bonjour je m'appelle x j ai la maladie de Charcot marie Thoot et mon collège refuse totalement de m'emmener en voyage scolaire je ne sais pas comment faire >. je ne trouve pas cela normal que un collège ne veule pas accepter une fille en pleine adolescence en voyage scolaire
c'est dur pour moi car l'adolescence est dure à surmonter je valse entre le fauteuil et les attelles

Ce forum n'est pas le meilleur endroit pour aborder votre situation. Nous nous plaçons ici du point de vue du droit, mais nous ne sommes pas là pour aborder les questions individuelles des familles.

Le problème est vaste : il en va de la responsabilité de l'établissement organisateur. Emmener un enfant différent, cela veut dire mettre en place un protocole personnalisé pour le voyage afin d'assurer la sécurité de l'élève handicapé mais aussi de tous les autres participants. Peut-être faudrait-il également un accompagnateur de plus. Peut-être que la manière dont l'enfant gère sa maladie ou son handicap va influencer la décision. De plus, il faut tout anticiper dans l'organisation du voyage : prévoir uniquement des visites et des hébergements acceptant les personnes à mobilité réduite, avoir un bus adapté aux fauteuils, avoir un planning qui prend en compte le fait que la marche sera difficile. Enfin, tout ceci a un coût, malheureusement, qu'il faut aussi regarder dans l'étude du projet.

Chaque cas est un cas particulier. Aussi, nous ne pouvons pas vous dire si la décision prise est normale ou injuste. Ce n'est pas si simple.

Le mieux, c'est que vos parents prennent rendez-vous avec la direction de l'établissement, pour expliquer votre point de vue et rappeler l'égalité de traitement des élèves. En ayant à l'esprit que l'égalité de traitement ne veut pas dire que l'établissement doit accepter : cela veut juste dire qu'il doit étudier la question et que, s'il maintient sa réponse, il doit vous donner toutes les explications nécessaires.

Bon courage.

Le collège vous doit une prise en compte et une compensation, autant que possible, de votre handicap, pour en fin de compte que vous soyez en situation d'égalité avec tout autre élève. Mais il doit aussi, de manière impérieuse, assurer votre sécurité.

Dans l'attitude de l'établissement qui n'est pas favorable à vous emmener en voyage, il faudrait savoir s'il y a des éléments précis qui relèveraient du poids des risques que votre situation génère en-dehors du cadre habituel. Votre famille et votre médecin traitant pourraient éventuellement alors établir que ces risques sont maîtrisés et ne justifient pas votre exclusion.

Ensuite, il pourrait y avoir un aspect financier, mais si vous êtes en mesure de vous déplacer en béquilles, même par intermittence, il n'est pas inéluctable d'aller chercher un véhicule adapté au transport d'une personne en fauteuil, ce qui globalement n'est pas raisonnablement accessible à un collège, sauf subvention tombant du ciel et encore.

L'établissement maintiendra peut-être sa décision, mais vous aurez entendu le pourquoi, et saurez que ce n'est pas de la flemme, de la défiance ou encore moins un manque de considération pour vous.

les collègues ne parlent même pas des AVS pour lesquels il semblerait qu'il y ait un gros doute sur le fait qu'ils puissent vous accompagner en voyage scolaire.

ce n'est certainement pas par plaisir que votre collège ne vous inclut pas dans le voyage ; je ne doute pas un seul instant du fait que tout le monde préfèrerait que vous partiez avec vos camarades s'il y avait une solution.

Comme l'a dit un homme d'Etat, "Là où il y a une volonté, il y a un chemin", les gens pensent trop à se couvrir et pas assez à prendre leurs responsabilités, une telle discrimination serait tout à fait scandaleuse, il ne faut pas hésiter à médiatiser cette situation auprès des associations, de la presse et du délégué départemental du Défenseur des droits.

 
On a la société que l'on a crée, le système éducatif est comme le rappelle B Toulemonde "judiciarisé" et "juridicisé" http://www.amazon.fr/Le-Systeme-Educatif-Bernard-Toulemonde/dp/2110077549 (bouquin à lire!), les collègues lato sensu (gm, gc, perso de direct, vie scol, profs...)  sont confrontés au quotidien avec ce paramètre de plus en plus omniprésent. On n'est pas au temps de St Just où l'on finissait raccourci au moindre couac ou simplement mouvement d'humeur... mais parfois cela en prend la couleur. J'en profites pour dire qu'au lieu de se bouffer la rate, on devrait se serrer les coudes.  

Je comprends la prise de précaution qui n'est en rien discriminante.

Barbalala a écrit:

Comme l'a dit un homme d'Etat, "Là où il y a une volonté, il y a un chemin", les gens pensent trop à se couvrir et pas assez à prendre leurs responsabilités, une telle discrimination serait tout à fait scandaleuse, il ne faut pas hésiter à médiatiser cette situation auprès des associations, de la presse et du délégué départemental du Défenseur des droits.

pourquoi pas aussi le GIGN? le Pape? cette position est pour le moins extrêmiste au sens où ceux qui "ne prendraient pas assez leurs responsabilités" sont vu à priori comme des salauds discriminants.
je ne vois, moi, aucune discrimination dans le pb évoqué car rien n'est si simple.
S'il est vrai que personne n'a jamais souhaité être victime d'un handicap et qu'il est indispensable que l'égalité de tous soit respectée, il nen reste pas moins vrai que malheureusement les handicapés ne peuvent pas toujours faire ce que font les valides ou le faire dans les mêmes conditions. C'est comme ça et on n'y peut rien changer. Ne pas confondre donc égalité et équité, toute situation mérite reflexion.
Il se peut donc que pour certains voyages il soit impossible d'aller au delà du handicap, et que vouloir à tout prix "trouver le chemin" mette en danger grave et imminent la personne handicapée.
Et là l'ami(e) Barbalala aura beau tourner dans tous les sens, si il arrive un malheur il faudra un ou des responsables, et ça cognera dur sur iceux.
Ca tapera d'autant plus dur que ce seront probablement les mêmes qui se sont insurgés pour que le voyage se fasse à tout prix qui ne manqueront pas de saisir la justice pour obtenir réparations!
Nul doute que quand Barbalala sera aux responsabilité elle(il) ne manquera pas de ne pas se couvrir et s'engagera à fond sans crainte d'avoir à payer toute sa vie et d'aller faire un stage en taule.

Moi même TH et mère d'une enfant " à besoin pédagogique particulier " , je peux vous assurer que la vie n'est que combats et la plupart sans résultats. Je ne me plains pas, elle non plus car nous considérons toutes les deux tout ce qui nous reste plutôt que tout ce que l'on a pas ou plus .
Je répondrais à la jeune personne que ma fille, elle , a préféré refuser de participer à un voyage à l'étranger car elle a eu peur que les adultes ne sachent pas s'occuper d'elle ( basé sur son expérience !). Elle même a constaté que les professeurs se baladent " avec un troupeau" et que l'individu n'existe que si son comportement est déviant par rapport au troupeau. Simple constatation. Elle a eu  peur d'être " perdue" entre deux " comptages ". Attention, je ne reproche rien aux professeurs et autres accompagnateurs. Mon opinion est que le législateur a oublié dans sa volonté d'intégration des personnes en situation de handicap que chaque prise en charge est mobilisatrice.Encore faut-il qu'il y ait Volonté et possibilité car volonté ne suffit pas .Si volonté suffisait , ça se saurait. Celui qui a dit:" quand on veut, on peut " n'a utilisé que les rimes des terminaisons verbales et pas le sens des verbes .

@ VMB : raisonnement un peu court. Un juge pourrait très bien estimer qu'il appartient à l'établissement de mettre en œuvre tous les moyens pour prendre en compte le handicap d'un élève qui souhaiterait participer au voyage, quelque soit le coût, soit dit en passant. Pas de jurisprudence sous la main, donc pas de certitudes, mais compte tenu de l'esprit des lois relatives à l'insertion des handicapés, l'éventualité d'une telle décision ne me parait pas relever du délire le plus absolu...

Dup' a écrit:

@ VMB : raisonnement un peu court. Un juge pourrait très bien estimer qu'il appartient à l'établissement de mettre en œuvre tous les moyens pour prendre en compte le handicap d'un élève qui souhaiterait participer au voyage, quelque soit le coût, soit dit en passant. Pas de jurisprudence sous la main, donc pas de certitudes, mais compte tenu de l'esprit des lois relatives à l'insertion des handicapés, l'éventualité d'une telle décision ne me parait pas relever du délire le plus absolu...

En même temps, tout juge (et le juge administratif pas moins qu'un autre), demeure en charge de trancher et fixer la limite entre la sauvegarde d'un intérêt et un autre : le symbole de la justice, c'est une balance.  Donc le "quelqu'en soit le coût" qui risque fort de rendre impossible tout voyage dans un EPLE accueillant des élèves en situation de handicap, et donc de donner envie d'éviter d'en accueillir, mine de rien...

L'intendant zonard a écrit:

 Donc le "quelqu'en soit le coût" qui risque fort de rendre impossible tout voyage dans un EPLE accueillant des élèves en situation de handicap, ..

La question se pose, effectivement.  Concernant le coût, souvenons-nous que la loi du 11 février 2005 avait fixé dix ans de délai pour rendre les lieux publics accessibles à toutes les personnes en situation de handicap quel qu'en soit le coût, et on sait aujourd'hui qu'il est très élevé.

Il n'est donc pas sûr qu'en 2015 la société accepte qu'un enfant handicapé soit privé d'une activité organisée par l'institution scolaire, au risque d'en priver 29 autres, et le juge sera bien obligé de faire pencher la balance du côté de l'air du temps.

Pour s'en convaincre : http://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/upload/decisions/MLD-2012-167.pdf (cela s'applique aux activités extra-scolaires mais nul doute que les mêmes s'appliquent également aux activités scolaires)

il faut toujours se méfier des élans lyriques de juges humanistes avec l'argent des autres et qui méconnaissent les difficultés parfois insurmontables pour organiser certains voyages en fonction de handicap.
Ce ne sont pas les paroles et les coups de menton qui font l'action. Le risque est alors qu'aucun voyage ne sera plus organisé dans les classes où un gamin sera victime d'un handicap, trop de boulot, trop cher, trop risqué, et si on peut pas faire on passe pour des salauds. Le pire étant que celà pourrait avoir l'effet inverse de ce que l'on recherche et que ce gamin pour qui la vie est déjà probablement plus compliquée soit de plus "stigmatisé" par des camarades qui lui feront le reproche de les "priver de voyages".
Vous pouvez raconter tout ce que vous voulez mais les gamins ne sont pas toujours dans la tendresse entre eux.

VMB a écrit:

l faut toujours se méfier des élans lyriques de juges humanistes avec l'argent des autres.

Bof perso je préfère un juge humaniste ! il existe des textes concernant les handicapés si on estime qu'ils sont trop contraignants et bien faisons du lobbying pour faire infléchir le législateur( il y a aussi le vote accessoirement)  et pas le juge qui applique les textes .   Quant à l'argent des autres ! et bien c'est l'argent des citoyens qui ont voté pour leur représentants .

RETU a écrit:

L'intendant zonard a écrit:

 Donc le "quelqu'en soit le coût" qui risque fort de rendre impossible tout voyage dans un EPLE accueillant des élèves en situation de handicap, ..

La question se pose, effectivement.  Concernant le coût, souvenons-nous que la loi du 11 février 2005 avait fixé dix ans de délai pour rendre les lieux publics accessibles à toutes les personnes en situation de handicap quel qu'en soit le coût, et on sait aujourd'hui qu'il est très élevé.

Il n'est donc pas sûr qu'en 2015 la société accepte qu'un enfant handicapé soit privé d'une activité organisée par l'institution scolaire, au risque d'en priver 29 autres, et le juge sera bien obligé de faire pencher la balance du côté de l'air du temps.

Bah, l'air du temps, si j'ai bien compris l'actualité récente, c'est plutôt de prolonger le délai permettant de se mettre en conformité avec la loi de 2005. Qui apparaît donc d'une urgence moins absolue.
De toute façon, on cause, on cause, mais comme l'a dit immédiatement Winnie, sans savoir précisément les activités prévues pendant le voyage en question, difficile de se prononcer; aussi bien c'est un séjour des profs d'EPS avec activités idoines, ou un séjour avec cavalcades diverses entre musées, sites variés (et accessibles ?) et visites à faire rentrer dans un planning serré. Bref quelque chose de difficilement compatible avec une personne présentant des problèmes moteurs.

Ensuite, que l'établissement, qui accueille un ou des élèves handicapés, et donc le sait, ne se donne pas les moyens de les intégrer à toutes les activités pédagogiques faites en son sein, c'est un autre problème, pas moins pertinent, et peut-être même encore plus que toute autre question.

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Mauvais humour mais cette semaine les voyages et sorties, je sature !!

1733 a écrit:

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Si c'est moi qui l'avais dit, qu'est-ce que j'aurais ramassé !?!!

Je trouve ce "trait d'humour" parfaitement abject. Il déshonore son auteur et salit ce forum.

Qui que ce soit qui écrive ce genre de propos, ce n'est pas seulement mauvais mais effectivement abject et surtout intolérable.

Merci d'avoir censuré, je regrette ce post... désolée

  J'ai modéré, pas censuré.