Bonjour
Ma question pourra vous paraitre stupide, mais j'ose quand même:
A part un avantage financier (et pas des moindres), quels sont les autres avantages si on obtient un logement de fonction?

- Les relations avec le voisinage?
- Les relations du voisinage?
- la promiscuité avec les chefs?
- Ne pas arriver à déconnecter du boulot le weekend end ?
- Voir tout le temps les mêmes personnes?
- Les astreintes?

Toutes ces petites questions me chiffonnent et je me demande si elles valent le prix d'un loyer et de la tranquillité?
Merci à tous de votre sincérité

P.S Je suis Attaché et pense éventuellement à demander une mutation (logé)dans un EPLE

certes un avantage financier...mais que d'ennuis et de dangerosité...
les voisins comme collègue, travailler tard sous prétexte que vous n'êtes pas loin, devoir sortir seul(e) la nuit et pourquoi pas affronter des voleurs ou autres sans aucune protection, ne pas toujours choisir ses dates de vacances car il faut faire des astreintes y compris l'été, ne Jamais déconnecter...
avec des années et des années de recul pour moi c'est un énorme gachis, je ne le conseillerai à personne.

Ce logement devient une prison

J'ai l'impression d'être hébergé au foyer

L'attente qui s'éternise pour retrouver un chez soi

Tout dépend où sont les logements de fonction. Pour ma part, j'ai une entrée indépendante. Je ne partage pas de pallier avec un collègue. Certes, je peux croiser des collègues aux poubelles le soir ou le week-end. J'interviens parfois pendant les vacances ou le soir mais rien d'extraordinaire. C'est loin d'être une prison. Effectivement, le point noir est qu'on est logé sur place, donc je ne fais pas forcément attention aux horaires ou on pourrait me demander certaines choses sous pretexte de. Mais il faut aussi savoir faire la coupure et dire non aux sollicitations limites.

Le logement est un avantage certain lorsqu'on débute, lorsqu'on est "de passage" en attendant une mutation et lorsque les conditions de logement et de voisinage sont correctes.
Le logement devient plus problématique lorsqu'il y a un internat, lorsque le nombre de logés est réduit, lorsque le voisinage est pesant.

Il n'y a pas de vérité dans ce domaine pas plus que dans celui de la perception du métier de gestionnaire : le contexte fait que la réponse peut être extrêmement favorable ou complétement défavorable.

En ce qui me concerne j'ai vécu ma dérogation et mon domicile hors du lycée comme une "libération".

crapougnaute a écrit:

devoir sortir seul(e) la nuit et pourquoi pas affronter des voleurs ou autres sans aucune protection

Cela, il faut le refuser. Quand l'alarme sonne, on appelle la police mais on ne va pas jouer les héros tout seul dans l'établissement. Pour ma part, il a toujours été hors de question que j'aille faire des rondes nocturnes, a fortiori si l'alarme sonnait toutes sirènes hurlantes...

quand c'est imposé vous n'avez pas le choix....ça m'est arrivé et je peux vous dire que ça fait peur...

Ce n'est pas comme ça partout.
Dans certains établissements : contrat avec des boites de sécurité. On ne sort pas la nuit. Lorsqu'une alarme se déclenche (nuit ou week-end), la boite appelle, la personne de permanence décroche, dit si oui ou non il faut qu'une équipe passe faire une ronde, et si y'a quelque chose, la personne sort mais elle n'est pas seule puisqu'il y a au minimum l'équipe de la boite de sécurité, et si c'est vraiment grave, on peut bien évidemment aller toquer à toutes les portes.

Concernant l'astreinte, tout dépend du CE. Concernant les personnels éduc nat logés, il peut considérer qu'on est de permanence et non d'astreinte : on peut s'éloigner de quelques dizaines de km à condition de rester joignable et de pouvoir revenir dans un délai assez bref. Lorsqu'on a un internat, il s'agit évidemment plutôt d'une astreinte après l'heure de fin du service du CPE les jours de semaine.

Plus y'a de monde logé dans le bahut, plus c'est simple pour faire un échange de permanences et moins on a de permanences.
L'éventuelle pénibilité d'une promiscuité avec les chefs et le temps passé au bahut dépendent plus du relationnel et de sa capacité à déconnecter une fois sorti du bureau. Et selon les établissements, si on est tous logés dans l'enceinte, il arrive que les logements soient répartis dans des bâtiments distincts.
J'ai connu des gens en rectorat qui restaient jusque très tard voire emmenaient du taf à faire le week-end, ou qui étaient potes avec leurs chefs et se voyaient en dehors du boulot (ce qui amenait un léger pb d'autorité, mais c'est une autre histoire)... et inversement des gens en établissement qui une fois sortis du bureau restaient joignables en cas d'urgence mais vivaient leur vie.
Quant savoir-vivre du voisinage, qu'on soit en bahut ou dans un immeuble / zone pavillonnaire, c'est la même loterie.

Après, on a les avantages des inconvénients : pas de temps ni de frais de transports, pas de pb de parking, si on n'est pas proprio, ça peut encore être rentable (voir à combien se montent les primes qui sont divisées par 2, ne pas oublier le montant imposable supplémentaire pour avantage en nature sur la fiche de paye), pas de pb de propriétaire indélicat qui refuse de faire les travaux/l'entretien, un environnement assez en général assez calme, des voisins généralement civilisés, que l'on connait et à qui on peut éventuellement demander un service en cas de gros pb ou d'urgence perso.

Si vous aimez partir en vacances ou en week-end quand ça vous chante, le logement de fonction n'est pas fait pour vous. Si vous êtes un peu plus casanier, le compromis peut être intéressant.

Pierrette Porte a écrit:

Concernant l'astreinte, tout dépend du CE. Concernant les personnels éduc nat logés, il peut considérer qu'on est de permanence et non d'astreinte : on peut s'éloigner de quelques dizaines de km à condition de rester joignable et de pouvoir revenir dans un délai assez bref. Lorsqu'on a un internat, il s'agit évidemment plutôt d'une astreinte après l'heure de fin du service du CPE les jours de semaine.

C'est ça l'astreinte : être joignable pas être forcément sur place.
Etre de permanence c'est au contraire être de garde.

Pour ma part, en début de carrière, le logement était plus qu'un avantage. Heureusement que je l'avais...

Actuellement, j'ai un beau et grand logement, rien à ne redire mais j'ai envie de me sentir plus chez moi, d'avoir un bien qui m'appartienne, y faire ce que j'ai envie (vous allez me dire rien ne t'empêche d'acheter en attendant et je commence à regarder d'ailleurs, après j'ai aucun justificatif valable pour demander une dérogation). C'est dans ce sens que je commence à me lasser du logement de fonction.
Aussi, j'ai envie de rentrer et de couper complètement, de plus être dérangée (bon sachant que je sais dire non ou ça attendra...).

Mais sinon, j'ai toujours apprécié le logement de fonction jusqu'à aujourd'hui. Ensuite, autre point important, je suis quelqu'un qui a du mal à couper, donc je déconseille fortement aux personnes ayant ce tempérament les logements de fonction. Marre aussi des astreintes (après on peut en avoir sans être logée mais c'est quand même pas la même chose)
...

crapougnaute a écrit:

quand c'est imposé vous n'avez pas le choix....ça m'est arrivé et je peux vous dire que ça fait peur...

Qui vous impose de risquer votre vie ?

crapougnaute a écrit:

devoir sortir seul(e) la nuit et pourquoi pas affronter des voleurs ou autres sans aucune protection,

Un contrat avec une société de surveillance peut régler ce problème, non ?  Ici, on a le telephone de permanence par roulement. En cas d'intrusion, aucun de nous ne va voir si il y a des voleurs. L'alarme sonne et la société nous demande notre accord pour intervenir.

pragmatordu59 a écrit:

crapougnaute a écrit:

devoir sortir seul(e) la nuit et pourquoi pas affronter des voleurs ou autres sans aucune protection,

Un contrat avec une société de surveillance peut régler ce problème, non ?  Ici, on a le telephone de permanence par roulement. En cas d'intrusion, aucun de nous ne va voir si il y a des voleurs. L'alarme sonne et la société nous demande notre accord pour intervenir.

Nous c'est pareil, pas besoin de risquer sa vie...

Dup' a écrit:

...Quand l'alarme sonne, on appelle la police mais on ne va pas jouer les héros tout seul dans l'établissement. Pour ma part, il a toujours été hors de question que j'aille faire des rondes nocturnes, a fortiori si l'alarme sonnait toutes sirènes hurlantes...

P'tite nature!  

Ça s'éloigne tout ça...
Sa mort remonte à presque 30 ans!