Denrées extérieures au réfectoire

Ma CE m'apprend que la CT donne son accord pour que les profs déjeunent au réfectoire en apportant leurs gamelles, puisqu'ils boudent la cantine du fait de l'augmentation des tarifs qui découle d'une décision de la CT.

Je lui ai fait savoir que c'était interdit en évoquant les problèmes d'hygiène que cela pouvait causer. La qualité de la nourriture servie dans un restaurant scolaire
est soumise à des normes sur le plan hygiènique. Un apport d'aliments
pollués venant de l'extérieur et partagés dans une salle de restaurant
impliquerait la responsabilité du chef d'établissement en cas de
maladie.

Elle ne sembla pas convaincue, Je lui ai demandé un écrit de la CT.

Quels arguments de plus pourrais lui avancer selon vous?

Il faut plutôt lui demander par écrit à elle une consigne écrite autorisant l'apport de la gamelle, en rappelant les risques encourus.

Après, elle assumera sa responsabilité.

Des éléments de réponse disponibles sur le site http://www.gestionnaire03.fr rubrique FAQ-SAH, en particulier : "La meilleure solution, si elle est possible, est de consacrer un espace réservé à ces personnes et de l’équiper d’un appareil leur permettant de réchauffer leur repas (financé par le service général)"

Par ailleurs, ne pas hésiter à vous rapprocher des services vétérinaires (DDCSPP) qui ont des missions de conseils. En tout état de cause, et à partir de la réponse de la CT et surtout des SV, les modalités doivent figurer dans le plan de maitrise sanitaire.

Par curiosité, combien coûte un repas pour un professeur dans votre établissement ?

Et qui va nettoyer la zone occupée par les "profs squatters" ?

Les repas des profs passent de: 3.50 à 3.53 €
4.00 à 5.78 €

SRH@@@ a écrit:

(...)4.00 à 5.78 €

Ah oui, quand même ... je comprends la surprise des professeurs. Ce tarif a-t-il été fixé par la CT ?

Soyons sérieux. Tout tarif inférieur à 7 € est en fait un "cadeau". Chez moi 5 €.

bonjour,

44% d'augmentation, ca va fort.
Cela ressemble à un rattrapage, sans doute nécessaire, mais plutôt radical.

Certes mais augmenter de 50% le tarif d'un repas peut avoir comme conséquence de faire fuir une catégorie de commensaux (c'était peut-être l'objectif) ... à l'heure où il est parfois difficile d'équilibrer son SAH, il faut y réfléchir à deux fois, je pense.

Doublé par peky (de 44, j'ai arrondi à 50 % ...)

volcan a écrit:

Soyons sérieux. Tout tarif inférieur à 7 € est en fait un "cadeau".

Je plussoie. Si ça peut se comprendre que la CT le fasse pour ses propres personnels, elle n'a pas forcément à le faire pour les personnels Etat... on pourrait très bien imaginer un système de subventionnement des repas des personnels Etat aux EPLE, comme c'est le cas pour les restaurants administratifs...

L'augmentation des tarifs a fait un tollé tant au niveau des familles (de 2 à 4 €) qu'au niveau des personnels. Tout le monde a subi cette forte augmentation. Résultats: une désinscription en masse au niveau des familles et une fréquentation en baisse des personnels. Mais c'est une décision de la CT qui a surpris beaucoup d'entre nous.

en même temps, le représentant du Ploukistan que je suis ne relèvera même pas cette attaque gratuite et vile à l'encontre des gestionnaires ruraux qui oeuvrent seuls au sein de leur intendance pour faire un travail que vous êtes le plus souvent 3 ou 4 à réaliser dans vos établissements du Neuf Cube !!!

PS : il est vrai que je n'ai que 33% de boursiers dans mon bahut mais eux son obligés de manger à la cantine puisque nous n'avons ni bus, train, métro ou RER (bonnet A, B, C ou D) leur permettant de réaliser le-dit trajet ...
Au plaisir Patinette

quant aux abrutis qui déclarent qu'au dela de 4 € c'est du vol ils ont qu'à aller bouffer ailleurs.

j'aurais jamais cru que le neurone de la khonnerie avaient été autant partagés et transmis...

Patronette a écrit:

Je tends à penser que la connerie n'est pas un neurone (par essence personnel) mais un virus, hautement contagieux en l'absence de vaccin.

Je crois que beaucoup ont refusé de se faire vacciner lors de la dernière campagne et refuse les rappels à l'âge adulte...

ou alors c'est que le vaccin est pire que le mal...

Quitte à ne pas me faire d'ami sur le forum, je trouve que les augmentations importantes des tarifs de repas des professeurs (entre autres) sont critiquables. Et ne rien dire au prétexte qu'ailleurs c'est plus cher me semble risqué.

Les avantages dont bénéficient une profession se sont construits progressivement et la plupart du temps en contrepartie d'autres désavantages ou après des revendications fortes. En tout état de cause il s'agit d'avantages acquis sur lesquels des individus ont construit leur équilibre économique personnel et il ne faut jamais l'oublier.

Les remettre en cause peut paraitre légitime à l'heure ou des efforts sont demandés à tous.

C'est trompeur pour deux raisons :

- ne rien dire face à la disparition d'un avantage qu'on retire à des collègues c'est prendre le risque que personne ne soit là pour nous défendre quand on viendra nous retirer un morceau de la gamelle ;

- par ailleurs, je suis fermement convaincu que, par les temps qui courent, il vaut mieux se battre pour défendre ses acquis que de contempler avec plaisir la gamelle du voisin qui se vide.

Bonjour,

Il n'y a pas eu communication de la CT pour justifier la hausse conséquente des tarifs?

Ayant travaillé en CROUS (Budget) la hausse pour les étudiants était votée au niveau national par le CA du CNOUS, mais tous les autres tarifs l'étaient par le CA du CROUS.
Les hausses étaient calculées en fonction des coûts et également par comparaison avec l'indice des prix à la consommation.

Nicolas a écrit:

Quitte à ne pas me faire d'ami sur le forum, je trouve que les augmentations importantes des tarifs de repas des professeurs (entre autres) sont critiquables. Et ne rien dire au prétexte qu'ailleurs c'est plus cher me semble risqué.

Les avantages dont bénéficient une profession se sont construits progressivement et la plupart du temps en contrepartie d'autres désavantages ou après des revendications fortes. En tout état de cause il s'agit d'avantages acquis sur lesquels des individus ont construit leur équilibre économique personnel et il ne faut jamais l'oublier.

Les remettre en cause peut paraitre légitime à l'heure ou des efforts sont demandés à tous.

C'est trompeur pour deux raisons :

- ne rien dire face à la disparition d'un avantage qu'on retire à des collègues c'est prendre le risque que personne ne soit là pour nous défendre quand on viendra nous retirer un morceau de la gamelle ;

- par ailleurs, je suis fermement convaincu que, par les temps qui courent, il vaut mieux se battre pour défendre ses acquis que de contempler avec plaisir la gamelle du voisin qui se vide.

bein sûr Léon! un bon p'tit discours façon couplet cégétiste ça défoule! il n'en reste pas moins que compte tenu des prix qui explosent et des charges, si on s'arrête aux "avantages acquis dans la douleur et la conquête" il n'y aura bientôt plus que dalle à becqueter! ce qui pourrait d'ailleurs simplifier le problème...

La défense des acquis est à mon humble avis une raison importante de la gangrène de la France et de son immobilisme forcené (pendant que les autres avancent à toute allure sans nous attendre), mais ce n'est que mon avis.

en deux mots: mieux vaut un morceau de gamelle en moins que plus de gamelle du tout et pour tout le monde!

La CT a adressé un courrier explicatif aux familles et aux membres du CA qui a également été remis aux commensaux

Et en même temps, peut-on en vouloir au restaurateur qui mange la grenouille d'être plus sympa avec ses personnels qu'avec ceux de chez Smith en face? Surtout quand Smith en face ne s'est pas beaucoup préoccupé de la gamelle de ses employés depuis qu'il a revendu le fonds.

Citation :

par Nicolas le Mer 3 Avr 2013 - 13:34

Quitte
à ne pas me faire d'ami sur le forum, je trouve que les augmentations
importantes des tarifs de repas des professeurs (entre autres) sont
critiquables. Et ne rien dire au prétexte qu'ailleurs c'est plus cher me
semble risqué.

Les avantages dont bénéficient une profession se
sont construits progressivement et la plupart du temps en contrepartie
d'autres désavantages ou après des revendications fortes. En tout état
de cause il s'agit d'avantages acquis sur lesquels des individus ont
construit leur équilibre économique personnel et il ne faut jamais
l'oublier.

Les remettre en cause peut paraitre légitime à l'heure ou des efforts sont demandés à tous.

C'est trompeur pour deux raisons :

-
ne rien dire face à la disparition d'un avantage qu'on retire à des
collègues c'est prendre le risque que personne ne soit là pour nous
défendre quand on viendra nous retirer un morceau de la gamelle ;

-
par ailleurs, je suis fermement convaincu que, par les temps qui
courent, il vaut mieux se battre pour défendre ses acquis que de
contempler avec plaisir la gamelle du voisin qui se vide.

Le terme "acquis" ne me semble pas bien approprié. En effet, le cg93 s'est basé sur le coût réel d'un repas (7,48 euros) puis est parti du principe que la collectivité territoriale n'a pas à financer une partie du coût d'un repas pris par un personnel d’État. La prise en charge d'une partie du coût d'un repas devrait donc être financée par l'employeur (donc l’État). Le prix de mon repas est donc passé de 3,90 à 5,78 (7,48-1,70 correspondant à l'amortissement) et au vu des explications du cg, je trouve qu'il n'y a rien à redire (envers le cg). Par contre il faudrait (on peut rêver) que l’Éducation nationale nous verse une "prime panier" .
Je rajouterai que le CG, a maintenu un tarif raisonnable pour les personnels d’État aux indices les plus faibles :

- 2.23
- 2.53
- 3.53

@V.M.B
Lorsque je regarde l'état des pays qui ont accepté sans rien dire des sacrifices très importants avec la promesse de lendemains qui chantent, je me dis que j'ai beaucoup de chance d'habiter dans un pays où l'on se mobilise (un peu) pour défendre des acquis que les générations précédentes ont péniblement obtenu.
Par ailleurs et pour rejoindre une problématique connue, si les gestionnaires défendaient un peu mieux leurs intérêts, la profession ne serait pas aussi sinistrée ...


@LMDV @clg93
La CT qui n'a pas à financer l'abandon par l'Etat de ses ouailles : argument imparable mais cela n'enlève rien çà la légitimité de la colère des catégories qui voient le prix du repas exploser du jour au lendemain.

Ici, la CT a été je trouve plus intelligente, elle a décidé de prendre en charge 60% du repas des ATTEE. Ceci au nom de l'égalité avec les autres personnels de la CT qui peuvent bénéficier des chèques restaurant.

Je comprends par ailleurs qu'en temps de vaches maigres il faille faire des efforts, mais augmenter de presque 50% le prix d'un repas d'une année sur l'autre c'est tout de même rude, vous en conviendrez mon adjudant !

V.M.B a écrit:

La défense des acquis est à mon humble avis une raison importante de la gangrène de la France et de son immobilisme forcené (pendant que les autres avancent à toute allure sans nous attendre)

Tout le monde défend son bifteck et c'est bien normal de se demander pourquoi on avait un avantage avant et plus maintenant. Demain, les gestionnaires devront payer le loyer de leur logement de fonction et on nous dira que c'est pour rattraper ceux qui avancent à toute allure (dans le mur?).
Les commensaux (je n'en suis pas un, je mange chez moi) doivent subir une augmentation importante du tarif des repas alors que leur traitement est gelé et que les prélèvements augmentent. Cela s'appelle une perte du pouvoir d'achat et que les chinois courent plus vite, j'en ai rien à faire ou plutôt si, j'essaie de résister car j'ai pas envie que ma vie ressemble à la vie d'un travailleur chinois.
Tant que la politique sera d'enrichir les plus riches et d'appauvrir les plus pauvres et surtout tant que les plus pauvres applaudiront les plus riches parce que le pays avance à toute allure en supprimant et les emplois et les protections sociales, je rêverai d'une révolution comme en 1789 quand les français ne regardaient pas chez leurs voisins pour savoir comment ils voulaient vivre. Mais attention! Plus la révolution tarde, plus elle sera violente.

La même augmentation (mais moins importante) a été appliquée ici par la CT sur le principe qu'il était anormal qu'une catégorie (essentiellement les ATTE devenus personnels départementaux) paye leur repas en-deçà du coût moyen d'un repas calculé sur l'ensemble des établissements. Parallèlement, le prix du repas de la catégorie supérieure a été augmenté en proportion.
Je n'ai pas d'avis à donner là-dessus, à part qu'il n'y a rien de scandaleux sur le principe, mais je constate que depuis, la fréquentation du self par les commensaux est en baisse constante, avec les problèmes corrélatifs que ça induit, et ça, ça m'interpelle.
Pas tant sur l'aspect économique qui est de peu d'effet que sur les conséquences, du style questions récurrentes sur le forum du genre "Nourriture extérieure au self", "le second de cuisine [voire les agents] ne veut pas payer son repas", "Le CE invite systématiquement les intervenants gratos" et autres "A t-on l'obligation d'aménager un coin-repas en salle des profs" (-salle des agents -Vie scolaire, etc, etc...). Tant qu'à sortir de la pratique habituelle "je mange au collège parce que j'y travaille et j'achète donc mes tickets-ma carte comme tout le monde sans me poser de questions", autant y aller franco et tout remettre en question systématiquement.
Je vois surtout que maintenant, le repas pris en commun pour l'ensemble des personnels tend à disparaître, et que ça ne favorise pas du tout la communication et donc la bonne entente de tout le monde -toutes catégories confondues- dans l'établissement. La hausse des tarifs n'est certainement qu'une raison parmi d'autres, sorte d'élément déclencheur, et notamment cette forme d'égoïsme (Moi d'abord et je fais ce que je veux) qui caractérise notre société actuelle.
Et n'étant pas gestionnaire moderne et avisé (mais plutôt consensuel, stable et sérieux *) je trouve ça fort regrettable.


* Copyright Dupont