Lu sur le blog du"Moniteur", un magazine sérieux qui n'a rien d'un repaire de dangereux gauchistes :
Acheteurs publics et bonus privés...
Pour un peu on les plaindrait... Nos valeureux "traders" de la BNP vont toucher, en rémunération de leurs exploits, environ 59 000 euros de prime, en plus de leur salaire fixe, qu'on imagine à la hauteur des risques qu'ils font prendre... aux autres (car chacun sait qu'ils ne misent pas leur propre argent).
Rapporté au déroulement de carrière et à la rémunération des acheteurs publics, tout ceci est assez indécent. Quand on pense que la plupart de ces acheteurs publics engagent pénalement leur responsabilité, pour une somme qui, souvent, n'atteint même pas chaque année la moitié de la prime que la BNP compte accorder à ses "traders", on se dit qu'il y a, quelque part, un réglage qui est mal fait.
Sans compter que les acheteurs publics assurent, eux, la continuité du service public. Ce sont eux qui achètent les médicaments ou le fil à suturer dans les hôpitaux, ce sont eux qui achètent du "Tamiflu" pour préparer la pandémie de grippe H1N1 qui menace l'Europe ; ce sont eux, encore, qui achètent les produits alimentaires qui sont ensuite préparés dans les cantines de nos enfants. Chaque jour, ils prennent des risques, pour eux-mêmes et pour les autres. Un produit avarié, et c'est immédiatement l'hospitalisation ou la mort de plusieurs enfants. Et en contrepartie, un salaire de misère en comparaison de celui des banquiers.
Si encore, cet argent était celui des actionnaires privés, on se dirait que chacun fait ce qu'il veut de son argent. Mais j'ai cru comprendre qu'il y avait dans ces sommes de l'argent public. De l'argent public qui n'ira donc pas aider les PME, elles qui en ont besoin pour faire face à la crise...
Bon, je sais, cette diatribe vous a un je-ne-sais-quoi de "soixante-huitard" attardé. Mais bon, il fait chaud et, en démocratie, il faut que les choses soient dites. Sinon ça pourrait dégénérer en affrontements car ce sentiment qu'il y a deux France est assez insupportable...
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Celui qui poursuit un rêve n'en désire pas, au fond, la réalisation : il veut seulement pouvoir continuer à rêver.
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