appel à témoins - reconversion vers ADAENES

entropie a écrit:

Merci pour ce témoignage. Cela me surprend car il me semblait que toutes les interventions techniques à l'IRA concernant les EPLE étaient assurées par des GM et AC... donc des personnes qui vivent au quotidien dans ces fonctions. Cela signifie que les intervenants mentent enjolivent les choses ou qu'ils ont la chance d'être dans un EPLE exemplaire ?

Le problème, c'est que ces intervenants sont plutôt des AC. Rarement des GM de collège, établissements dans lesquels la charge de travail est tout autre. Et les stages se passent aussi bien plus souvent en lycée qu'en collège.
Ensuite, il y a beaucoup de théorie, forcément nécessaire, mais pas assez de pratico-pratique permettant aux impétrants de ne pas désespérer dès le 2e jour suivant leur prise de poste et d'être outillés un minimum pour faire face aux premières semaines.
Par ailleurs, effectivement certains enjolivent les choses - ce fut le cas à Nantes cette année.

Il y a de toute façon un problème puisque je ne connais aucun/e nouve/au/lle gestionnaire sortant d'IRA n'étant pas à la ramasse pendant au moins le 1er trimestre et psychologiquement très affecté/e.
Mais peut-être que je ne connais que des fragiles...

RETU a écrit:

On aurait moins d'aversion pour notre propre boulot.

Pour ma part, je n'ai aucune aversion pour mon boulot. Je la garde pour quelques pénibles que ce boulot nous oblige à fréquenter...

Cher(e) Goldored: tu serais surpris(e) du pourcentage d'AC ayant été GM de collège.
Pour moi: ZEP, 760 monstres, 3 SEGPA, classe d'insertion, classe relais, horticulture le tout dans un Pailleron!
Tous les AC de ma zone furent en CLG, sans exception.
Et bien sûr 580 boursiers/760 et 1/2 secrétaire car l'autre moitié pécho par le CE (qui en avait d'ailleurs vraiment besoin).
Le bonheur quand on sort des labos...je me suis jamais tant éclaté.

entropie a écrit:

ceci cela a écrit:

Sortant d'IRA, je confirme la très grande déception ressentie entre le travail prescrit et le travail réel de GM.

Merci pour ce témoignage. Cela me surprend car il me semblait que toutes les interventions techniques à l'IRA concernant les EPLE étaient assurées par des GM et AC... donc des personnes qui vivent au quotidien dans ces fonctions. Cela signifie que les intervenants mentent enjolivent les choses ou qu'ils ont la chance d'être dans un EPLE exemplaire ?

Je dirais plutôt qu'on évite la face cachée de la lune mais cela revient au même ( de bonne guerre, il ne faut surtout pas décourager les bonnes volontés..!). Par ailleurs, nous sommes dans le cadre d'une formation qui offre un cadre général et théorique, qui reste à mon sens  très légère en comptabilité budgétaire pour la pratique. Un "vernis" en somme et pas mal de vas..ne  brillantine sur les réalités d'exercice du métier sur le terrain notamment et surtout dans les collèges. La plupart du temps, les structures envisagées sont celles avec des moyens qui vont bien avec...

V.M.B a écrit:

Cher(e) Goldored: tu serais surpris(e) du pourcentage d'AC ayant été GM de collège.
Pour moi: ZEP, 760 monstres, 3 SEGPA, classe d'insertion, classe relais, horticulture le tout dans un Pailleron!
Tous les AC de ma zone furent en CLG, sans exception.
Et bien sûr 580 boursiers/760 et 1/2 secrétaire car l'autre moitié pécho par le CE (qui en avait d'ailleurs vraiment besoin).
Le bonheur quand on sort des labos...je me suis jamais tant éclaté.

Cher VMB, je ne le méconnais, ni ne le nie.
Mais le temps faisant, on (peut) oublie(r) ces réalités et s'écarter d'une vision terre à terre du quotidien d'un GM...
(par ailleurs, à titre personnel, je serai bien imbécile de nier que nombre d'AC sont passés par la case collège...)

RETU a écrit:

V.M.B a écrit:

RETU a écrit:

V.M.B a écrit:

Sinon j'ai eu une prof des écoles qui n'en pouvait plus des morveux et morveuses, en reconversion chez la Marmotte elle à fait 2 mois, puis s'est trouvée brusquement en bien meilleure condition pour retourner en classe primaire.

Ce qu'on devrait tous faire, et brusquement on serait en meilleure condition sur nos postes respectifs.

Tu te méprends très cher, j'ai été très gentil (selon mes critères). C'est la masse de turbin qui a refroidi la dame et l'a guérie de son aversion pour les mioches.

Oh je pensais bien à cela, il serait aussi bon pour les enseignants de tâter du turbin administratif que pour nous de se confronter à la classe. On aurait moins d'aversion pour notre propre boulot.

Je ne souhaite pas que les enseignants viennent "tâter" du turbin administratif sauf peut être dans le cadre de leurs formations respectives à l'ESPE si cela est envisageable et sauf reconversion professionnelle. Dans l'autre sens et dans le contexte actuel, je n'aimerais pas me "confronter" à une classe et avoir affaire à certains parents d'élèves de plus en plus intrusifs dans le système scolaire, venant aux réunions avec des listes de récriminations longues comme le bras et qui s'érigent en évaluateurs des enseignants, quand ce n'est pas des enseignements eux mêmes. Non merci! Après tout chacun son métier. Pour avoir moins "d'aversion" pour notre propre boulot comme tu le dis, il faut simplement des moyens adéquats et des conditions de travail acceptables, mais là, j'ouvre un autre débat et suis en pleine rêverie...

Quand je reçois comme hier un prof de langue qui débarque dans mon bureau sans crier gare, alors que je suis en train de répondre à mon agent comptable en plein audit de la DGFIP, et qui vient me demander de réserver des bus pour le 22/12/2018 pour emmener 110 élèves au cinéma qui est à 5 km avec les 10 accompagnateurs qui vont bien avec je demande à la donzelle d'une trentaine d'années comment sont financées les entrées pour voir un H.P (pas une imprimante mais un film anglais en V.O intérêt pédagogique oblige).
Ben par le FSE me répond la donzelle sans plus d'explications 
Manque de bol pour elle je suis en contact avec la prof présidente du FSE et on travaille sur  
 l'intégration au budget des sorties à la MCL (MAISON DE LA CULTURE ET DES LOISIRS), a savoir financement moitié moitié à hauteur de 1600 EUROS en tout avec don du fse voté en CA de 800 €. Sans bien évidemment passer par une participation des familles puisque rien a été voté en CA.Elle me répond qu'elle est au taquet vu le nombre de demandes .
Elle débarque aussi dans mon bureau 5 minutes après ayant ramassé sa collègue putréfiée par mes questions en salle des profs....La présidente du foyer m' a  Fait un laïus sur le fait qu"on allait faire une réunion avec elle , le trésorier du fse pour examiner  les nouvelles participations du FSE. 
c'est dire l'état de non droit
y sont pas notre culture et par ra

Oui il y a une question de culture, qui se pose aussi chez les nouveaux personnels de direction issus des enseignants qui ont parfois une vision... disons folklorique de la gestion et de ses contraintes. Cela fait des années qu'on réclame une vraie formation des nouveaux perdir à la gestion ; mais pour nombre d'entre eux seule le pédagogique vaut qu'on s'y intéresse et la gestion ne les intéresse pas. Ce qui explique d'ailleurs pour partie les tensions ultérieures avec leur gestionnaire.

volcan a écrit:

Oui il y a une question de culture, qui se pose aussi chez les nouveaux personnels de direction issus des enseignants qui ont parfois une vision... disons folklorique de la gestion et de ses contraintes. Cela fait des années qu'on réclame une vraie formation des nouveaux perdir à la gestion ; mais pour nombre d'entre eux seule le pédagogique vaut qu'on s'y intéresse et la gestion ne les intéresse pas. Ce qui explique d'ailleurs pour partie les tensions ultérieures avec leur gestionnaire.

En effet ce que tu précises là est en grande partie confirmé par le dernier rapport en ligne du jury (2018) relatif au concours de recrutement des personnels de direction. Voir les conseils du jury page 43 ou 45.

http://cache.media.education.gouv.fr/file/session_2019/60/0/Rapport_du_jury_CRPD_2018_(version_web)_986600.pdf

Sur ce sujet, mon académie a trouvé une "solution".
Les nouveaux APAE ont un tronc commun de formation avec les nouveaux perdir et inspecteurs. Lorsque j'y suis passée, on nous a expliqué lors de la réunion d'accueil qu'on n'y apprendrait pas des choses à chaque journée de formation mais que
1/ cela nous permettrait d'améliorer notre réseau professionnel
2/ on comptait sur nous pour changer l'image souvent très réductrice des nouveaux perdir sur les fonctions de GM/AC...

Initiales GM a écrit:

Sur ce sujet, mon académie a trouvé une "solution".
Les nouveaux APAE ont un tronc commun de formation avec les nouveaux perdir et inspecteurs. Lorsque j'y suis passée, on nous a expliqué lors de la réunion d'accueil qu'on n'y apprendrait pas des choses à chaque journée de formation mais que
1/ cela nous permettrait d'améliorer notre réseau professionnel
2/ on comptait sur nous pour changer l'image souvent très réductrice des nouveaux perdir sur les fonctions de GM/AC...

Magnifique ! c'est loin d'être gagné...casser le thermomètre pour faire tomber la fièvre    vivement la retraite

Initiales GM a écrit:

Sur ce sujet, mon académie a trouvé une "solution".
Les nouveaux APAE ont un tronc commun de formation avec les nouveaux perdir et inspecteurs. Lorsque j'y suis passée, on nous a expliqué lors de la réunion d'accueil qu'on n'y apprendrait pas des choses à chaque journée de formation mais que
1/ cela nous permettrait d'améliorer notre réseau professionnel
2/ on comptait sur nous pour changer l'image souvent très réductrice des nouveaux perdir sur les fonctions de GM/AC...

En année d'école CASU on faisait le fameux RAT, rapport commun entre les CASU, inspecteurs et PerDir, présenté au Recteur en commun. C'était super intéressant et convivial, et beaucoup y ont gagné une meilleure connaissance des fonctions des autres et le respect qui va avec. Je suis resté ami avec mon équipe RAT.
C'est de la méconnaissance que naissent les peurs et la méfiance.

Ancienne enseignante je suis devenue attachée par la voie du détachement.
Je n'aime pas le mot "reconversion", pour moi il s'agissait avant tout d'une évolution de carrière. Il est vrai que j'étais en pleine forme et que mon choix n'était pas issu d'un congé maladie ou d'une inaptitude au métier d'enseignant. J'en avais juste fait le tour et avais envie de faire autre chose.
Mon conseil: aller sur le terrain et observer au quotidien le contenu et le rythme de travail, que ce soit auprès d'un adjoint-gestionnaire, en agence comptable, ou en services. Il n'y a que cette confrontation qui permet aux candidats au changement de corps de savoir s'ils sont prêts à se lancer dans cette aventure!
De mon côté je m'éclate dans mes nouvelles fonctions, et mon passé d'enseignante me permet d'appréhender un certain nombre de choses avec pas mal de recul 
Bonne continuation VB!