Un tuteur est normalement nommé par l'académie, ce qui entraine le versement de la prime.
Former son successeur, c'est à dire tuiler, n'est pas considéré comme du tutorat normalement.

Les tuteurs en EPLE ne sont généralement pas de l'établissement, sauf dans le cas des agences comptables où les nouveaux sont "encadrés" dans leur formation par l'agent-comptable qui est censé être omniscient sur les missions de ses collaborateurs. Et dans ce cas précis, pour autant que je m'en souvienne, ce n'est pas un tuteur nommé donc ce n'est pas un tuteur rémunéré.

Merci pour ces informations
Chez nous,, c’est vrai que pour tuiler un remplaçant ils touchent un CIA exceptionnel. Par contre pour former quelqu’un dans le service qui n’est pas un remplaçant mais un nouveau personnel, j’ai l’exemple d’une personne qui a touché un CIA et dans un autre service c’est un tutorat qui a été mis en place…
Donc pour tuiler un remplaçant, ceux qui perçoivent un CIA exceptionnel ont de la chance. C’est vrai que jusqu’à présent je n’avais jamais vu de tuilage rémunéré….après c’est dommage qu’au sein d’une même académie le traitement ne soit pas le même selon le chef de service.

Bonjour, je viens de relire ce topic, et force est de constater que dix années après les choses n'ont guère évoluées.

Je partage encore cet état des lieux dressé par Alomero, et c'est encore plus vrai avec l'arrivée d'op@le, je suis peut être moins naïve en vieillissant sur l'aspect bénévolat. J'espère que les collègues qui mettent à disposition des outils pour s'emparer d'op@le sont reconnus aussi bien financièrement que par leur hiérarchie, mais j'en doute. Et surtout j'accorde aussi une importance plus grande à tout ce qui est extérieur au boulot, YOLO.

Alomero a écrit:

Dans un contexte où la formation a toujours été le parent pauvre pour toutes les catégories de personnels, le tutorat était pour moi l'occasion d'aider un collègue et d'apporter ma pierre à l'édifice. Mais aussi de savoir si je suis capable de transmettre quelque chose pour mieux me positionner vis à vis de mes éventuels nouveaux collaborateurs, d'améliorer mon réseau, de m'aérer pour respirer un peu (quitte à faire en heures supplémentaires le boulot plus tard, c'est évident), de bousculer mon quotidien parfois pépère sans avoir à muter pour trouver de la diversité, d'apprendre et de continuer à progresser à travers des situations qui ne se posent pas dans mon établissement, éventuellement de me faire remarquer de ma hiérarchie (mais ça reste à prouver). Une motivation vis à vis des autres et du service public, le reste pour moi. C'était donc un choix personnel où je trouvais mon compte et où l'argent n'était même pas une motivation tellement le ratio est ridicule, notamment quand on est géographiquement éloigné.

En revanche, la démotivation est vite venue : à coup de primes passées à 2000 € pour les profs, ce qui m'a amenée à tenir le même raisonnement que V.M.B. Le quasi bénévolat en formation, je veux bien si c'est pour tout le monde. Sauf qu'on a encore une fois trié les torchons et les serviettes. Non pas que cela m'étonne puisqu'il est évident que les administratifs sont et resteront la cinquième roue du carrosse, ce que j'accepte en général. Mais il faut croire que c'était la goutte de trop pour moi, la énième marque de mépris qui montre qu'on se fiche de savoir qui exercera nos missions et dans quelles conditions, comme si c'était secondaire que notre boulot soit plus ou moins bien fait, que de nouveaux collègues soient en situation de souffrance faute de tuteurs n'ayant pas vocation à faire du bénévolat pour parer aux carences de l'employeur.