Sur son site internet relooké, la direction des affaires juridiques (DAJ) du ministère de l'Economie vient de publier une fiche pratique consacrée à "l'offre anormalement basse".
Ce texte en prose devrait vite trouver son public, car les acheteurs connaissent bien le problème : des offres trop belles pour être
honnêtes, qu'on hésite à accepter de crainte d'un service défectueux.
Mais refuser sans un motif sérieux est l'assurance de se retrouver au tribunal.
La fiche de la DAJ met du droit sur ces états d'âme. Elle rappelle que ni le code ni les directives européennes ne définissent l'offre
anormalement basse. Seule une bonne connaissance de la jurisprudence et du marché sur lequel on achète évite de faire trop
d'erreurs. Mais la qualification se fait toujours au cas par cas, après – et cela est obligatoire – avoir donné au candidat concerné
la possibilité de s'expliquer (article 55 du Code des marchés publics).
Tous ces éléments constituent des indices permettant de déclencher la procédure prévue à l'article 55 du Code des marchés.
Il faut en effet, systématiquement, en cas de suspicion d'offre anormalement basse, consulter l'entreprise : le candidat doit pouvoir
faire valoir son point de vue et démontrer le sérieux de son offre. Ensuite, soit l'acheteur est convaincu et l'offre redevient "normale",
soit pas. Dans ce second cas, la décision de rejet doit être motivée.
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"Mad Max en Père-la-Vertu, on aura tout vu !!!" (Tavi Lou Pastou, 10 avril 2013)
"Comme pertinemment indiqué par mon vieux pote Mad Max (le lapin rouge, le 25 octobre 2021, mais comme dirait Obélix, je ne suis pas vieux !)