Une "mécanique infernale" : c'est l'expression qu'Alain Rousset, le président des régions de France a utilisé,
le 3 octobre, pour qualifier les partenariats public-privé (PPP). Cet outil, créé par une ordonnance de 2004
sur le modèle britannique, est pourtant adulé par les élus. Un sondage réalisé par l'Ifop en 2011 montrait que
les trois quarts des élus de villes de plus de 10.000 habitants en avaient une bonne opinion.
En période de vaches maigres, le recours au privé a bien des avantages en effet. Le principe du PPP est de
confier à une entreprise la construction, puis l'exploitation et l'entretien d'un équipement de service public.
Pour le président de la région Aquitaine, le contrat de partenariat représente une bombe à retardement :
"Cette période de rigueur impose des choix, mais le PPP renvoie le choix sur les générations futures",
a-t-il dénoncé, mercredi, à l'occasion du renouvellement de la signature de la Charte des services publics locaux...
En quelques années les PPP se sont imposés dans tous les domaines : grand stade de Lille, ligne à grande vitesse
Sud-Europe-Atlantique, nouveau zoo de Vincennes... Mais une série de couacs est venue ternir leur image, comme
le fameux "Pentagone" à la française, futur siège du ministère de la Défense livrable en 2015, qui devrait coûter pas moins
de 3,5 milliards d'euros de loyers à l'Etat sur un bail de vingt-sept ans. Ou encore le centre hospitalier sud-francilien (CHSF)...
Les défauts du PPP ne sont pas que d'ordre financier. Alain Rousset s'en est également pris au mode de sélection
des entreprises qui ne permet pas aux PME ou aux entreprises de taille intermédiaire (ETI) de se faire une place.
De fait, les PPP sont généralement attribués aux grands groupes : les champions du BTP (Bouygues, Eiffage, Vinci, etc.)
se taillent la part du lion. Lors du lancement du plan Campus à Bordeaux, "les ETI d'Aquitaine, même rassemblées,
ne pouvaient pas postuler", s'est offusqué Alain Rousset, critiquant le recours dogmatique au PPP dans ce vaste
programme de rénovation des universités françaises. Selon lui, les PPP font peser un dernier risque aux
collectivités : en déléguant la maîtrise d'ouvrage au privé, elles vont vite se trouver impotentes. "Il faut que les
collectivités ne perdent pas l'ingénierie et le contrôle, y compris pour les services qu'elles délèguent." "Si nous
perdons cette compétence, nous ne ferons pas le travail que nos concitoyens attendent de nous", a-t-il mis en garde.
extraits d'un article de M. Tendil, in lettre Localtis du 4 octobre 2012
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"Mad Max en Père-la-Vertu, on aura tout vu !!!" (Tavi Lou Pastou, 10 avril 2013)
"Comme pertinemment indiqué par mon vieux pote Mad Max (le lapin rouge, le 25 octobre 2021, mais comme dirait Obélix, je ne suis pas vieux !)