Xéna, il n'y a pas qu'à l'EN que les fonctionnaires ne connaissent pas la hiérarchie des normes, ou ne sont pas formés sur le coeur de métiers par leur ministère, je suis passé dans plusieurs ministères, c'est par tout pareille 

volcan a écrit:

Combien de collègues ont lu vraiment le décret de mars 22, l'instruction du 6 mai 22, le guide ERASMUS, les décrets sur la RGP, etc... ? Oui notre administration est défaillante en terme de formation, oui on manque de temps mais avec les outils actuels consacrer moins d'une heure par semaine à se former c'est gagner en compétence et au final en économie de temps.

exactement

on peut ajouter pour commencer sa carrière : le code de l'éducation également


je l'ai lu, il est très intéressant pour comprendre le vrai rôle de son employeur

Xena a écrit:

Je suis toujours émerveillée par les autodidactes mais tout le monde ne fonctionne pas sur ce mode.
Je suis tout également fascinée par les gens qui lisent et apprennent quelque chose de ces lectures mais ils ne représentent 20 % de la population française. Les 80 % restant ont besoin d'entendre ou de faire.
Perso, quand je lis un truc, ça m'informe mais ça ne me forme pas. La lettre académique dont Volcan parle, c'est une lettre... donc ce n'est pas formatif, tout juste informatif. Et pénible, les trois quarts du temps. Je me force à la lire. J'ai tout oublié le lendemain... voire dans l'heure qui suit.

Je pourrais dire la même chose des fiches de procédure : on apprend rien dans une fiche de procédure, seulement à suivre des consignes. Ce n'est pas de la formation en soi, c'est de l'harmonisation des pratiques.

ce que tu dis est intéressant

pois a écrit:

Xéna, il n'y a pas qu'à l'EN que les fonctionnaires ne connaissent pas la hiérarchie des normes, ou ne sont pas formés sur le coeur de métiers par leur ministère, je suis passé dans plusieurs ministères, c'est par tout pareille 

Parmi les attachés ? Alors, ça, je demande à voir...

Xena a écrit:

pois a écrit:

Xéna, il n'y a pas qu'à l'EN que les fonctionnaires ne connaissent pas la hiérarchie des normes, ou ne sont pas formés sur le coeur de métiers par leur ministère, je suis passé dans plusieurs ministères, c'est par tout pareille 

Parmi les attachés ? Alors, ça, je demande à voir...

ah ! pardon effectivement la non connaissance de la hiérarchie des normes je l'ai vu chez les B et les C, peut être pas chez les A, quoique les anciens qui sont entrée il y a longtemps sans diplômes et qui passent au TA ne doivent pas la connaitre non plus 

Hiérarchie des normes
La Constitution française est située au sommet de la hiérarchie des normes. Tout texte de portée internationale doit être adopté, ratifié, promulgué, et publié au Journal Officiel de la République Française. Le règlement européen est applicable dans tout Etat membre, entre en vigueur le 20 ème jour après sa publication au Journal Officiel de l'Union Européenne, s'intègre automatiquement à l'ordre juridique interne des Etats membres. La décision est un texte d'application directe et constitue un acte obligatoire en tous ses éléments pour les destinataires qu'elle désigne. La directive s'adresse aux Etats membres destinataires et les lie quant au résultat à atteindre dans un temps imparti, elle se doit d'être transcrite dans le droit international de chaque Etat. L'avis n'entraine pas d'obligation juridique, mais contient bien souvent une contribution à la préparation d'actes juridiques ultérieurs.
En France, la loi est votée par le parlement, elle se doit d'être non contraire aux normes juridiques supérieures. Le décret est une décision exécutoire déterminant des principes généraux et doit être conforme à la législation. L'arrêté est pris en application du décret, il précise et explicite la loi. La circulaire est bien souvent ministérielle et est un document technique qui encadre le fonctionnement des dispositions législatives et réglementaires.

Oui, et il faut rajouter quoi qu'on en dise le droit coutumier, car il a toujours une fonction... surtout en droit public.

Il faut aussi intégrer les GAJA, les décisions du conseil constitutionnel, les principes à valeur constitutionnelle qui en découlent, et quelques autres que je n'ai plus en tête, mais qui sont très importants pour nous, comme les jugements/décisions du conseil d'Etat.

Étude de droit Kelsen etc .... souvenirs des cours de monsieur François TERRE .

Xena a écrit:

..., et quelques autres que je n'ai plus en tête, mais qui sont très importants pour nous,

Mêlées, touches, renvois !

C'est pas vraiment constitutionnel, mais quasi...


C'est très bien, de connaître la hiérarchie des normes, mais je mettrais un bémol: dans notre pratique quotidienne, le juridique, pour moi c'est plus un état d'esprit dans l'appréhension des situations qu'autre chose, une logique et des mécanismes.
Un exemple, tout frais: un de mes profs, pour une démonstration en cours d'EPS, a lancé un ballon de hand au moment où une gamine passait devant lui; bilan: ballon pleine tête, lunettes cassées. Les parents sont compréhensifs, mais pour que joue leur assurance, demandent à ce que la "nôtre" soit indiquée sur leur formulaire. Et là, on vient me voir comme l'oracle pour me demander s'il faut mettre l'assurance du prof ou celle de l'établissement...  

C'est un peu comme les principes budgétaires appris en bossant les programmes pour les concours; une fois obtenu icelui, dans notre quotidien ils s'intègrent tellement dans notre fonctionnement qu'il ne sont plus pris comme un élément d'apprentissage, mais comme partie intégrante de notre travail.

Dans le cas indiqué il n’y a pas d’assurance à mettre puisque l’État est son propre assureur. On indique donc le rectorat comme interlocuteur pour l’assurance.
Mais c’est plus au CE de savoir ça qu’au gestionnaire.

ça part pas un peu à vau l'eau ce fil ?

FDP : le double de l'AC, le seul qui peut dire à l'AC qu'il a tort et avoir raison, comment le choisir ? si tu es historien de formation, tu prends un philosophe, si tu as fait du droit, tu prends un littéraire... la compta, il l'apprendra avec toi. De toutes façons, tu t'apercevras en faisant des progrès que tu ne peux pas faire tout seul et donc que tu as intérêt à bien le former pour qu'il devienne meilleur que toi.

La Formation à l'EN ? les 3 à 5 jours de formation en comptabilité que j'ai eu au début des années 80 étaient bien et suffisantes. En revanche, les principes toltèques, arbres et arbustes décisionnels, la colorisation des personnalités chères aux formations RH, totalement inutiles voire toxiques... Sois d'abord exemplaire et respectueux envers ton boulot et envers les autres, et cela devrait le faire... En revanche, avoir fait Excel +3 ou Excel +5 peut être (très) utile.

Reprocher pas assez de formation ? si c'est pour assister à la lecture complète en direct de slides dont la moitié n'est même pas écrite par les formateurs, autant prendre des podcasts... le seul intérêt des formation, c'est de trouver les failles, les erreurs... donc à réfléchir par soi-même et à remettre en cause en permanence ses pratiques... Plus tu comprends globalement ce que tu fais, plus tu t'aperçois que tu as encore de grosses marges de progression...  Donc, toujours examiner si l'inverse de ce qu'on te dit ne serait pas plus judicieux (ce n'est pas toujours le cas...).

Avec la compta, tu ne fais que du droit mais au lieu d'utiliser des mots tu utilises des numéros de comptes... mais avec cela tu faire quelque chose de joli... la balance sert par exemple à trouver les fausses notes qui perturbent l'harmonie. Si tu ne sais pas pourquoi tu fais comme ça ou pourquoi on a toujours fait comme ça, tu fais ce qu'on appelle une compta "rituelle" ou danse de la pluie et là, il y a un blême...

Pas sûr que cela fasse avancer le débat, mais comme cela partait déjà en quenouille, je ramène une bobine de fil.

C'est très exactement ça.