Bonjour,

Mes félicitations aux admis à l'examen A.P.A.E..

Une question me taraude, moi qui suis intéressé par celui-ci, mais nettement moins par la perspective de devenir A.C. (je suis G.M.), y a-t-il une obligation de muter une fois l'examen obtenu? Ou peut-on rester sur le même poste en étant juste payé plus?

Merci.

Je suis preneuse de la réponse car cette problématique soulevée est également la mienne.

Le beurre, l'argent du beurre et les miches du crémier...

Ca répond à la question ?

Non.

On peut rester sur le même poste comme être tenu de muter. C'est à la discrétion du ministère.

Merci.

Gestionnaire matériel en collège, après obtention du principalat en 2013 je suis resté sur le même poste.

Depuis quelques années, la très grande majorité des lauréats reste sur leur poste. Toutefois, il y a des exceptions pour des raisons plus ou moins floues. J'ai en tête un collègue lauréat de 2010 qui, contrairement à tout le reste de ladite promo a été contraint de bouger. Son refus a entraîné la perte du bénéfice de l'examen pro. Il occupait des fonctions de GM dans un collège de catégorie 3 (tout comme moi... qui n'a pas eu à bouger). Je ne donnerai pas plus de détail par respect pour ledit collègue (que je salue au passage s'il passe en ces lieux).

Certains bougent, d'autres ne bougent pas c'est juste la terre qui tourne !

En fait cela dépend des "trous" que l'Administration a à boucher. Si par exemple elle n'arrive pas à pourvoir un poste d'AC ou de GM dans une grosse structure, elle ira chercher un APAE ; ce qui revêt une certaine logique.

Je dirais même plus que ce qui n'est pas logique, c'est l'absence de mobilité suite à l'obtention du principalat.

Ce n'est que mon avis mais cela fait partie de ces "spécificités" EN qui ont parfois tendance à m'irriter.

cela dit la cour des comptes vient de rendre un rapport où elle s'étonne de la présence d'agrégé en collège
dans le même ordre d'idée, elle pourrait se pencher dans un avenir proche sur les affectations des attachés principaux,
je pense qu'une meilleure gestion passe par la fin d'affectation de principaux dans des petits établissements et d'attachés à la tête d'agence comptable 
personnellement gagner plus sans travailler plus me convient mais l’État y trouve-t-il son compte ?

Isaac,

si des agents comptables évitaient d'accepter des mégas structures à 10 établissements rattachés, ça laisserait p'tet un  peu de place pour les apae à 5/6 ER 

mistigri33 a écrit:

cela dit la cour des comptes vient de rendre un rapport où elle s'étonne de la présence d'agrégé en collège
dans le même ordre d'idée, elle pourrait se pencher dans un avenir proche sur les affectations des attachés principaux,
je pense qu'une meilleure gestion passe par la fin d'affectation de principaux dans des petits établissements et d'attachés à la tête d'agence comptable 
personnellement gagner plus sans travailler plus me convient mais l’État y trouve-t-il son compte ?

Je ne suis pas expert en affectation d'intendant en fonction des réussites aux concours-examens ni en analyse des résultats obtenus, mais lorsque la cour des comptes s'étonne de la présence d'agrégés en collèges, elle raisonne en comptable. 15/18 heures, point final. Ce qui est honorable. Mais pas nécessairement avec la bonne méthode. Lorsque l'on a connu l'abattage d'agrégés en collèges compliqués, le "plus" apporté par beaucoup d'entre eux parce que cultivés - de ces gens que l'on peut qualifier d'intellectuels, vraiment, engagés là où leurs pairs pensent perdre leur temps auprès d'un bas peuple sans avenir -, à comparer de ce qu'apportent pas mal de leurs collègues non agrégés et hélas trop souvent d'une culture très limitée hors leur matière, l'on peut en conclure que c'est une chance qu'ils se soient décarcassés en collèges. Et non pas en lycée lorsque les jeux sont faits et que pour beaucoup d'élèves la route soit tracée, avec ou sans "bons" profs.
Des agrégés en collèges sont bien davantage porteurs d'avenir pour les marmailles car capables de leur donner des envies d'apprendre et de découvrir, que bien de leurs collègues en lycées généraux - les jeux sont faits - et aussi in fine bien moins coûteux que bien de leurs collègues non-agrégés en collège lorsqu'ils sont limite-limite, du genre de ceux qui ont des boutons tout l'été parce qu'ils craignent que le CE leur confie à la rentrée des 4èmes ou des 3èmes à la place des 6èmes et 5èmes qu'ils ont depuis des années.


St .

invites a écrit:

Isaac,

si des agents comptables évitaient d'accepter des mégas structures à 10 établissements rattachés, ça laisserait p'tet un  peu de place pour les apae à 5/6 ER 

Je ne vois pas vraiment le rapport mais il y en a peut-être un ? 

Isaac Newton a écrit:

Je dirais même plus que ce qui n'est pas logique, c'est l'absence de mobilité suite à l'obtention du principalat.

La remarque de notre invité est peut-être relative à ce que tu dis au-dessus.

Auparavant, l'obtention du principalat entraînait mobilité quasi-automatique sur un poste comptable.
Le nombre de ces postes ayant très nettement diminué avec la concentration de la carte comptable, cette mobilité, comme le disent Volcan et Entropie, n'est plus fonction que des impératifs locaux. Soit on a besoin de toi pour un poste précis à pourvoir (et c'est déjà pas toujours bon signe), soit tu restes sur ton poste sans qu'on te demande rien.
A la limite, même si un nouvel APAE souhaite bouger sur un poste en rapport avec sa promotion, il n'est pas sûr d'obtenir ce qu'il veut, et même sans parler de poste comptable. 
C'est donc la politique du Ministère qui conduit à proposer un nombre de places à l'examen d'APAE qui reste supérieur aux postes d'APAE susceptibles d'être pourvus. Pas étonnant si avec cette logique d'armée mexicaine on se retrouve avec une distorsion entre la réalité de certains postes et le niveau d'encadrement. Mais après tout, tant mieux pour les collègues...

Partant de là, on peut donc encore une fois redire que la suppression du corps des CASU a été une ânerie (mais acceptée...), puisque maintenant "tout le monde" se retrouve dans un seul corps pour un nombre de postes qui diminue parallèlement.

Quant à la remarque sur les AC qui "acceptent" des agences à 10 établissements, s'il ne faut certes pas en faire une généralité, force est de constater qu'effectivement, puisque le principe de grosses agences a été accepté (là-aussi, mais pas par tout le monde... ), pourquoi ne pas aller plus avant ? Les vannes sont ouvertes, et certains s'y engouffrent volontiers, faisant ainsi la politique du Ministère.
Je ne suis pas sûr que ce faisant, ils se posent en tout premier lieu la question de la viabilité "fonctionnelle" de leur agence élargie, ni de la pertinence en termes d'amélioration et de sécurité des pratiques comptables.

invites a écrit:

Isaac,

si des agents comptables évitaient d'accepter des mégas structures à 10 établissements rattachés, ça laisserait p'tet un  peu de place pour les apae à 5/6 ER 

Je ne sais pas si cela est condamnable que des collègues chevronnés, donc supposé être de très bons professionnels, prennent en charge des attelages d'une dizaine d'établissements. Ce qui est certain, c'est que le renouvellement du vivier d'agents comptables peut être bloqué par cette pratique. Je pense que les rectorats devraient aménager quelques agences à taille raisonnable, voire réduite, à 3 ou 4 établissements rattachés, pour permettre aux tous jeunes APAE qui désirent se lancer dans l'aventure de se faire la main pour commencer. D'ailleurs, tous ceux qui occupent de grosses agences comptables actuellement ont commencé avec deux , trois ou quatre à l'époque. Nous sommes tous solidairement en train de préparer la fin de notre spécificité comptable au profit de la DGFIP à moyen terme, lorsque nos chers ex-casu et nouveaux directeurs de service partiront à la retraite! Je dis ça, je n'ai rien dit...