L'Observatoire des achats responsables (ObsAR) publie la sixième édition de son baromètre des achats responsables. Intitulée "Sortir des injonctions contradictoires", cette étude statistique a été élaborée à partir d'un échantillon d'acheteurs, dont 63% dépendent du secteur privé et 34% d'organismes publics. Sur les 140 organismes publics sondés pour cette étude, 19% sont des collectivités territoriales, 35% sont des ministères ou services de l'Etat, 33% sont d'autres établissements ou entreprises publiques et, parmi le reste, 4% sont des établissements hospitaliers.
Le baromètre confirme un intérêt ancré pour l'achat responsable. En 2013, 79% des acheteurs avaient mis en place une politique d'achats responsables, ils sont aujourd'hui 84% (et 91% au sein des organismes publics).
Un tiers des acheteurs consultés (40% dans le secteur public), considère le développement d'une politique d'achats responsables comme une priorité. Pour 54%, ce n'est qu'une politique parmi d'autres et pour 12% c'est une simple éventualité.
Le critère de l'achat responsable considéré comme le plus important est celui de la maîtrise durable des coûts et des risques ; il est jugé à 93% "plutôt" ou "très" important. D'autres critères tels que l'environnement ou les délais de règlement des fournisseurs représentent également des enjeux essentiels de la politique d'achat responsable.
Cependant, l'ObsAR relève la présence d'injonctions contradictoires que reçoivent les acheteurs de la part de leurs supérieurs et qui freinent le développement de l'achat responsable. En hausse de cinq points par rapport au baromètre de l'an passé, ces injonctions contradictoires constituent le troisième type d'obstacles que rencontrent les acheteurs lors de l'élaboration d'une politique d'achats responsables, après les contraintes budgétaires et le manque de référentiel clair. Au vu de ces difficultés, l'ObsAR insiste sur la "nécessité de mettre en place des outils et méthodes de probation de l'effet économique positif de la responsabilité sociétale des entreprises".
Les autres difficultés demeurent l'allongement des délais de paiement, malgré une nouvelle législation en 2013, ou encore l'appréhension du coût global d'achat.
Enfin, cette étude a évalué la place des TPE/PME dans les politiques d'achats responsables. Il en ressort que la majorité des 74% d'acheteurs considérant la facilité d'accès des TPE/PME aux marchés comme un critère "plutôt" ou "très" important sont issus du secteur public. En outre, parmi les 67% d'acheteurs qui prennent en compte la structure de leurs fournisseurs dans leurs pratiques d'achats, ils ne sont plus que 40%, soit 13% de moins que l'an passé, à mettre en place une démarche active pour solliciter les TPE/PME compétentes n'ayant pas les moyens de se faire connaître. Concernant l'allotissement, ils ne sont que 38% à le promouvoir mais sont pour la plupart des organismes publics.
Les acheteurs interrogés souhaitent que les politiques d'achats responsables futures se concentrent sur le respect des valeurs sociales et sociétales, la réduction des risques environnementaux ainsi que le développement économique et le maintien de la croissance de l'activité.
la synthèse
source : lettre Localtis du 9 mars 2015
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"Mad Max en Père-la-Vertu, on aura tout vu !!!" (Tavi Lou Pastou, 10 avril 2013)
"Comme pertinemment indiqué par mon vieux pote Mad Max (le lapin rouge, le 25 octobre 2021, mais comme dirait Obélix, je ne suis pas vieux !)