Je souhaiterais avoir l'avis du comptablophobe le plus ambigu de la création.

Peux-tu m'expliquer ou me décrire l'utilisation de la technique de la dépréciation ? Est-elle utilisée régulièrement par les comptables du Trésor ou à l'université ?

Je rappelle qu'il s'agit de retranscrire la perte de valeur ponctuelle d'un bien immobilisé. Sincèrement, je ne vois pas dans quelles circonstances cela peut se justifier, si ce n'est d'être particulièrement désœuvré... La DAF évoque l'exemple d'une panne du scanner d'un copieur, mais l'exemple ne me parle pas...

Exemple : un photocopieur équipé d'un scanner. Valeur 5000 €. Panne du scanner qui est définitivement HS. Tu fais pas réparer ; la valeur du photocopieur n'est plus que de 4000 €.

C'est le principe de la "fair value".
A chaque fin d'exercice, on est censé s'assurer que la valeur résiduelle de l'immobilisation correspond à la valeur vénale ou la valeur d'usage.

Si celle-ci correspond ou est plus faible, on ne touche à rien. Si la valeur nette comptable est plus faible, on fait une écriture de dépréciation. C'est la même chose que pour les créances (mandat au 68...). Mais on doit alors recalculer l'amortissement en prenant la nouvelle valeur nette (valeur brut - amortissements antérieurs - dépréciation) divisée par la durée d'amortissement restant à courir.

Ca donne des trucs assez fumeux. Je ne sais pas si cette pratique est utilisée en compta publique.

La légitimité AHMA de ce type d'opération va dépendre essentiellement de la valeur initiale du bousin qui a subi une perte : cela peut se concevoir et s'appliquer pour machine-outil à 300k€ et dont l'un des deux moules a cassé (20k€ pièce). En université, ce n'est pas fréquent...parce que les services financiers ne sont pas souvent au courant qu'une pièce a cassé...on ne sait déjà pas où se trouve le matos...! quant à la vie du matos ! pfff !!!
Bref, utilisation rare en grosse structure et donc rarissime en EPLE...parce que déprécier un photocopieur en raison d'un bouton qui marche plus...ce n'est plus du purisme...ca tient plus d'un caractère rigido-maniaque qui relève plus de la médecine que de la comptabilité...

Sans compter qu'il peut y avoir d'autres formes d'amortissements que le linéaire, qu'il peut y avoir du dérogatoire et là, ça devient rigolo !!!

Puis il peut y avoir cession alors que l'ensemble n'est pas totalement amorti, qu'il y a des financements divers, etc. On peut vite se retrouver face à des usines à gaz...



Alors effectivement pour un photocopieur de 5 ans d'âge à 3 000 euros neuf... Bof.

Bref, c'est bien ce que je subodorait. Ça ne sert à rien.

Mais bon, les copains, vous vous appelez JM ou quoi ?

Isaac Newton a écrit:

Bref, c'est bien ce que je subodorait. Ça ne sert à rien.

Isaac Newton a écrit:

Bref, c'est bien ce que je subodorait. Ça ne sert à rien.

Mais bon, les copains, vous vous appelez JM ou quoi ?

Comment tu préféres l'avis d'un hamster Comptableducaphobe au mien !?!?

Je suis déçu, décu......

N@n@rd a écrit:

Exemple : un photocopieur équipé d'un scanner. Valeur 5000 €. Panne du scanner qui est définitivement HS. Tu fais pas réparer ; la valeur du photocopieur n'est plus que de 4000 €.

comprends rien !!!! T'as pas acheté ton photocopieur en pièces détachées, alors quel intérêt de déduire la valeur d'un élément HS dont tu ne connais pas la valeur intrinsèque ? Sur quelle base évalues-tu la valeur de ton scanner ? Si tu as un photocopieur couleur, que le module couleur est HS mais que le N&B fonctionne toujours, que fais-tu ? (j'aime bien Boss quand tu donnes des explications, c'est toujours limpide !!)
Au fait, c'est pas le scanner du copieur qui numérise ton original pour faire une photocopie ? Donc, s'il est en panne, c'est tout le copieur qui est HS, CQFD... non ?

Isaac Newton a écrit:

Bref, c'est bien ce que je subodorait. Ça ne sert à rien.

ça sert autant qu'un comptable d'EPLE.

Mad Max a écrit:

N@n@rd a écrit:

Exemple : un photocopieur équipé d'un scanner. Valeur 5000 €. Panne du scanner qui est définitivement HS. Tu fais pas réparer ; la valeur du photocopieur n'est plus que de 4000 €.

comprends rien !!!! T'as pas acheté ton photocopieur en pièces détachées, alors quel intérêt de déduire la valeur d'un élément HS dont tu ne connais pas la valeur intrinsèque ? Sur quelle base évalues-tu la valeur de ton scanner ? Si tu as un photocopieur couleur, que le module couleur est HS mais que le N&B fonctionne toujours, que fais-tu ? (j'aime bien Boss quand tu donnes des explications, c'est toujours limpide !!)
Au fait, c'est pas le scanner du copieur qui numérise ton original pour faire une photocopie ? Donc, s'il est en panne, c'est tout le copieur qui est HS, CQFD... non ?

Comment t'expliquer..... c'était un exemple, pas un cours sur la mécanique interne d'un photocopieur.

On va faire plus simple pour que tu comprennes mieux le bousin.

Bon, admettons que tu vailles 100, non soyons réaliste : 50 € (euh plutôt 45 € car tu es complice de l'escroquerie du GJQ). Tu perds un bras, une jambe ou autre chose. Dès lors, ta valeur qui n'était déjà pas bien élevée est dépréciée ; mais on ne va pas pour autant te sortir d'inventaire et te mettre au rebus. Donc on réévalue ta valeur à 35 € et tu as subi une dépréciation.

On verra demain pour ton amortissement.

Moins de 800 HT, c'est de la consommation courante, pas d'amortissement...

Exemple donné hier en formation RCBC : un camion-benne, la benne est en panne, la réparation tarde à se faire. Comptablement, il est de bon ton de signaler la perte de valeur momentanée de l'appareil, par une dépréciation qui est une opération pour ordre, qu'on annule quand la réparation est faite. Si la benne est irréparable, alors on fera une sortie partielle de l'inventaire.

J'ai du mal à comprendre que les collègues se posent des questions sur des choses d'application quotidienne comme cela...

Si ta dépréciation de camion est annulée dans le courant de l'exercice (ce qui suppose que tu le fasses dès la constatation de la panne et non à l'inventaire), cela n'a rien de difficile.
Si, en revanche, ta panne n'est pas réparée, tu dois normalement réviser le tableau d'amortissement. Et là, c'est un peu plus joyeux.

Et quel est l'intérêt primordial de se rendre compte que mon camion benne vaut un peu moins cher du 2 mars au 17 septembre si c'est pour revenir à la situation comptable antérieure le 18 septembre ?

Aucun intérêt. Mais il y a des puristes...

Isaac Newton a écrit:

Et quel est l'intérêt primordial de se rendre compte que mon camion benne vaut un peu moins cher du 2 mars au 17 septembre si c'est pour revenir à la situation comptable antérieure le 18 septembre ?

Le même intérêt primordial que l'attraction qu'exerce la pomme sur la masse considérable de ton occiput, approximativement...

Poporc a écrit:

Aucun intérêt. Mais il y a des puristes...

Non, cela n'a vraiment aucun intérêt. Le test de dépréciation peut être seulement fait en fin d'année.