indemnités tutorat

Quel est le montant de la prime "tutorat" pour accompagner un SAENES ou un ADAENES ?

Petite curiosité...

Bonjour,
Environ 600 € pour l'année

Cela doit dépendre des rectorats car mon dernier tutorat s'est concrétisé par une rémunération annuelle de 450 €. Rien que pour ça, je m'étais dit que j'arrêterais (non pas que je trouve la somme dérisoire mais d'autres sont payés bien plus pour tutorer bien moins). J'ai évidemment recommencer mais je pense que ce sera ma dernière expérience.

2000 € pour un professeur stagiaire et 300 € pour un EAP avec possibilité de 2 tutorats...

Je crois que beaucoup d'entre nous acceptons d'être tuteur, non pour la rémunération mais pour qu'un nouveau collègue puisse bien démarrer dans la fonction.
Il est vrai qu'au temps passé, cela revient à un salaire inférieur au SMIC horaire.

le top c'est un collègue qui arrive en bahut d'un service (sup ou rectorat par exemple)
Donc il n'y a pas de tutorat et tu fais quand même le boulot , mais sans les sous ...

je suis d'accord que si j'ai fait des tutorats, ce n'était pas pour la rémunération. Mais j'ai changé d'avis car j'y ai passé beaucoup de temps (finalement pour peu de retour) et aussi car j'en ai un peu marre de tout accepter pour aider un collègue, pour sauver son établissement ... Après, si un collègue m'appelle ou m'écrit un mail pour être aidé ou avoir un conseil, je serais toujours disponible.

410 € bruts dans l'académie de Montpellier

et 821 € bruts dans l'académie de Nice

gilles.gjq a écrit:

au temps passé, cela revient à un salaire inférieur au SMIC horaire.

Pas toujours.....(mais je ne parle pas de mon cas personnel)

j'ai arrêté tout tutorat. je suis CASU et n'ai pas la vocation de bosser pour 0.92 € de l'heure (c'est ce qui restait sur mon dernier tutorat). n'oubliez pas que le tutorat c'est du boulot EN PLUS car pendant ce temps là vous ne faîtes pas le job dans votre EPLE et il faut le faire souvent en heures sup.
quand on voit des gugusses se faire plus de 27 €/h en faisant du gardiennage ou guère plus lors de l'école ouverte, et ce n'est qu'un exemple, j'ai décidé de ne plus être pris pour un khon!
de toutes façons les rectorats trouvent des tuteurs plus conciliants sur ce point ou qui ont besoin de se "montrer".

Il est clair que je ne fais pas de tutorat pour des raisons financières (ça ne vaut pas du tout le coup) et que ça demande un gros travail en plus car, comme le rappelle justement VMB, pendant ce temps, le boulot ne se fait pas. Mais j'apprécie de pouvoir apporter quelques conseils aux collègues qui débutent sans pour autant me dire que je serai ainsi vu par le rectorat.

Les motivations de non-participation à un tutorat lues ci-dessus sont légitimes. Mais, bien qu'indemnisés de manière tout à fait insuffisante (voire scandaleuse), ces tutorats m'apparaissent quand même utiles quand ils sont menés de façon sérieuse, c'est-à-dire une demi-journée par semaine dans l'établissement du tutoré pendant 6 mois (1 an serait plus souhaitable). C'est en pratiquant avec son tuteur à ses côtés qu'on apprend de manière efficace.
Des conseils téléphoniques, même réguliers, sont insuffisants pour aider un collègue qui débute GM. Ils sont toutefois bien utiles pour le soutenir moralement (confère les nombreux messages de collègues débutant en grande difficulté).

entropie a écrit:

Mais j'apprécie de pouvoir apporter quelques conseils aux collègues qui débutent sans pour autant me dire que je serai ainsi vu par le rectorat.

VU!!

eh oui Entropie...faut dire que tu es quand même à proximité ....

tu as vu passer un dossier sur moi ?

Dans un contexte où la formation a toujours été le parent pauvre pour toutes les catégories de personnels, le tutorat était pour moi l'occasion d'aider un collègue et d'apporter ma pierre à l'édifice. Mais aussi de savoir si je suis capable de transmettre quelque chose pour mieux me positionner vis à vis de mes éventuels nouveaux collaborateurs, d'améliorer mon réseau, de m'aérer pour respirer un peu (quitte à faire en heures supplémentaires le boulot plus tard, c'est évident), de bousculer mon quotidien parfois pépère sans avoir à muter pour trouver de la diversité, d'apprendre et de continuer à progresser à travers des situations qui ne se posent pas dans mon établissement, éventuellement de me faire remarquer de ma hiérarchie (mais ça reste à prouver). Une motivation vis à vis des autres et du service public, le reste pour moi. C'était donc un choix personnel où je trouvais mon compte et où l'argent n'était même pas une motivation tellement le ratio est ridicule, notamment quand on est géographiquement éloigné.

En revanche, la démotivation est vite venue : à coup de primes passées à 2000 € pour les profs, ce qui m'a amenée à tenir le même raisonnement que V.M.B. Le quasi bénévolat en formation, je veux bien si c'est pour tout le monde. Sauf qu'on a encore une fois trié les torchons et les serviettes. Non pas que cela m'étonne puisqu'il est évident que les administratifs sont et resteront la cinquième roue du carrosse, ce que j'accepte en général. Mais il faut croire que c'était la goutte de trop pour moi, la énième marque de mépris qui montre qu'on se fiche de savoir qui exercera nos missions et dans quelles conditions, comme si c'était secondaire que notre boulot soit plus ou moins bien fait, que de nouveaux collègues soient en situation de souffrance faute de tuteurs n'ayant pas vocation à faire du bénévolat pour parer aux carences de l'employeur. Cela semble être remis en cause avec les EAP mais on ne joue pas là dans la même catégorie. Un tutorat de gestionnaire c'est venir en aide à quelqu'un en poste à 100%, un tutorat d'EAP c'est accompagner un étudiant qui va lui-même vous venir en aide dans vos fonctions ou dans l'établissement. La charge des tuteurs n'est pas la même, ni la responsabilité car l'un aide un collègue qui n'a plus le choix (et ne l'a peut-être pas eu), l'autre s'investit moins face à quelqu'un qui peut très bien changer d'avis et ne jamais intégrer la fonction publique.

Je sais que mon choix pourra choquer mais c'est mon "marre" du jour à moi : plus envie d'être pris pour le dindon de la farce en disant merci. Je suis très consciente des conséquences mais, outre le fait qu'il semble que cela ne rebute pas assez de collègues pour que les tuteurs manquent et que l'on se pose des questions en haut lieu, on parle ici très souvent du fait que nous sommes nos propres fossoyeurs en acceptant tout au nom du service public et de la conscience professionnelle. Il faut croire que j'ai trouvé ma limite.

400 € brut dans l'académie de Reims pour le tutorat d'un GM.

ALO a écrit:

nous sommes nos propres fossoyeurs en acceptant tout au nom du service public et de la conscience professionnelle.

Chez nous c'est 0 €.

Vous n'avez pas besoin de tuteur chez vous. Vous arrivez déjà opérationnels à 500 %

Le Forgeron a écrit:

Chez nous c'est 0 €.

Ca se voit.

Le Forgeron a écrit:

Chez nous c'est 0 €.

Je peux comprendre que vu de rien, tout semble mieux et qu'il peut être indécent de se plaindre. Cependant, il existe au moins deux différences de motifs qui peuvent expliquer ces différences de traitement.

La première est que l'on n'entre pas si facilement chez vous, il faut souvent avoir le bon profil, celui dont on est déjà à peu près certain que la personne ne part pas de zéro. Ce qui n'est pas le cas des gestionnaires, surtout pour les issus de concours. La seconde raison est que vous êtes du même panier, administratifs, nombreux à pouvoir vous soutenir et/ou récupérer les erreurs de l'autre d'à côté. Les gestionnaires sont seuls de leur espèce en EPLE, non seulement à faire le boulot, mais en plus à savoir ce qu'il faut faire. D'où le fait qu'un tuteur, s'il était plus confortable pour vous, est indispensable pour nous.

Le pouvoir de nuisance des profs est énorme et ils savent s'en servir: 2000 €
Le pouvoir de nuisance des gestionnaires est énorme et ils n'en font rien: 500 €
Le pouvoir de nuisance ne doit pas suffire en centrale: 0 €

Je pense que tu interprètes mes propos de façon excessive car je ne faisais qu'exprimer un fait sans exprimer aucune critique.
Et tes propos ne reflètent qu'une caricature assez éloignée de la réalité... Par exemple sur la solidarité entre collègues, le partage des compétences, ou le supposé profil des nouveaux entrants en centrale (IRA).
Ce n'est pas parce que le tutorat est plus nécessaire pour les gestionnaires que pour les autres qu'il est absolument inutile à tous les autres. Je pense au hasard à certaines fonctions RH.

Je n'ai pas pensé que tu critiquais, simplement que ton smiley soulignait à juste titre que se plaindre d'avoir moins que d'autres peut être mal vu de la part de ceux qui n'ont rien, cette pensée pouvant être d'ailleurs assez générale. J'ai dû me tromper.

De mon côté, ma critique (réelle et négative) portait sur le fait que les primes de tutorat soient plus affaire de pouvoir de nuisance que de quantité de travail effectué. Je n'ai jamais cherché à opposer les collègues de centrale ou autres services à ceux des établissements, j'ai déjà dit que je trouvais cela stérile. De plus, le fait que je qualifie "d'indispensable" le tutorat d'un gestionnaire ne veut pas dire que les mots "plus confortable" soient à interpréter comme étant "absolument inutile" en ce qui concerne les autres. Enfin, je ne me fais aucune illusion sur la notion d'entraide que l'on peut trouver dans les services, j'y ai goûté et me rappelle qu'on y était prompt à vous appuyer sur la tête (pardon pour l'autre versant de la caricature). Pour autant, il est un fait que mes différents collègues en services ne nient jamais: c'est qu'ils ne sont pas seuls de leur espèce dans leur structure, ce qui ne rend pas leur boulot plus facile mais leur procure parfois un inestimable confort moral qui les aide à surmonter le manque de tuteur lors de leur prise de fonctions (tout au moins jusqu'à un certain niveau).

Tu as le droit de ne pas être d'accord avec ce que je pense et je t'ai répondu pour préciser mon propos, non pour polémiquer ou avoir le dernier mot. Il est donc normal que tu veuilles me répondre à ton tour, et comme je trouve que les esprits s'échauffent beaucoup en ce moment, j'en resterai là mais lirai avec soin tes réponses qui sont toujours argumentées et intéressantes.

ALO a écrit:

(...) il est un fait que mes différents collègues en services ne nient jamais: c'est qu'ils ne sont pas seuls de leur espèce dans leur structure, ce qui ne rend pas leur boulot plus facile mais leur procure parfois un inestimable confort moral (...)

Cela est vrai : cette absence d'isolement en services est précieuse.

Il y a une autre différence entre services et EPLE : dans les premiers chacun a - en principe - un(e) chef qui connaît le boulot, fût-ce seulement dans les grandes lignes.

Grincheux a écrit:

Il y a une autre différence entre services et EPLE : dans les premiers chacun a - en principe - un(e) chef qui connaît le boulot, fût-ce seulement dans les grandes lignes.

N'importe quel CE qui passerait sur le forum prétendrait qu'il connaît les grandes lignes du boulot du gestionnaire...

Comment savoir si un chef de service connait le boulot de ses collaborateurs? En répondant à la question suivante :

En cas d'absence du collaborateur, le chef de service serait-il en théorie en capacité d'assurer globalement lui-même?

J'ai travaillé en service académique et en EPLE. La réponse est évidente pour tous et très révélatrice......

expatrié a écrit:

Quel est le montant de la prime "tutorat" pour accompagner un SAENES ou un ADAENES ?

Petite curiosité...

Bonjour 
Je reprends cette question qui date car elle m’intéresse. Chez nous cela dépend du chef de service. Certains touchent un CIA ou une indemnité de tutorat pour former leur remplaçant (SAENES) ou un nouveau collègue.

Qu’en est-il dans votre académie ? 
Merci

Un tuteur est normalement nommé par l'académie, ce qui entraine le versement de la prime.
Former son successeur, c'est à dire tuiler, n'est pas considéré comme du tutorat normalement.

Les tuteurs en EPLE ne sont généralement pas de l'établissement, sauf dans le cas des agences comptables où les nouveaux sont "encadrés" dans leur formation par l'agent-comptable qui est censé être omniscient sur les missions de ses collaborateurs. Et dans ce cas précis, pour autant que je m'en souvienne, ce n'est pas un tuteur nommé donc ce n'est pas un tuteur rémunéré.