Un document intéressant sur le site de l’ESEN « REGARDS CROISÉS de chefs d’établissement et conseillers principaux d’éducation dans le second degré public en 2010 »

En avril 2008, le directeur de la DEPP signait avec le président de la MGEN un accord de partenariat portant sur la recherche et la mise en œuvre de synergies centrées sur le champ de « la santé et la prévoyance des aléas professionnels des personnels de l’Éducation nationale ». Il a donné lieu à l’étude publiée en 2009 sur les professeurs d’éducation physique et sportive.
L’importance accordée à ce partenariat a conduit à lancer une nouvelle étude en commun sur le regard des chefs d’établissement et des conseillers principaux d’éducation (CPE), la plupart du temps interrogés au sein du même établissement autour de cinq thèmes principaux :
● leurs conditions de travail,
● les rôles perçus et les rôles attendus de leurs métiers respectifs,
● leur perception du cadre de vie qu’est l’établissement,
● les aspects positifs et négatifs de leurs métiers,
● leur moral et leurs satisfactions professionnelles.

Il en ressort des variations de perception entre chefs d’établissement et CPE. Les premiers mettent plus fréquemment en avant leur rôle dans le pilotage et la dynamisation de l’établissement, leur responsabilité pédagogique et de gestionnaire des ressources humaines. Les seconds sont plus partagés sur leurs missions et notent assez fréquemment un décalage entre les missions exercées et celles attendues dans l’idéal.
Pour autant, les deux se rejoignent sur la dimension éducative comme principal intérêt déclaré de leur métier.
Si le manque de reconnaissance est évoqué par tous, les chefs d’établissement citent plus fréquemment le défaut d’autonomie et de moyens, et les CPE affichent plus fortement le sentiment de ne pas suffisamment exercer leurs missions éducatives au bénéfice de la gestion des conflits et de l’absentéisme.
Le sentiment exprimé d’une dégradation des conditions de travail ne les empêche pas d’observer une évolution positive de leurs établissements jugés plus réactifs qu’avant, notamment pour améliorer la réussite de leurs élèves. Malgré leur inquiétude affichée pour l’avenir du système éducatif, une forte majorité reste satisfaite de son métier.

A quand un regard croisé de chefs d’établissement et adjoints-gestionnaires dans le second degré public ?

J'avais déjà noté en son temps que la MGEN se préoccupait beaucoup des personnels de direction auquels elle consacre nombre d'études. Je n'ai pas souvenir qu'elle ait fait de même pour les gestionnaires. Ce qui prouve une fois de plus le déficit de "notoriété" ou d'intérêt pour nos fonctions.

volcan a écrit:

J'avais déjà noté en son temps que la MGEN se préoccupait beaucoup des personnels de direction

On fait pas partie de l'équipe de direction

Le dossier est disponible ici.

Regards a écrit:

A quand un regard croisé de chefs d’établissement et adjoints-gestionnaires dans le second degré public ?

J'aimerais bien que quelqu'un se penche sur la question.

Boz
"On fait pas partie de l'équipe de direction"

Oui, on fait bien partie de l'équipe de direction.
Cette étude a été réalisée avant que l'on devienne "Adjoint-gestionnaire" !

Winnie
Un souhait : ce sera sûrement pour la prochaine étude !

Je connais bien cette étude. L'objet premier, c'était les CPE, ensuite on s'est demandé à qui les comparer.

Regards a écrit:

Boz
"On fait pas partie de l'équipe de direction"

Oui, on fait bien partie de l'équipe de direction.
Cette étude a été réalisée avant que l'on devienne "Adjoint-gestionnaire" !

On fait partie de l'équipe de direction depuis un bon moment. Mais on n'est pas "personnels de direction". Nous n'avons pas de corps qui correspond à notre fonction. C'est là que ça coince pour moi.
Nous n'avons pas non plus de métier clairement défini, 2e problème. Voir le RIME.

Winnie a écrit:

...On fait partie de l'équipe de direction depuis un bon moment. Mais on n'est pas "personnels de direction". Nous n'avons pas de corps qui correspond à notre fonction. C'est là que ça coince pour moi.
Nous n'avons pas non plus de métier clairement défini, 2e problème. Voir le RIME.

Sempiternel débat qui ramène à la grande avancée sociale qu'aura été la création de l'adjoint-gestionnaire. Soient 2 arrivants dans un petit collège: un principal adjoint et un gestionnaire avec le grade de SAENES. Ce sont les 2 adjoints du CE. Après plusieurs années de bons services, les 2 mutent sur un gros lycée. Le premier est le nouvel adjoint au CE, le second devient un catégorie B parmi 4 ou 5 autres avec parfois un attaché et un agent-comptable comme supérieurs. Comment à postériori imaginer qu'ils aient pu avoir des positions similaires? comment valider la position d'adjoint-gestionnaire quand les mêmes personnes verront de telles différences se créer et non s'estomper? Et la question reste identique si le SAENES passe le concours d'AENES quand dnas le même temps l'adjoint du CE deviendra à terme, lui, CE? Et comment faire bouger les choses pour que ces décalages ne soient pas systématiques?

Ou il doit avoir des changements importants qui rencontreraient beaucoup d'opposants ou le concept même d'adjoint-gestionnaire ne reste qu'un affichage sans validité réelle.

150% d'accord.
Nous ne sommes pas des adjoints !

Nous ne le serons qu'en appartenant au même corps : personnels de direction.
Comme ce fut proposé il y a quelques dizaine d'années...
Sans quoi (mais ce n'est qu'un point de vue personnel) notre départ vers la collectivité est inéluctable.

En outre, notre point faible demeure le même : notre taux de syndiqué.

Sami a écrit:

Nous ne le serons qu'en appartenant au même corps : personnels de direction.

Là, ça ne me dit rien. Nous n'avons pas le même métier (enfin faudrait déjà définir nos métiers, comme je le disais plus haut nous on n'a toujours pas de référentiel).
Pourquoi ne pas envisager un corps de gestionnaires ? Avec une distinction 2e classe et 1re classe, comme chez les PerDir, pour pouvoir continuer à distinguer les GM de petites et de grosses structures.

A l'heure où l'Etat souhaite réduire le nombre de corps pour tendre vers une fonction publique de métier, je ne crois pas que la création d'un corps de gestionnaire soit une réponse au problème.
Le malaise vient d'un manque d'un socle de culture commune entre les personnels des EPLE qui à mon avis n'est pas l'apanage de notre métier.

Sur le site gestionnaire 03, il y a pourtant un article sur "Être gestionnaire en EPLE".
Le site décrit également le métier de gestionnaire.
N'est ce pas un référentiel ?

Référent a écrit:

Sur le site gestionnaire 03, il y a pourtant un article sur "Être gestionnaire en EPLE".
Le site décrit également le métier de gestionnaire.
N'est ce pas un référentiel ?

Etre ange c'est étrange dit l'ange,
Etre gestionnaire c'est etre gestionnaire dit le gestionnaire,
Cela ne veut rien dire dit l'ange en haussant des ailes
Pourtant si etre ange est étrange etre gestionnaire est encore plus étrange qu'etre ange
Etre ange est, dit l'ange en tapant du pied,
Etranger vous même dit le gestionnaire,
et il s'envole

Winnie a écrit:

Pourquoi ne pas envisager un corps de gestionnaires ?

Ne serait-ce pas dommage de restreindre ainsi les fonctions pouvant actuellement être dévolues à des SAENES, Attachés et CASU ? Nous ne verrions plus des gens talentueux passer de l'EPLE aux Services et vice-versa. De même cela pourrait être considéré comme difficile à vivre, pour certains gestionnaires, d'être ainsi "enfermés" dans ce corps.

Ne vaut-il pas mieux aérer, ouvrir, que clore et fermer ?

Je crois qu'il faut déjà clarifier un point.
Soit on veut insister sur les spécificités du métier de gestionnaire et on doit affirmer ces spécificités en distinguant ce métier des autres,
par un moyen ou un autre.
Soit on veut des personnels polyvalents et adaptables, on met en avant les possibilités de mobilité sur des fonctions diverses et variées. Alors on laisse les statuts tels qu'ils sont. Mais c'est la formation qui est sérieusement à revoir. Pour tous : SAENES, ADAENES, APAENES, CASU ou admnistrateur.

Pour avoir un corps de gestionnaire il faudrait déjà qu'il existe une unité dans les tâches réalisées par le gestionnaire, ce qui est tout sauf le cas, ce travail se définit par son extrême diversité. Au contraire chez les Perdirs il y a unité et cohérence, les objectifs sont définis en termes de réussite des élèves.

Si il y avait unité, par exemple responsabilité limitée aux biens et aux locaux avec gestion du budget et des personnels nécessaires et pas de gestion des enseignants ou du pôle administratif, il pourrait même y avoir un master "gestion des eple", mais les postes seraient alors confiés à des personnes à profil plus technique et BTP.

Un début...

gedos

Et la grande école...

M@DOS

D'autres pistes :
http://www.univ-lyon2.fr/formation/masters-2/master-2-administration-d-etablissements-educatifs-264617.kjsp
http://www.esen.education.fr/fr/enseignement-scolaire/formation-diplomante/poitiers/

Des conventions sont passées entre certains IRA ( du moins celui que j'ai fréquenté) et des univ pour valider des masters 2 via une VES

: http://formations.univ-brest.fr/fiche/FR_RNE_0290346U_PROG11648/FR_RNE_0290346U_PROG20698/presentation