Seul le statut particulier d'un agent peut lui imposer une stabilité sur poste. Ensuite c'est une lutte de pouvoir entre administrations. Personnellement je n'essaierais pas de partir en cours d'année sans m'assurer que l'administration d'accueil me veut vraiment et sera prête à montrer les dents.

C'est arrivé, il y a qqs années à un de mes amis/collègues. Effectivement c'est "une lutte de pv", un rapport de force entre ministères..d'autant, dans ce cas précis, il fallait  aussi faire accepter à l' Educ nat de lâcher un GM en plein milieu d'année scolaire pour un poste dans un autre ministère, avec rémunération à la charge de  l' Educ nat : c'était une mise à dispoisiton en fait.  C'est l'autre ministère qui a gagné...cette lutte  a pris  environ 3 mois...cet ami a du arriver du jour au lendemain à l'autre bout de la France pour prendre son nv poste.

J'ai quitté mon poste en pleine année scolaire même si cela em....t mon administration elle m'a laissé partir en détachement. La loi mobilité existe pour que les agents puissent à tout moment aller mettre leurs talents à la disposition ailleurs, que ce soit en fin d'année scolaire, au début ou en plein milieu. L'administration d'accueil qui veut le fonctionnaire en détachement fera tout pour faciliter sa prise de poste.
Si jamais il y a blocage, un petit coup de main syndical n'est pas à négliger.

Mouais... mais derrière un départ de gestionnaire en milieu d'année il y a un établissement qui n'est plus géré, un contractuel qui rame, un comptable qui pleure... sauf à considérer qu'un gestionnaire formé n'est pas indispensable au bon fonctionnement d'un bahut.
On ne peut dire d'un coté que gestionnaire d'EPLE n'est pas une fonction comme les autres et nier ce fait lorsque ça nous arrange.

Je sens que je vais me faire de nouveaux copains....  

Tu as entièrement raison, mais les collègues "mal mariés" doivent-ils encore faire preuve d'abnégation en se sacrifiant sur l'autel de la continuité du service public? La plupart le font, je ne suis pas certaine qu'ils en soient justement récompensés. Pour que ces situations ne se produisent pas, il vaudrait mieux que la variable d'ajustement soit la reconnaissance de notre travail plus que notre conscience professionnelle.

volcan a écrit:

Mouais... mais derrière un départ de gestionnaire en milieu d'année il y a un établissement qui n'est plus géré, un contractuel qui rame, un comptable qui pleure... sauf à considérer qu'un gestionnaire formé n'est pas indispensable au bon fonctionnement d'un bahut.
On ne peut dire d'un coté que gestionnaire d'EPLE n'est pas une fonction comme les autres et nier ce fait lorsque ça nous arrange.

Je sens que je vais me faire de nouveaux copains....  

Je suis partie parce qu'effectivement mon CE considérait que j'étais inutile après des années dans le même établissement et que lui seul était le meilleur et que j'étais devenue nullissime....pas grave...pendant 6 mois l'EPL n'était qu'un vaste champ de ruine par rapport à tout ce que j'avais mis en place. Personne ne m'a remplacé et à la rentrée une nouvelle gestionnaire qui n'y connait rien en matière de gestion d'EPL est arrivée....elle va probablement y terminer sa carrière. Peu importe la situation qu'elle va y trouver, moi j'avais maintenu malgré tout l'établissement à flot, dans les règles. Un CE m'a usé, vidé de tout ce que je pouvais apporter à un EPL, aujourd'hui ma reconnaissance est admise ailleurs.
J'ai eu du mal à admettre qu'il fallait que je me sauve dans tous les sens du terme, j'ai souffert, maintenant je n'ai plus ce genre d'état d'âme.

Pour moi ce n'est pas une question de conscience ou de déontologie. Je crois que c'est simplement une question de partage des compétences. Il y a des gens payés, qui forment ce qu'on appelle l'Administration avec une majuscule, pour trouver les solutions appropriées en cas de départ d'un Adjoint Gestionnaire en cours d'année.

@ Volc@n : si ton intervention témoigne de ton sens du service public et que nous devrions tous acquiescer, tu es aussi -malheureusement- bien placé pour savoir que l'institution n'en a cure et nous rend bien mal notre implication.
Pour ma part ma loyauté serait fonction de ma qualité de vie au travail et des raisons qui font que je pars.
Si j'étais en souffrance et que mon salut soit ailleurs, je n'aurais aucun état d'âme.

Doliprane1000 a écrit:

Mouais ... pensons à nous car personne ne le fera à notre place et puis TANT PIS pour le reste ...

Il faudra que je vous parle un jour de la détresse de certains collègues comptables face aux changements incessants de gestionnaires dans leur agence, des départs en cours d'année, des absences, des gestions orphelines... mais c'est vrai que c'est le problème de l'Administration, SA faute, SA responsabilité.... mais c'est SA santé au comptable qui est en jeu.
Remarquez que je me suis entendu répondre un jour où j'évoquais ce problème : "mais lui il touche de fortes indemnités pour être comptable...".

Alors je fais une différence entre le départ "sauvetage" et le départ "convenances personnelles", mais c'est tout le système qui est pourri à la base et je ne juge personne car il est normal de ne pas tout sacrifier à son boulot.... d'ailleurs je devrais donner l'exemple.

volcan a écrit:

mais c'est vrai que c'est le problème de l'Administration, SA faute, SA responsabilité.... mais c'est SA santé au comptable qui est en jeu.

Oui, Volcan, car il ne faut pas mélanger les responsabilités. Si l'Administration ne remplace pas un gestionnaire matériel expérimenté par un autre immédiatement opérationnel, viser la responsabilité du partant est en effet mélanger les compétences et les rôles. Chacun son métier.

Ce n'est qu'une question d'organisation et de moyens. Un fonctionnaire gestionnaire matériel qui voudrait muter et s'empêcherait de le faire par compassion pour le surcroît d'ennuis donné à l'Agent comptable aurait une vision faussée de sa place au sein du système - ce n'est que mon avis.

volcan a écrit:

[.../...] il est normal de ne pas tout sacrifier à son boulot.... d'ailleurs je devrais donner l'exemple.

Hé, hé
 
D'ailleurs, qu'est-ce qu'on fout ici un dimanche après-midi ?!

Grincheux a écrit:

volcan a écrit:

mais c'est vrai que c'est le problème de l'Administration, SA faute, SA responsabilité.... mais c'est SA santé au comptable qui est en jeu.

Oui, Volcan, car il ne faut pas mélanger les responsabilités. Si l'Administration ne remplace pas un gestionnaire matériel expérimenté par un autre immédiatement opérationnel, viser la responsabilité du partant est en effet mélanger les compétences et les rôles. Chacun son métier.

Ce n'est qu'une question d'organisation et de moyens. Un fonctionnaire gestionnaire matériel qui voudrait muter et s'empêcherait de le faire par compassion pour le surcroît d'ennuis donné à l'Agent comptable aurait une vision faussée de sa place au sein du système - ce n'est que mon avis.

Tout comme j'encourage régulièrement les personnels que j'encadre à progresser professionnellement s'ils en ont l'envie et les capacités, quitte à ce qu'ils soient remplacés par des personnes moins motivées, et pour tout dire moins compétentes. Ce n'est pas leur faute et je n'attends pas d'eux qu'ils prennent en considération les ennuis que cela peut me valoir.

Chacun voit pour son propre intérêt, c'est comme cela marche....

N'oublions pas que dans la FPT ou la FPH, les mutations interviennent au fil de l'eau. Et je ne parle même pas du privé où on n'a jamais vu un comptable refuser un poste plus intéressant sous prétexte que c'est le moment de sortir le bilan. Et pourtant, rien ne s'écroule. Sans doute parce que les employeurs ont pris les mesures nécessaires (ce qui ne veut pas dire que ça soit anodin pour ceux qui restent). On en revient à ce que disait le nain.

volcan a écrit:

Doliprane1000 a écrit:

Mouais ... pensons à nous car personne ne le fera à notre place et puis TANT PIS pour le reste ...

Alors je fais une différence entre le départ "sauvetage" et le départ "convenances personnelles", mais c'est tout le système qui est pourri à la base et je ne juge personne car il est normal de ne pas tout sacrifier à son boulot.... d'ailleurs je devrais donner l'exemple.

Je partage tout à fait ce que tu dis Volcan mais le service public et la continuité du service ne vaut pas que l'on se sacrifie au travail. En ce qui me concerne c'était un départ sauvetage qui m'a couté cher en terme de famille, amis, vie quotidienne. J'ai essayé jusqu'au bout de tenir bon, mais quand on a un mur qui reste imperméable à toutes propositions, à toute réglementation parce qu'il perd son temps autour d'une table à dépouiller des marchés publics, entre autre, parce qu'il n'y a que sa petite personne qui l'intéresse....le choix a été relativement vite fait. Le système est effectivement perverti par certains mais la souffrance des autres existe et personne ne mérite de souffrir au travail.

Doliprane1000 a écrit:

l'Education Nationale donnerait donc un ADAENES à l'Enseignement Supérieur même si ELLE DEMEURE fortement déficitaire ?

OUI

Un peu plus en direction de volcan que des autres, je réitère ma position ferme avec les années : si le chef est un , comme il a forcément et toujours raison contre tout et tout le monde et surtout le gestionnaire, il faut se tirer. Si le gestionnaire se tire, ça fout le bins, on est d'accord. Mais ce n'est qu'une conséquence visible de la bêtise du CE, une de plus. Ce n'est pas une inconséquence du gestionnaire, c'est une preuve que le chef est et ça ne sera certainement pas la seule.

Apprenons, habituons l'Institution à reconnaître un chef au fait que ses gestionnaires se barrent. et barrons-nous aussi souvent que nécessaire. S'il y a des pots cassés, c'est le chef le responsable. Nous ne sommes que des merdes administratives, au fond.

Ensuite, quand il n'y a pas de gestionnaire, l'ordo ne fait pas son travail, c'est ça ? Si un ordo ne fait pas le travail, je n'arrive pas à voir ce que ça peut bien causer comme ennuis au comptable. Sauf si le comptable a envie de faire en sorte que ça ne se voie surtout pas que le chef qui est un a fait partir son gestionnaire et a mis tout son établissement dans la m.

et quelle est la position du Ministère dans le cas où on postule en cours d'année sur un poste situé dans un autre ministère?

quelqu'un a til deja était confronté à cette situation, via la BIEP par exemple?

La règle qui a institué la BIEP est très claire : la personne part dans tous les cas, tout au plus peut-on la retenir le temps d'un délai de prévenance, je crois deux mois.

On peut se poser la question malgré soit (demande de conseil de discipline pour mutation d'office par exemple)
...que devient l'EPL ? Un gestionnaire-comptable en plus !
Comme quoi personne n'est irremplaçable

Ours62 a écrit:

et quelle est la position du Ministère dans le cas où on postule en cours d'année sur un poste situé dans un autre ministère?

quelqu'un a til deja était confronté à cette situation, via la BIEP par exemple?

Oui plusieurs fois. On négocie la date de départ avec le ministère d'accueil. Sachant qu'entre le moment où le candidat de chez nous sait qu'il est retenu et le moment où cela passe en CAP dans le ministère d'accueil il y a un laps de temps administratif ça le fait.