Bonsoir,

Certains d'entre vous ont-ils déjà mis en place une convention en vue de la réalisation d'une résidence d'artiste au sein d'un collège ou d'un lycée?
A cet égard, est-il nécessaire de se rapprocher du Rectorat et de la DRAC avant même une première ébauche de partenariat? Et éventuellement comment trouver un partenaire en dehors du circuit institutionnel?

merci pour vos conseils avisés,

On en a déjà parlé là et ça ne nous rajeuni pas...

Pouvez vous préciser ce que vous entendez par "résidence d'artiste" ? et de quel art s'agit-il ? Peinture, sculpture, théâtre ?

Car dans le langage courant, une résidence d'artiste, et une intervention d'intermittent du spectacle, ou intervenant extérieur, cela ne recouvre pas tout à la fait la même chose.

Le logement de l'artiste est-il compris ? la mise à disposition d'un atelier de façon continue et privative ?

en effet, il s'agit d'une compagnie de théâtre (structure associative). il s'agit d'intervenants extérieurs à l'établissement (100% sûr de ça), peut-être d'artistes pouvant bénéficier du statut d'indemnisation chômage des intermittents du spectacle (cela, à vérifier).
j'ai cru comprendre qu'il faut 1 référent au sein de l'établissement (en principe un enseignant) pour monter ce type de projet. Et si l'on souhaite bénéficier d'un soutien financier du rectorat et/ou de la drac, il faut que cela s'inscrive dans le projet pédagogique de l'établissement. éventuellement un conseiller en drac et/ou un IA-IPR peuvent venir en appui.

pour le logement, les modalités pratiques, rien n'est encore arrêté mais l'idée est en effet de permettre à la compagnie d'avoir des heures de répétition avec les élèves pour monter un spectacle dans le cadre du théâtre du lycée. après, coupler ça avec une création professionnelle, parallèlement à une activité artistique à but pédagogique, je ne peux répondre en l'état actuel des choses, dans la mesure où je n'ai pas encore rencontré ladite compagnie. je voulais déjà me renseigner sur le cadre général d'intervention, les éventuelles difficultés qu'on pourrait rencontrer...

Au hasard : avantages en nature, charges sociales, déclarations fiscales....   
Je sens le truc bien tordu. Typiquement ce dont je ne veux à aucun prix dans mon bahut (et ceux du groupement).

Je me souviens avoir eu un truc comme ça il y a quelques années. Une convention traçant les grandes lignes, l'exclusion de toute incidence financière hors quelques représentations qui se gèrent comme de classiques spectacles avec billeterie et l'affaire s'était faite sans gros soucis et avec l'aval du rectorat et de la CT qui avait vu ça d'un bon oeil.

Pas trop compliqué finalement si les choses sont faites clairement. A l'inverse, j'ai aussi vu capoter (avec la participation active mais discrète d'une direction qui avait flairé le truc pas net) une autre proposition de ce genre où une compagnie proposait une "résidence" qui était en fait un moyen d'investir une salle pour en tirer le bénéfice. Rien de plus facile que de faire avorter un projet auquel on ne croit pas en donnant le sentiment que c'est dommage.

Ce n'est pas à un établissement scolaire de subventionner même partiellement des pseudo-comédiens dont le seul talent est de profiter d'un système et de considérer comme des cons tout ceux qui ne comprennent pas que se promener à poil sur une scène en poussant des cris d'animaux c'est de l'Art.

d'où l'intérêt d'impliquer le rectorat et la drac pour co-construire un projet de manière à espérer obtenir un cofinancement du projet (ou financement intégral par drac+rectorat).

quant au jugement porté sur les intermittents (on parle là d'un régime d'indemnisation chômage... tous les artistes ne sont pas intermittents du spectacle), je ne me prononcerai pas. c'est assez compliqué et assez subjectif. je ne garde qu'une chose en tête: le service public d'éducation. l'intérêt des élèves peut, le cas échéant, passer par un apprentissage plus "expérimental", moins passif des savoirs, savoir-faire, savoir-être... certes, je me place là sur le terrain pédagogique mais en qualité de gestionnaire je ne vois pas fondamentalement ce qui m'y interdit puisque je participe de la qualité de ce service.

Cela mérite un examen plus approfondi, mais globalement, la résidence d'artiste, c'est un avantage en nature (logement) contre des prestations en nature (interventions artistiques de diverses formes). En tout cas il ne saurait y avoir plus que l'avantage en nature, si c'est seulement possible, un EPLE n'étant pas habilité à salarier quelqu'un (hors cadres très précis des contrats aidés, ASSED, mutualisations et Greta). A ce stade, je dis : pourquoi pas ?