Je me méfie des affirmations catégoriques ("le niveau baisse une fois de plus"), notamment au sujet de l'apprentissage de la lecture.
En lisant l'article su Figaro, on croit comprendre que la focalisation exercée sur la méthode syllabique ces 10 dernières années n'a pas porté tous les fruits attendus... on s'en doutait un peu!
La forte politisation du débat a largement pollué la réflexion sur ce thème dans les années 2000.
La "méthode syllabique" était opposée à la "méthode globale", l'une, proposant le déchiffrage par syllabe, était celle des tenants de "l'école à papa" avec blouse grise, mélancolie d'une rigueur perdue (Jean-Paul Brighelli, auteur peu nuancé de "La fabrique du Crétin" par exemple...), l'autre, axée prioritairement sur la compréhension globale du mot, était paraît-il celle de doux rêveurs (mal)formés à l'école des soixantehuitards: les pédagogistes (Alain Mérieux en tête...).
Et si les deux méthodes de lecture se complétaient, déchiffrage d'abord, compréhension ensuite? ...