Bonjour à tous,

Je suis enseignant du second degré en collège et j'ai proposé à ma gestionnaire d'ouvrir une "ligne budgetaire" (désolé y'a sûrement un vocabulaire plus spécifique...) dont l'intitulé pourrait-être "Cadre de vie du personnel".

L'argent affecté à cette ligne servirait par exemple :
- A remplacer/acheter du mobilier en salle des profs (frigo/cafetière/fauteuil/table de ping pong, soyons fous...)
- Petites "fournitures" (Livres ? Jeu de tarot ? Plantes vertes ?)

L'objectif étant moins de mettre sur la paille mon EPLE que de rendre modestement moins austère notre espace détente...

J'y suis allé naïvement la fleur au fusil et ma gestionnaire, avec qui j'ai par ailleurs de très bon rapports, m'a répondu que ce n'était pas possible de débloquer le moindre centime pour ce genre de choses (promis je n'avais pas parlé de la table de ping pong).

Je n'y connais rien en comptabilité mais quand je jette un oeil au plan comptable d'un EPLE, avec tous les codes/intitulés existants, je me dis que ma requête doit bien pouvoir s'insérer quelque part (A vue de nez je dirai 6068 Autres fournitures)

Dans quel intitulé ranger ça ? Est-ce possible ? Qui a le dernier mot sur la création d'une telle ligne budgétaire ? Et sur le montant de son financement ?

Merci beaucoup pour vos réponses.

Améliorer et/ou rénover une salle des professeurs est bien sûr possible dans le cadre d'un budget; la question est maintenant de savoir si l'établissement a les moyens de cette dépense "dite de confort". Je ne devrais le dire et je ne voudrais pas mettre en difficulté ma collègue gestionnaire, d'autant que je ne connais pas du tout la situation financière du bahut mais très souvent certains de vos collègues connaissent la manière d'arriver à leurs fins das ce cas en s'adressant directement au CE qui est souvent à l'écoute des profs.

L'objectif n'est pas de faire de grosses dépenses, de rénover la salle de A à Z... C'est 

L'objectif est d'avoir un petit budget annuel (disons 100€ ?) et d'améliorer un peu de quotidien sans que cela vienne toujours de notre poche...

C'est sympa que des collègues récupèrent un frigo et une cafetière à droite à gauche, mais du point de vue du fonctionnement d'un EPLE, je trouve inadmissible que l'on doive se débrouiller de la sorte...

Nous demandons une marge de manoeuvre (même faible !), et une liberté dans l'utilisation de celle ci pour aménager notre espace de vie sans à chaque fois faire des réunions, voir le chef ou aller au CA pour acheter une cafetière à 30€.

C'est parfaitement possible et souvent souhaitable à certains endroits mais y a-t-il l'argent pour cela maintenant que les dotations et les fonds de roulement fondent comme neige au soleil ? Ouvrir de nouveaux crédits implique sans doute d'en enlever ailleurs. Cet établissement en a-t-il les moyens ? Ce n'est pas aux autres services de se priver pour financer la demande. Réfléchissez bien et rappelez-vous que choisir c'est renoncer. A quoi voulez-vous vous renoncer pour cela ?

Je pense qu'on se trompe de discussion... Je ne parle pas d'argent, je parle de la faisabilité de la chose. J'avoue aussi que j'apprécie moyennement qu'on me renvoie dans la figure l'éthique de ma démarche, ce que je suis prêt à sacrifier etc. (On parle de 100€, 0.0005% des 200 000€ du budget 19 de mon epl regroupant activités pédagogique, vie de l'élève et administration/logistique).
Pour clôturer le sujet de l'argent vu qu'on y est obligé d'y revenir en permanence, je suis persuadé que mon équipe de 3 collègues est prêt à lâcher ces 100 € sur nos 500€ annuels de crédits pédas pour alimenter cette ligne budgétaire, vu que ça fait 3 ans qu'on ne dépense pas tout cet argent. Je suis persuadé que la quasi totalité de mes collègues seraient d'accord. Je pense que j'ai la chance d'avoir un CE et une comptable très compétents car même si la conjoncture implique de se serrer la ceinture, il y a toujours des petits fours à la rentrée et à la fin des conseils pédas. On a même débloqué 500 € l'année dernière pour le conseil de la vie collégienne.

Je ne suis pas sur que l'argent soit le problème, j'ai l'impression que ma gestionnaire m'a répondu ceci par "principe", et vu la tournure que prend la discussion j'ai l'impression aussi que ma question n'est pas la bienvenue...

Je ne demande pas une réflexion sur l'éthique de ma question, je ne suis pas un enfant, je suis un adulte responsable au même titre que mes collègues et qu'un gestionnaire d'EPLE.

Je demande si ma requête a un sens, si elle est réalisable, et à quel numéro de ligne puis-je la rattacher.

Bonjour,

Je pense que la demande doit transiter par le chef d'établissement.
C'est un projet et à ce titre il doit être validé.
C'est à priori l'ordonnateur qui valide.
Dans l'élaboration d'un budget il faut envisager toutes les dépenses dont l'entretien et le matériel font partie.

A la gestionnaire de mettre dans le cadre de la construction du budget.

Après, créer une ligne particulière me parait inutile.

Si l'idée est de se faire déléguer même dix euros dont vous pourrez faire ce que vous voulez, laissez tomber, on ne marche pas dans ce genre de combine. Lorsque vous identifiez une dépense qui se défend, vous demandez au chef d'établissement (seul décisionnaire) s'il est disposé à l'entreprendre. Ensuite le gestionnaire rédige le bon de commande, réceptionne les marchandises ou les travaux.

Il n'y a aucun besoin d'aller mettre cela à part dans le budget. De plus, ça pourrait faire un effet déplorable en conseil d'administration, où les parents pourraient le mettre en balance avec la fuite en salle B17 qui n'est toujours pas traitée, ou bien le représentant des agents qui rappellera que les chariots de ménage ont quinze ans et sont hors d'usage.

Attention à votre vision du budget de l'établissement : 100 € ne représentent pas 0,0005% de 200k€, mais une proportion extrêmement plus importante de la marge de manoeuvre financière. L'essentiel du budget, c'est des bourses, la nourriture et les taxes payées par la cantine, du chauffage, de l'électricité, de l'eau, un contrat pour le photocopieur (par lequel bien souvent le bahut se fait voler mais bref). Dans mes collèges rattachés, les principaux peuvent faire joujou avec une petite dizaine de milliers d'euros par an, et c'est le résultat d'un travail de fond de plusieurs années pour l'optimisation des coûts, la recherche de financements, une politique d'investissements qui rapporte à moyen terme.

Dans ma baraque (c'est un lycée et les marges de manoeuvre sont tout autres qu'en collège, j'en suis bien conscient), moi-même et mon chef d'établissement sommes soucieux de sécurité, de confort et de convivialité, et tout ce qui n'est pas effroyablement difficile à mettre en place, nous le faisons. Par exemple mardi matin une prof est venue me signaler que l'espace stationnement vélos est plongé dans l'obscurité à l'heure où elle arrive le matin, et itou à l'heure où elle repart le soir. Hier après-midi, on a posé un spot autonome à panneau solaire, 50 €, problème réglé.

Citation :

Si l'idée est de se faire déléguer même dix euros dont vous pourrez faire ce que vous voulez, laissez tomber, on ne marche pas dans ce genre de combine. Lorsque vous identifiez une dépense qui se défend, vous demandez au chef d'établissement (seul décisionnaire) s'il est disposé à l'entreprendre. Ensuite le gestionnaire rédige le bon de commande, réceptionne les marchandises ou les travaux.

Il n'y a aucun besoin d'aller mettre cela à part dans le budget. De plus, ça pourrait faire un effet déplorable en conseil d'administration, où les parents pourraient le mettre en balance avec la fuite en salle B17 qui n'est toujours pas traitée, ou bien le représentant des agents qui rappellera que les chariots de ménage ont quinze ans et sont hors d'usage.

Ca a le mérite d'être clair, je ne voyais pas forcément les choses comme ça effectivement...

Donc pas besoin de prévoir un budget spécifique mais chaque achat doit se défendre et se justifier au cas par cas...


Merci pour vos retours je vais réfléchir à tout ceci

fabienm a écrit:

Merci pour vos retours je vais réfléchir à tout ceci.

Certes mais rappelons que "Ceci" annonce un propos quand "Cela" entend le résumer. Donc, c'est à tout cela (c'est ce qui a été dit, c'est le passé) et non à tout ceci sur quoi il convient de conduire une saine et salutaire réflexion.



Pour cette fois, je ne demanderai pas de sanction. Sinon on m'accuserait de mal accueillir un collègue enseignant (qui, nombreux, font passage ici ces derniers temps ).

Alomero a écrit:

C'est parfaitement possible et souvent souhaitable à certains endroits mais y a-t-il l'argent pour cela maintenant que les dotations et les fonds de roulement fondent comme neige au soleil ? Ouvrir de nouveaux crédits implique sans doute d'en enlever ailleurs. Cet établissement en a-t-il les moyens ? Ce n'est pas aux autres services de se priver pour financer la demande. Réfléchissez bien et rappelez-vous que choisir c'est renoncer. A quoi voulez-vous vous renoncer pour cela ?

fabienm a écrit:

Je pense qu'on se trompe de discussion... Je ne parle pas d'argent, je parle de la faisabilité de la chose. J'avoue aussi que j'apprécie moyennement qu'on me renvoie dans la figure l'éthique de ma démarche, ce que je suis prêt à sacrifier etc. (On parle de 100€, 0.0005% des 200 000€ du budget 19 de mon epl regroupant activités pédagogique, vie de l'élève et administration/logistique).
Pour clôturer le sujet de l'argent vu qu'on y est obligé d'y revenir en permanence, je suis persuadé que mon équipe de 3 collègues est prêt à lâcher ces 100 € sur nos 500€ annuels de crédits pédas pour alimenter cette ligne budgétaire, vu que ça fait 3 ans qu'on ne dépense pas tout cet argent. Je suis persuadé que la quasi totalité de mes collègues seraient d'accord. Je pense que j'ai la chance d'avoir un CE et une comptable très compétents car même si la conjoncture implique de se serrer la ceinture, il y a toujours des petits fours à la rentrée et à la fin des conseils pédas. On a même débloqué 500 € l'année dernière pour le conseil de la vie collégienne.

Je ne suis pas sur que l'argent soit le problème, j'ai l'impression que ma gestionnaire m'a répondu ceci par "principe", et vu la tournure que prend la discussion j'ai l'impression aussi que ma question n'est pas la bienvenue...

Je ne demande pas une réflexion sur l'éthique de ma question, je ne suis pas un enfant, je suis un adulte responsable au même titre que mes collègues et qu'un gestionnaire d'EPLE.

Je demande si ma requête a un sens, si elle est réalisable, et à quel numéro de ligne puis-je la rattacher.

On ne se trompe pas de discussion. J'ai répondu à la question posée en une phrase dès le début puis j'ai complété avec les triviales questions d'argent en posant celle qui souvent fait réfléchir. Je ne me suis pas placée sur le plan de l'éthique mais sur le plan de la faisabilité financière, pas si inopportune sur un forum de gestionnaires. Donc il se trouve que moi aussi j'apprécie moyennement qu'on me lise mal et qu'on déforme ma pensée. Si d'autres réponses répondent davantage à vos attentes tant mieux. En ce qui me concerne, je regrette le temps passé à répondre puis à préciser la limite de cette réponse. Bon vent.

LFDG a écrit:

fabienm a écrit:

Merci pour vos retours je vais réfléchir à tout ceci.

Certes mais rappelons que "Ceci" annonce un propos quand "Cela" entend le résumer. Donc, c'est à tout cela (c'est ce qui a été dit, c'est le passé) et non à tout ceci sur quoi il convient de conduire une saine et salutaire réflexion.

@ceci cela est d'accord avec toi !