Bonjour à tous,

Je suis une habituée du forum mais je préfère pour ce post poster en invité...


Voilà je voudrais avoir votre avis concernant ce que le CE demande aux personnes logées. Notre système de détection intrusion émet un appel sur le portable du collège puis sur ceux des personnes logées en cascades et il faut appuyer sur une touche pour arrêter la chaîne, bon jusque là çà ça va sauf que ben lorsque l'alarme retenti et c'est souvent le cas en ce moment (23h, 5h du matin...)

personne n'entend son téléphone et le CE non plus d'ailleurs (1er sur la liste!), bref il a piqué une colère en disant que personne n'était opérationnel ! Donc la décision prise par le CE est de faire chacun une semaine avec le portable de l'établissement,

mais les consignes sur ce qu'il y'a à faire quand l'alarme retenti ne sont pas claires, bref je me pose plusieurs questions, notamment par rapport au fait d'être « d'astreinte »  la nuit avec un téléphone , et aussi et surtout concernant le fait de devoir aller vérifier sur place qu'il n'y a personne ou pas, je suis quelqu'un de sérieux dans mon travail mais je ne suis pas une warrior et ne donnerais pas ma « vie » pour mon établissement ! En clair d'après vous, a t-il légalement le droit de nous imposer d'aller vérifier sur place, la NAS nous rend t-elle à ce point corvéable à merci ?

Merci pour vos réponses

une astreinte officielle a le mérite d'être plus claire (le listes déroulantes, on compte sur celui qui sera réveillé   ) après le CE devra en effet en définir les contours par contre ne risquez pas votre vie et d'ailleurs vous ne seriez même pas couvert si vous jouez à S Seagal pour protéger la machine à café du bahut ...  

Des astreintes avec un téléphone qui tourne (de jour, de nuit, de week-end, pendant des vacances) c'est un bon système largement utilisé et qui est efficace si les charges sont équitablement réparties. Après, il y a deux problèmes: les alarmes intempestives qui nécessitent des correctifs parce que toutes les nuits, plusieurs fois, ça lasse vite même les plus motivés (et ça entraîne des heures à rendre) et le fait de jouer les supplétifs de la police nationale parce qu'on n'est pas payés pour se faire écharper dans un couloir.

Il y a donc de la part des personnes concernés à mettre en place un protocole clair et indiscutable. Le bazar doit être réparé et quand il se déclenche, c'est pour que la personne d'astreinte, après un rapide examen de la situation (si il y a le feu, ça vaut la peine d'alerter les pompiers) contacte qui de droit: police ou société de gardiennage.

Demandez des instructions précises et écrites concernant les modalités d'intervention dans le cadre de cette astreinte.

Souvenir: dans l'établissement où je fus , les alarmes intrusions " tombaient" sur les portables des personnels logés de 7h00 le matin à 20h00 le soir lorsque l'alarme était mise et ceci par roulement, la nuit une société connectée en télégestion intervenait en 10 min si nécessaire .Nous informions par télécopie leur centre d'intervention de nos périodes de fonctionnement et de vacances ou travaux et les prévenions en cas d'incident sur la centrale . Contrat annuel et facturation au déplacement si nous n'avions pu l'empêcher. 
Tout était écrit, quand à l'égalité de traitement des personnels , ma mémoire fait défaut.

Mauvais plan l'appel sur le téléphone, j'ai connu le principe de l'appel en cascade qui finit toujours sur le tél du GM.
Solution idéale : une société de télésurveillance qui reçoit l'appel de l'alarme et qui déclenche l'intervention d'une société de gardiennage. Ceci à un coût : environ 1000 euros/ an plus les interventions, mais nous ne sommes pas vigiles !

oui je suis d'accord

Et si...et si...S'il n'y a pas de télésurveillance, s'il n'y a pas de société de gardiennage (trop cher...), si on nous demande expressément et par écrit d'aller voir quand même ?

J'ai connu la situation.

Et pourquoi ne serait-on pas couvert ? Nous agissons bien dans le cadre de nos fonctions.

Vigile a écrit:

Et si...et si...S'il n'y a pas de télésurveillance, s'il n'y a pas de société de gardiennage (trop cher...), si on nous demande expressément et par écrit d'aller voir quand même ?

J'ai connu la situation.

Et pourquoi ne serait-on pas couvert ? Nous agissons bien dans le cadre de nos fonctions.

Y'a pas beaucoup de fonctions qui couvrent contre le coup de barre de fer sur le crâne mais faut pas décourager les vocations.

y a ça sinon

Oui, oui, j'ai un casque: mais pourquoi "M9-6 à donf" prétendrait-il que nous ne sommes pas couverts , parle-t-il au niveau juridique ?

je ne prétends pas, il me semble que nos fonctions ne comportent pas la mention : agent de sécurité ou ... vigile    et qu'une initiative en la matière pourrait nous être reprochée: mince j'ai flasballé le cpe qui venait de finir son projet pour la mdl/fse  

Vigile a écrit:

Et si...et si...S'il n'y a pas de télésurveillance, s'il n'y a pas de société de gardiennage (trop cher...), si on nous demande expressément et par écrit d'aller voir quand même ?

Ça dépend de pas mal de choses.
Qui demande ?
Qui est logé ?
Ça veut dire quoi, "aller voir" ?
(Question subsidiaire: C'est quoi, "trop cher" ?)

Imaginons un GM logé sur place et qui se désintéresse to-ta-le-ment de tout ce qui peut se passer dans l'établissement dès qu'il a porte refermée chez lui (j'en connais).
Une telle demande expresse et écrite de la part du CE (qui en a marre de tout se fader lui-même) ne m'apparaitraît pas, dans ce cas, scandaleuse.
(je précise ça parce que j'ai connu la situation inverse -beaucoup plus courante il est vrai-: un GM -mézigue- qui se débrouillait seul avec les problèmes d'alarme (et le reste) pendant que son CE "qui n'avait rien entendu" (sirène bruyante située à 12 m. maxi de sa chambre) s'en foutait complètement).

néthou a écrit:

un GM -mézigue- qui se débrouillait seul avec les problèmes d'alarme (et le reste) pendant que son CE "qui n'avait rien entendu" (sirène bruyante située à 12 m. maxi de sa chambre) s'en foutait complètement.

C'est un vrai problème, la surdité précoce dans la corporation des chefs d'établissements. Il faudrait peut-être que la MGEN se penche sur la question.

le collègue a aussi évoqué un gm cher collègue, y a des sourds partout

Euh dans le collège où je fus GM il n' y avait que des sourds nocturnes tant et si bien que la CT a placé une alarme de chantier à l'intérieur . Bonjour les décibels ( euh je crois que sur P.... il n'y a que l'hopital de L............ qui prend en charge les trop matismes sonores .)
Après avoir consulté un huissier , il m'a confirmé qu'il fallait une constatation des faits du type flagrant délit dans un premier temps;  puis s'en suivait toute une procédure : une longue, trèèèèèèèèès longue procédure.

Winnie a écrit:

C'est un vrai problème, la surdité précoce dans la corporation des chefs d'établissements. Il faudrait peut-être que la MGEN se penche sur la question.

Oh, ça ce n'était qu'une petite affection.
Il souffrait surtout, le pauvre, d'une pathologie beaucoup, beaucoup plus sérieuse: une flemmingite aiguë et surtout chronique.
Heureusement il se connaissait très bien et savait depuis longtemps anticiper au moindre symptôme: sa thérapie favorite s'appelait (bizarrement, d'ailleurs) la gestion du travail d'équipe, et consistait à déléguer au GM tout ce qui était susceptible de provoquer une crise (de travail), soit directement sur lui, soit pas très loin (Principal-adjoint, secrétariat de direction, lesquels étaient du coup touchés -c'est comme ça qu'on s'est aperçu que c'était contagieux-).

Le véritable drame c'est qu'en fait il refusait de voir la réalité en face et niait sa maladie.
Donc dès que le GM osait aborder le problème, ça ne lui plaisait pas du tout...

Mais j'ai appris que depuis la maladie s'était tellement aggravée que l'Administration s'est enfin décidée à réagir: elle lui a accordé le droit de partir en retraite...
Je ne sais pas ce que ça a donné, entre le fait de ne plus être chef (il le rappelait très souvent, comme s'il avait en fait des doutes...), et le fait de ne plus avoir toujours quelqu'un sous la main pour lui épargner ses crises.

Et si le GM n'a pas de portable ou de téléphone fixe  ? BLague à part. La meilleure des solutions reste la société de gardiennage qui vient avec son toutou et sa lampe de poche...  C'est quand ma kalashnokov s'est enrayée que j'ai demandé à mon CE de l'époque un contrat de gardiennage .

Merci à tous pour vos réponses et débats toujours tellement intéressants! C'est décidé, je vais demander au CE qu'on prenne un contrat de gardiennage qui fasse le relai de 20h à 6h après tout tout le monde sera content!

Je ne doute pas une seconde que certains CE puissent être assez inconscients pour demander par écrit à ce qu'un personnel logé aille seul constater ce qui se passe en cas d'intrusion. Mais ils ne doivent quand même pas être nombreux car n'importe qui est capable de comprendre à quel point sa responsabilité pénale pourrait être engagée en cas de problème, faute personnelle, tout ça...

Il me semble normal de réagir et de la faire à tour de rôle s'il n'y a pas de partage naturel de ces tâches. Dès lors, en l'absence d'une prestation externe de gardiennage, je pense qu'avertir les services de police et leur ouvrir les locaux est un bon compromis.

Vigile a écrit:

Et si...et si...S'il n'y a pas de télésurveillance, s'il n'y a pas de société de gardiennage (trop cher...), si on nous demande expressément et par écrit d'aller voir quand même ?

J'ai connu la situation.

Et pourquoi ne serait-on pas couvert ? Nous agissons bien dans le cadre de nos fonctions.

effectivement, on a le droit de mourrir légalement couverts, l'idée est séduisante!
comme on ne me redonnera pas le port d'armes que j'avais quand j'étais militaire de carrière il est improbable que j'irai faire le pître seul dans l'EPLE au risque de tomber sur un fada modèle kalash!
si on me redonne tous mes moyens "d'avant" je veux aller faire l'éclaireur, mais avec carte blanche...

Qu'un CE donne un tel ordre par oral ou par écrit est, de toutes manières, un cas où manifestement le subordonnée doit désobéir. L'ordre est clairement illégal (allez vous faire casser la tête la nuit dans un couloir) et de nature à compromettre gravement un intérêt public (difficile d'accueillir les élèves et de faire cours avec le corps de l'intendant au crâne fracassé dans le couloir).

il y a longtemps, je l'ai fait mais j'étais avec le CE et on s'est bien marré   mais ça, c'était avant ...  

un beau binôme de GV (grenadiers voltigeurs). j'imagine la progression sous appuis réciproques!
plus sérieusement: il faut laisser ce genre de sécurité aux professionnels (qui détiennent d'ailleurs une carte pro ad hoc)

j'étais jeune ... (et beau   ) , on y allait en anciens paras     anté anté an avann machhhhee

Et pourtant ... comment devrions nous vérifier qu'il n'y a pas eu d'intrusion ? couper l'alarme sans nous y rendre ? malheureusement il y a encore des établissements où les personnels logés doivent intervenir seul la nuit, sans aucune sécurité. Et c'est écrit dans les notes de services.

Tu prends un contrat avec écoute à distance. C'est moins cher que de faire déplacer quelqu'un.

nous avons un contrat (600€ par an) avec une société de sécurité qui appelle la personne d'astreinte quand l'alarme intrusion déclenche.Si la personne d'astreinte ne peut pas se déplacer , la société de sécurité fait appel à un vigile qui nous coûte 50€ par déplacement.

Il y a plusieurs années, je me souviens d'une de nos dernières formations à l'IRA, par des gestionnaires, qui nous avaient bien dit que nous n'étions en aucun cas des "vigiles" ou des "gardiens de nuit" et que si un problème de sécurité se posait, il fallait conclure un contrat avec une société de gardiennage. Cela étant, nous n'avons même pas d'alarme anti-intrusion dans notre bahut (autour duquel les bagnoles flambent pourtant régulièrement !).

M9.6 à donf a écrit:

j'étais jeune ... (et beau   ) , on y allait en anciens paras     anté anté an avann machhhhee

yawhol mein Herr! et le béret TAP il est amarante (rouge de pourpre velouté!), la même couleur que le raisin du mec ou de la nana qui s'en est pris une dans le buffet en jouant au Rambo seul dans son EPLE!
Repos! vous pouvez fumer!