Bonjour

Je suis AC en EPLE et le rectorat vient de transmettre une offre d'emploi pour agent comptable du GIP.
Avez-vous des infos sur ce type de poste : activités, salaire par rapport à un établissement, difficultés rencontrées...
Merci

C'est en adjonction de service...c'est ça?
Tu ne fais que le boulot du comptable
Tu payes les mandats et tu réceptionne les OR.
Faut voir le volume financier du dit GIP et le personnel qui est mis à disposition...
Ce n'est pas un salaire mais une prime...

A moins que ce ne soit particulier chez toi...et que le GIP soit très gros ...

Cela peut être un poste d'agent comptable et non pas une adjonction de services. Que dit la fiche de poste ?

cordialement

J'ai survécu mais franchement c'est pas une balade de santé ! Si gestionnaire est à la pelle à m. de l'EPLE, et le comptable du GIP est la ventouse des ch. du rectorat. A réserver à des gens très au point, prêts à tout, en particulier à avaler des couleuvres diamètre 150. 150 centimètres, pas millimètres.

L'intendant zonard a écrit:

J'ai survécu mais franchement c'est pas une balade de santé ! Si gestionnaire est à la pelle à m. de l'EPLE, et le comptable du GIP est la ventouse des ch. du rectorat

Pour compléter en restant dans le même registre, c'est un poste idéal pour les lèche-c·ls

C'est bien une adjonction de service.
Pour ceux ayant déjà assuré ces fonctions, pouvez-vous m'indiquer le nombre d'heures consacrées à cette mission ainsi que le montant des indemnités ?
Est-on beaucoup sollicité car peut-être pas facile de gérer EPLE et cela ?

Attention si il y a des payes dans le lot.

Comme il a déjà été dit c'est un poste qui nécessite d'être prêt à accepter nombre de petits (ou de gros) arrangements avec la règlementation pour répondre aux souhaits des autorités académiques. C'est donc aussi un poste "politique" qui ne conviendra pas à des comptables rigoureux qui n'auront pas la "souplesse" nécessaire, ni à ceux qui sont sujets au stress.
Selon les équipes en place et la nature du GIP le temps passé peut être considérable.
Perso je n'aurais jamais accepté ce type de poste qui ne correspond pas à ma nature et à ma vision du métier.
Mais c'est un beau tremplin pour ceux qui veulent faire carrière... si ils survivent professionnellement à l'expérience.

july80 a écrit:

C'est bien une adjonction de service.
Pour ceux ayant déjà assuré ces fonctions, pouvez-vous m'indiquer le nombre d'heures consacrées à cette mission ainsi que le montant des indemnités ?
Est-on beaucoup sollicité car peut-être pas facile de gérer EPLE et cela ?

Quand j'ai fait ça sur un petit bébé de 80 M€, personne au rectorat n'a seulement pris la peine d'appeler mon CE pour l'informer de la nature de ma mission. Le pauvre n'a jamais su que je payais tous ses AED et ses AESH ! Et il m'engueulait parce que j'étais trop souvent dehors, c'est vrai, trois demi-journées par semaine c'est incroyable (jalousie mal placée, fallait bien un défaut à ce CE). J'ai aussi constaté qu'il était difficile d'accéder à l'ordonnateur du GIP, qui avait mieux à faire ailleurs : j'ai peut-être eu un quart d'heure de conversations sérieuses avec lui en presque un an.

Parallèlement le rectorat devait recruter du monde pour ce GIP, c'était fait mais toujours avec une latence de trois ou quatre mois, et pour finalement prendre des gens sur des critères qui n'étaient pas du tout les miens. J'avais prévu d'y passer l'été, pour avoir une chance de prendre la main sur le bouzin, et... ils avaient d'autorité fermé les bureaux et les serveurs ! Bref, je n'ai rien pu faire d'autre qu'acheter une caisse de cierges avec la prime qui m'a été allouée (pas gigantesque, la prime), et me démerder pour être débranché de cette horreur le plus vite possible.

J'y suis allé en exerçant une certaine friction car j'avais bien compris que j'étais le seul couillon qui envisageait d'en dépanner mon recteur chéri : j'ai posé des conditions, indiqué quel sens je donnais à la mission et dans lequel je souhaitais être accompagné. Mais une fois que j'avais signé, c'est devenu tant pis pour moi.

A méditer...

L'intendant zonard a écrit:

Quand j'ai fait ça sur un petit bébé de 80 M€

Sacrée expérience !!!

Nicolas a écrit:

L'intendant zonard a écrit:

Quand j'ai fait ça sur un petit bébé de 80 M€

Sacrée expérience !!!

Selon la structure l'argent n'a plus la même valeur.... dans ma carrière je suis passé d'un bahut où l'unité de dépenses était la dizaine d'euros à un où en dessous de 1 000 on ne se posait pas de question.
L'Etat lui parle en milliards en ce moment.

volcan a écrit:

Selon la structure l'argent n'a plus la même valeur.... dans ma carrière je suis passé d'un bahut où l'unité de dépenses était la dizaine d'euros à un où en dessous de 1 000 on ne se posait pas de question.
L'Etat lui parle en milliards en ce moment.

Et mon petit frère m'a mouché, avec mes petits millions de Greta, quand il m'a expliqué qu'il faisait de la certification de sécurité informatique sur les 90 milliards annuels de la CNAV...

july80 a écrit:

C'est bien une adjonction de service.
Pour ceux ayant déjà assuré ces fonctions, pouvez-vous m'indiquer le nombre d'heures consacrées à cette mission ainsi que le montant des indemnités ?
Est-on beaucoup sollicité car peut-être pas facile de gérer EPLE et cela ?

Le GIP représente un fort investissement en temps (je ne peux parler que pour mon propre cas, chaque structure ayant ses spécificités).
Le format comptable est différent de celui des EPLE, les GIP sont concernés par le titre III du décret GBCP qui impose des contraintes spécifiques: suivi de la comptabilité en AE/CP, suivi de trésorerie très pointu, détermination d'un solde budgétaire...

Le "format GBCP" est particulièrement exigeant mais très intéressant à suivre.

Je ne partage pas vraiment l'avis de volcan sur les "arrangements avec la réglementation" qui "ne conviendraient pas à un comptable rigoureux", en revanche, les volumes financiers en jeu, la dépendance face à des institutions extérieures (je pense, par exemple, à la communauté européenne avec la perception de fonds européens) et le fait de relever directement de la cour des comptes font que les enjeux sont forts et les risques sont réels.

J'ai rejoint un poste avec un GIP en adjonction de service il y a peu et je trouve que c'est passionnant sous l'angle comptable mais j'ai beaucoup travaillé pendant mes vacances l'année dernière et j'ai encore bien des choses à apprendre.

Merci pour ton retour d'expérience Stoïk.
Tu consacrais au GIP combien d'heures/semaine ? Pas de souci dans ton établissement avec ton chef ?
Est-ce que l'investissement vaut le coup par rapport aux indemnités ?

july80 a écrit:

Est-ce que l'investissement vaut le coup par rapport aux indemnités ?

La prime était inférieure à ma prime de caisse "normale" pour 8 EPLE totalisant moins de 3M€... En prenant six bahuts de plus, pour le même prix j'aurais eu nettement moins de travail, de soucis et d'incertitude juridique. Bref, il ne faut le faire que dans le cadre d'une ambition dévorante de devenir SG à la place du SG (apprendre à connaître les arcanes du rectorat sans pour autant quitter le logement de fonction et la confortable rémunération de l'AC d'EPLE), ou de se reconvertir comme AC d'EPSCP, etc. Si c'est juste pour gratter du fric, je pense qu'il vaut mieux servir de la limonade en terrasse en juillet-août.

Comme tu dis Stoik, chaque GIP a ses spécificités. Certains sont "gérés" directement par le recteur dans certains domaines, et il est difficile de lui opposer la règlementation lorsqu'il veut faire passer quelque chose. C'est du moins ce qui ressortait de mes discussions avec des collègues en charge de GIP.

july80 a écrit:

Merci pour ton retour d'expérience Stoïk.
Tu consacrais au GIP combien d'heures/semaine ? Pas de souci dans ton établissement avec ton chef ?
Est-ce que l'investissement vaut le coup par rapport aux indemnités ?

@ july80

Le problème du forum, c'est le risque de repérage "institutionnel" (même si plein de collègues ici se connaissent!   ), si tu veux des réponses vraiment précises je te conseille de m'adresser un email (cf le bouton "email" sous mon message)

@ volcan

C'est vrai que le GIP intéresse le rectorat d'assez près, mais la mise en place de cette structure a, dans bien des cas, permis de substituer des pratiques correctes à des bricolages irréguliers dont la finalité était souvent d'échapper aux contraintes de l'annualité budgétaire. Exemple: à la fin des années 90, mon EPLE gérait sur un chapitre budgétaire une mission rectorale de prévention des risques professionnels (comme jeune comptable, je n'avais pas osé m'opposer à cette situation dont j'avais hérité...). Si sa constitution constitutive le permet, le GIP peut prendre en charge régulièrement des opérations qui ne sont pas du ressort de l'EPLE du fait du principe de spécialité et que le rectorat souhaite pourtant isoler comptablement.

Cela dit je ne conteste pas la possibilité de pressions par le recteur pour effectuer des opérations "limites", le fait de ne pas en avoir encore subi en un an et demie n'est pas forcément significatif...