Bonsoir,

Je me pose la question... je ne comprends pas. Cela fera presque quinze ans que je fais ce métier bientôt, et ça n'est jamais allé. Je suis toujours sur la brèche, toujours l'impression d'être dans une situation désespérée, aucune sérénité, jamais. Je n'arrive pas à avoir l'esprit tranquille. Ce n'est jamais fini. Je passe mon temps à... gagner du temps, à dire à mes interlocuteurs "Dès que j'ai le temps"... je n'ai jamais le temps!

Tout ça pour des C.E. qui, de toute façon, ne sont jamais contents (c'est jamais assez bien). On finance de manière ruineuse tout un tas de gadgets inutiles, de la poudre aux yeux jetée aux parents.

J'en ai marre. Je suis fatigué de tout ça. Je suis fatigué tout court. Peut-être que je ne suis pas bon, tout simplement. Je n'ai jamais aucune satisfaction... quand quelque chose est fini, je suis juste soulagé... que ce soit terminé et que j'en sois débarrassé!

Je trouve mon travail à la fois inintéressant et chronophage. Je n'ai jamais l'occasion de lever la tête du guidon, on m'en rajoute en permanence... j'en ai été réduit à des expédients dès le départ, et depuis, j'y suis toujours. J'ai l'impression d'être un insecte au fond d'une baignoire. Quel que soit l'effort, je ne parviens pas à sortir de la baignoire... et je finis par retomber au fond.

Quel intérêt, à quoi bon continuer?

Suis-je nul... a écrit:

Je me pose la question... je ne comprends pas. Cela fera presque quinze ans que je fais ce métier bientôt, et ça n'est jamais allé. Je suis toujours sur la brèche, toujours l'impression d'être dans une situation désespérée, aucune sérénité, jamais. Je n'arrive pas à avoir l'esprit tranquille. Ce n'est jamais fini. Je passe mon temps à... gagner du temps, à dire à mes interlocuteurs "Dès que j'ai le temps"... je n'ai jamais le temps!
J'en ai marre. Je suis fatigué de tout ça. Je suis fatigué tout court. Peut-être que je ne suis pas bon, tout simplement. Je n'ai jamais aucune satisfaction... quand quelque chose est fini, je suis juste soulagé... que ce soit terminé et que j'en sois débarrassé!
Je trouve mon travail à la fois inintéressant et chronophage. Je n'ai jamais l'occasion de lever la tête du guidon, on m'en rajoute en permanence... j'en ai été réduit à des expédients dès le départ, et depuis, j'y suis toujours. J'ai l'impression d'être un insecte au fond d'une baignoire. Quel que soit l'effort, je ne parviens pas à sortir de la baignoire... et je finis par retomber au fond.

Dans ce cas nous sommes au moins deux à être nuls... comme quoi j'arrive à tromper le monde.

Je n'ai que 6 ans de métier et j'ai eu des satisfactions à faire avancer/faciliter les choses à mon échelle.
C'est parfois une additions de petites satisfactions qui rendent ce métier intéressant et la proximité avec les autres acteurs.
Mais il est vrai que ton ressenti j'ai pu l'avoir à certains moments.
Il faut prendre de la hauteur et peut-être s'impliquer sur des missions plus pédagogiques ou changer de fonction à l'EN ( il y en a) ou faire jouer la mutation.

Bon courage à toi et bon week-end

Je me pose les mêmes questions, mais je ne trompe personne. En début de carrière c'était plus facile, mais il y avait plus de personnel, la fonction financière était plus respectée. Depuis 10 ans les tâches s'alourdissent, il me semble plus difficile de trouver du sens . Le service public se détériore, se déshumanise. J'ai l'impression que l'on me demande surtout de participer activement à sa destruction, qu'une logique d'exploitation des personnels deviens inévitable quand la continuité du service est en jeu. Les CE défendaient plus leurs établissements il y a 20 ans, petit à petit, le recrutement a surtout privilégié la soumission et l'adhésion à des comportements de RH flingueurs. Qui n'a pas été témoins d'ordres à des personnels d'utiliser leur véhicules au service du lycée sans ordres de mission , ni compensation financière, tout en sachant qu'en cas d'accident ou d'amende c'est pour leur pomme. Quand un supérieur hiérarchique demande ça, il faut être couillu pour contester. En tant que chef de service, quand je rappelle les simples droits des uns et des autres, je passe pour un dangereux révolutionnaire, mais je mets un point d'honneur à me comporter correctement avec les personnels que j'encadre, mais il faudra regarder en face un jour le fait, que on nous demande de plus l'impossible sur le terrain faute de moyens humains et matériels. J'ai bougé souvent, et ça empire partout. J'envisage une reconversion, mais ce n'est pas si simple.

Ce n'est pas moi qui te remontera le moral, désolé.

"Qui n'a pas été témoins d'ordres à des personnels d'utiliser leur véhicules au service du lycée sans ordres de mission , ni compensation financière, tout en sachant qu'en cas d'accident ou d'amende c'est pour leur pomme"

Sur le reste peut-être pas, mais sur ce qui est en gras, rien de plus normal, c'est même l'inverse qui serait choquant

La question n'est peut-être pas d'être bon ou mauvais mais de savoir si ce travail est fait pour toi ou pas ?

Quoiqu'il en soit, le titre du sujet m'inspire la réponse suivante (et elle n'est peut-être pas si khonne que ça) :
HAKUNA MATATA !
toujours se référer aux classiques