Un petit document d'un syndicat reçu sur ma boite mél :
"Nous pensions qu’un dialogue social ouvert et constructif était établi entre nous, au travers des différentes audiences et rencontres avec vous et vos services.
Or, nous avons le regret de constater l’absence totale de concertations dans le cadre de la mise en place des concours et examens professionnels induits par la mise en œuvre du nouvel espace statutaire des secrétaires administratifs. En effet, il n’y a pas eu de réelle concertation. Nous n’avons jamais été consultés lors de la rédaction de ces textes, pas même informés de leur parution.
Le programme de travail officiel 2010-2011 signé avec les ministres le 9 mars 2010 précise :« Soucieux de prolongerun dialogue social utile à l'efficience du servicepublic et à la valorisation des personnels administratifs qui le servent, le Ministre de l'Education nationale, la Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et le syndicat A&I-UNSA décident de travailler sur les sujets suivants : CONSTRUIRE UNE FILIÈRE ADMINISTRATIVE INTERMINISTERIELLE PERFORMANTE ET METTRE EN PLACE UNE VÉRITABLE GPEEC ».
Certes, nous avons été questionnés, en décembre 2010, lors d’une rencontre avec vos services, sur nos attentes quant à la forme du concours de recrutement du 2e grade et des examens professionnels d’avancement aux 2
eet 3
e grades. Mais à aucun moment, nous n’avons été sollicités pour en examiner les contenus et exprimer nos demandes. Et pour cause. C’était une parodie de concertation. Les textes étaient déjà écrits, signés et prêts à paraitre.
C’est donc par la lecture du Journal Officiel que nous avons pris connaissance, le 6 janvier 2011, de l’arrêté en date du 20 décembre 2010 fixant la nature et le programme des épreuves des concours de recrutement des SAENES de l’Etat sans qu’un quelconque projet ne nous aitété
soumis. C’est toujours par le JO du 12 janvier 2011, que nous avons pris connaissance des deux arrêtés en date du 21 décembre 2010 fixant les modalités et les épreuves des examens professionnels de recrutement dans le grade de classe
supérieure et d’avancement dans ce même grade et dans le grade de classe exceptionnelle.
C’est aussi par la lettre d’information de la DGAFP « TRAJECTOIRES » de novembre 2010 que nous avons prisconnaissance du pilotage par le MENJVA du concours externe commun desecrétaire administratif en 2011 avec trois autres ministères et qu’une extension de la mutualisation aux autres voies de ce concours était également à l’étude. Certes, il ne s’agit que de l’aspect matériel du concours. Pourquoi ne pas nous en avoir parlé lors de nos rencontres « en toute confiance » ?
Enfin, la lettre « DRH actualités » de décembre 2010 du ministère de l’Intérieur nous a appris que la réflexion sur les examens administratifs de la filière administrative a débouché sur la définition des épreuves de chacun des trois examens professionnels spécifiques à ce ministère.
Au mois de décembre 2010 nous avions demandé à vos services les objectifs des recteurs qui demandent un recrutement direct au second grade. A quelles missions propres à l’éducation nationale destinent-ils les lauréats de ce concours ? Nous n’avons pas eu de réponse à ce jour. Nous vous rappelons notre refus concernant ces nouvelles modalités de recrutement et d’avancement.
Les contenus des concours interne et externe de recrutement dans le second grade s’apparentent à un concours de catégorie A et n’entrent pas dans le cadre du niveau requis en B. Il n’y a aucune distinction réelle entre les concours des premier et second grades, si ce n’est par
l’étendue du programme à l’Europe pour le grade de classe supérieure. Il y a eu un simple copier/coller entre les deux arrêtés.
Nous refusons également les modalités retenues
pour les
examens professionnels. En effet, la présence
systématique d’un écrit et
d’un oral, quel
que soit le niveau d’avancement, va transformer la
carrière d’un SAENES en une course
d’obstacles. Il
faudra qu’un secrétaire administratif de classe
normale
rédige à trois reprises durant sa
carrière dans le
corps du B et un secrétaire de classe supérieure
le fera
deux fois.
En outre, la note administrative exigée pour
l’avancement
en classe exceptionnelle est similaire à celle
demandée
au concours d’attaché d’administration.
Or, pour ce
dernier, ce sera la seule épreuve écrite
puisqu’il
n’existe pas d’épreuve écrite
pour
l’avancement au grade d’attaché
principal.
Enfin, les plans de formation académiques n’ont
pas
intégré la préparation à
ces nouveaux
concours internes et examens professionnels faute d’un temps
pour
les mettre en place cette année, parait-il.
Pourquoi un agent de catégorie B ayant
« le
privilège » de travailler au MENJVA et au
MESR
aurait-il
plus à prouver que les autres personnels administratifs ? Le
ministère de l’Intérieur, par exemple,
n’a
programmé qu’une épreuve orale pour
l’avancement en classe exceptionnelle.
Le SAENES, en 2011, sera surqualifié,
surdiplômé et
mal rémunéré au vu des exigences que
l’on
attend de lui et s’il entre « par la
petite porte »
en classe normale, il a toutes les chances d’y rester 42 ans.
Nous sommes loin de la simplification préconisée
par le
gouvernement et d’une promotion qui s’appuie plus
largement
sur la reconnaissance des acquis de l’expérience
professionnelle, bien que celle-ci soit le socle de chaque
épreuve orale !
C’est
pourquoi nous
vous demandons de surseoir à la mise en œuvre de
ces
concours et examens et de réexaminer leur nature et ses
modalités.
Je vous remercie à l’avance de
l’attention que vous
voudrez bien accorder à notre courrier en
espérant des
réponses favorables à nos attentes et vous prie
d'agréer, Madame la Directrice
Générale,
l’expression de ma considération
distinguée".
désolée pour la mise en page... j'ai rétabli la moitié...