12 ans en EPLE et 6 ans en Sup

Après 12 ans passés dans 3 EPLE comme adjointe d'Agents Comptables-Gestionnaires, je suis partie en enseignement supérieur (petite structure universitaire-Ecole d'ingénieurs) pour voir si l'herbe y était plus verte et pour moins de gestion comptable

Résultat : 2 années à l'Ecole Doctorale : totale découverte d'un monde obscure pour moi, celui des doctorants appelés aussi thésards ! Je supervisais et enregistrer leur inscription ou réinscription.
La première année a été exaltante au point de vue, justement, découverte de ce milieu, mais très vite j'ai déchanté avec une hiérarchie très pesante. Des personnes devenues "chef" a l'ancienneté et qui ne voyaient pas d'un bon oeil cette petite (1m65) dernière qui n'était pas du sérail.
Cela m'a pris une année supplémentaire, pour me sentir à l'aise dans ce milieu universitaire et assez d'aisance pour aller voir une autre touffe d'herbe qui - je le savais cette fois-ci - serait d'un beau vert engageant.

Me voici dans ma 4e année comme assistante administrative et comptable (je m'y suis faite, la compta ça vous lâche pas) d'enseignants-chercheurs, autre découverte avec ses joies et ses peines. Et même si je suis plutôt dans les peines depuis qques mois, je ne regrette pas d'avoir étendu mon horizon professionnel à l'enseignement supérieur...Avec l'opportunité de muter en interne pour de nouveaux challenges couleur granny smith (fini la pelouse vive les Pommes !)

Joli et gentil témoignage, mais j'ai l'impression d'un fake : tu mets des majuscules à Agents-Comptables Gestionnaires. Pas crédible.

Bonjour Pomme,
J'ai commencé à l'Université et j'y suis resté... ça fait près de 15 ans maintenant !
Je suis en composante par contre, et pas aux services centraux;.. et c'est tant mieux.
Avec l'autonomie des universités, l'administration/hiérarchie en est devenue.... soviétique... attention, de la vieille école soviétique hein ! Un parapheur à destination des RH va passer dans 3 bureaux avant d'être signé !
Une lourdeur s'est installée, c'est impressionnant... ainsi qu'une détérioration des conditions de travail (salaire, qualité, ambiance).

Je n'y vais pas à reculons, mais pas avec entrain non plus

Sans indiscrétion, ton passage du secondaire vers le supérieur, s'est-il accompagné d'une baisse de revenus ?
Ici, c'est le cas, beaucoup de "secondaire" ont été refroidis par le traitement inférieur dans le supérieur, pour un même grade !
j'ai ouvert un post à ce sujet d'ailleurs :
https://gestionnaires.actifforum.com/t21210-traitement-et-primes-en-eple

Je suis moi aussi passé par le supérieur (chef de bureau) pendant 8 ans avant d'atterrir comme gestionnaire dans le collège... Et, malgré toutes les tuiles et imprévus qui peuvent nous tomber sur la tête à tout moment, pour l'instant je n'envisage pas une seule seconde de retourner dans le supérieur. Hiérarchie étouffante, mesquineries constantes, prise de décision constamment retardée, reunionite aigûe, magouilles récurrentes,... Et j'en passe.

Bonjour,

Pour répondre un peu à tout le monde Je dirais que je n'ai pas du tout fait attention si j'avais perdu en rémunération entre l'EPLE et l'EPCSP. Oh pas que je suis si éloignée de ces contingences mais seulement que j'avais tant "perdu" entre le privé (14 mois et demi de salaires sur 12 mois) et le public que s'il y a perte, je ne l'ai pas "perçu"...Il faut dire que le grand avantage que j'ai eu, était d'être logée au moins sur mon 1er EPLE donc là effectivement c'est du concret...mais bref j'ai pas fait attention plus que cela
Le fait que j'ai mis des majuscules à agents-comptables gestionnaires est peut être un jake Mais en tout cas c'est un sacré boulot et je trouve qu'il mérite le "respect" des majuscules (l'intendant zonard c'est pas crédible non plus )
Je rejoins Stefaan dans son analyse et l'exemple du circuit des parapheurs. C'est édifiant ! J'ai le même vécu... Toutefois, je nuance l'attaque en règle d'El Gougou car j'ai aussi perçu ces mêmes déviances en EPLE sauf la réunionite qui effectivement est une véritable institution dans une structure universitaire...la mise en place de chantiers aussi...on ne voit pas leur concrétisation qu'ils sont déjà remplacés par d'autres

Bonsoir,

J'ai la même expérience avec en plus au départ 4 ans dans un CROUS en sortant de l'IRA.Je suis agent comptable et je peux vous dire qu'en EPLE ou en établissement relevant de l'enseignement supérieur ( EPA) les problèmes sont les mêmes. Il faut se faire respecter en tant que comptable et expliquer que même le professeur d'université ne doit pas faire n'importe quoi ou alors il paye de sa poche. Mais je ne regrette pas.

assez a écrit:

Il faut se faire respecter en tant que comptable et expliquer que même le professeur d'université ne doit pas faire n'importe quoi ou alors il paye de sa poche. Mais je ne regrette pas.

Mon collègue qui s'occupe des frais de déplacement serait complétement d'accord avec toi... les enseignants-chercheurs, sont quasi étonnés de l'existence de textes régissant tout fonctionnement ! faut le voir pour le croire !
Et si le gouvernement veut faire des économies, qu'il se penche sur les frais de déplacements... car certains enseignants se font des c.... en or avec ce système (pardon pour l'expression), et tout ça net d'impôts !

stefaan49 a écrit:

Je suis en composante par contre, et pas aux services centraux;.. et c'est tant mieux.
Avec l'autonomie des universités, l'administration/hiérarchie en est devenue.... soviétique... attention, de la vieille école soviétique hein ! Un parapheur à destination des RH va passer dans 3 bureaux avant d'être signé !
Une lourdeur s'est installée, c'est impressionnant... ainsi qu'une détérioration des conditions de travail (salaire, qualité, ambiance).

El Gougou a écrit:

pour l'instant je n'envisage pas une seule seconde de retourner dans le supérieur. Hiérarchie étouffante, mesquineries constantes, prise de décision constamment retardée, reunionite aigûe, magouilles récurrentes,... Et j'en passe.

Pomme a écrit:

Je rejoins Stefaan dans son analyse et l'exemple du circuit des parapheurs. C'est édifiant ! J'ai le même vécu... Toutefois, je nuance l'attaque en règle d'El Gougou car j'ai aussi perçu ces mêmes déviances en EPLE sauf la réunionite qui effectivement est une véritable institution dans une structure universitaire...la mise en place de chantiers aussi...on ne voit pas leur concrétisation qu'ils sont déjà remplacés par d'autres

Bonjour,
Je crois que chacun voit midi à sa porte. Et que dès qu'il s'agit de comparer les mérites respectifs des différentes structures dans lesquelles nous travaillons, nous avons tôt fait de tomber dans la caricature et la généralisation. Je ne prétends donc pas que vous avez tort. Je dis seulement que ça correspond à votre propre vécu, qui n'est pas nécessairement partagé par tous les collègues exerçant à l'université.

Je pourrais ainsi dire, a contrario de ce qui vous avez écrit, que dans mon université, l'autonomie n'a rien changé à l'administration, qui n'est pas plus lourde qu'auparavant mais au contraire bien mieux organisée ; que les conditions de travail se sont améliorées, y compris en termes de salaire ; que la hiérarchie n'a rien d'étouffant et qu'il n'y a pas de mesquinerie.
Du moins aux services centraux où j'exerce. Il est vrai que les collègues en composante se plaignent un peu plus du comportement à leur égard de certains enseignants chercheurs au comportement ahurissant. Ceci pour illustrer, à l'attention de Stefan, le "midi à sa porte"

La réunionite et les chantiers pas toujours aboutis, c'est vrai. Mais il faut bien voir qu'une université, c'est bien plus gros qu'un EPLE, et bien moins hiérarchisé. Ici, les enseignants sont véritablement au pouvoir et le président, contrairement à un DASEN, un recteur ou un CE, ne peut pas imposer grand chose. Ce n'est pas "l'ordre vient d'en haut et on l'exécute, que ça plaise ou non". Au contraire, le président doit emporter l'adhésion pour tous ses grands chantiers. Et ça, ça demande du travail au corps (la réunionite) et ça n'aboutit pas toujours.

Ce mode de fonctionnement se ressent aussi sur l'organisation administrative : quand les composantes (les enseignants au pouvoir) font de la résistance, leur administration en fait autant à l'égard des services centraux. D'où la nécessité de se réunir souvent : d'expérience, aucun dossier un tant soit peu complexe et sensible ne peut se régler sans qu'à un moment ou un autre tous les acteurs soient autour de la table. Nécessité, là aussi, de faire preuve de persuasion plus que de coercition.

stefaan49 a écrit:

Sans indiscrétion, ton passage du secondaire vers le supérieur, s'est-il accompagné d'une baisse de revenus ?
Ici, c'est le cas, beaucoup de "secondaire" ont été refroidis par le traitement inférieur dans le supérieur, pour un même grade !

Effectivement, du moins dans un premier temps. Moi, je venais des services académiques. Je savais que je perdrais en salaire en mutant à l'université. Mais grâce à l'autonomie, qui a permis à l'université de définir elle-même sa politique indemnitaire, le différentiel par rapport au rectorat a été rattrapé. Aujourd'hui, j'occupe finalement un poste qui me permet d'être bien mieux payé que si j'étais resté dans les services académiques.

Citation :

Effectivement, du moins dans un premier temps. Moi, je venais des services académiques. Je savais que je perdrais en salaire en mutant à l'université. Mais grâce à l'autonomie, qui a permis à l'université de définir elle-même sa politique indemnitaire, le différentiel par rapport au rectorat a été rattrapé. Aujourd'hui, j'occupe finalement un poste qui me permet d'être bien mieux payé que si j'étais resté dans les services académiques.

C'est là que le bât blesse March Brizh... il n'y a plus aucune unité/égalité de traitement pour les agents de l'Etat ! Et je ne parle même pas des refus de chèques vacances ou CESU, parce qu'on est "autonome" (c'est rentré dans l'ordre, mais ça se rajoute au "détricotage" du système).

Tu es dans une bonne université... ton vécu me fait envie