine qu'ils n'avaient pas du tout du tout envie d'y aller.
Par ailleurs, je note une paupérisation générale de mes élèves, qui n'est pas nécessairement visible sur les bourses. Ce sont des élèves dont les responsables légaux sont au dessus des plafonds, mais qui ont pour autant perdu du pouvoir d'achat. Souvent, il est étouffant pour eux de payer 75€  par mois de cantine en un seul prélèvement, mais 7 € par jour, finalement ça passe crème, même si au bout du compte, ça fait 140 € par mois.

Suis en pleine ville entouré de restauration rapide avec des elèves essentiellement en BTS. Autant dire très peu captif et la tendance effectivement s'accentue. Je ne comprends absolument pas qu'un étudiant préfère payer son kebab à 6€ qu'un repas à la DP à environ 2-3euros (voir 0,50 cts pour les quotients les plus bas). faut croire que les étudiants ne sont pas si pauvre que ça....

Idem ici.
Plusieurs explications à mon sens :
- installation de nouveaux commerces à proximité directe de l'établissement dont supermarché, boulangerie, snack,... population CSP++, le prix n'est pas un obstacle pour nombre de familles.
- réforme du lycée conduisant à des EDT à trous donc allongement des temps de pause méridienne
- contexte sanitaire : fonctionnement en demi-jauge l'essentiel de l'année dernière, mise en place de la distanciation ayant rendu l'organisation du réfectoire peu conviviale. Depuis la rentrée, ces données ont évolué bien sûr mais si l'effectif a remonté, nous n'avons pas retrouvé les effectifs ante covid